Critique : She-Hulk : Avocate – E9 « Le bon côté de la barre »

Attention, cette critique contient des spoilers

Parmi les séries télévisées de Marvel Studios, She-Hulk : Avocate fait figure d’anomalie. Pourquoi je dis ça ? Tout simplement parce que je trouve que la série s’est terminée sur son meilleur épisode, et de loin.

Quel coup de génie, bordel ! Quel coup de génie !

Mais avant d’y arriver, il faut tout de même rendre hommage à cette excellente scène d’ouverture rendant hommage (double hommage dans une seule phrase, check) à la série L’Incroyable Hulk de 1977, celle avec le bodybuilder Lou Ferrigno dans le corps du géant de jade. J’étais là à me demander pourquoi on n’avait pas droit à un récap’ cette semaine alors que ça tombe pourtant sous le sens pour un dernier épisode avant de totalement tomber sous le charme de ce générique inattendu. Le pire, c’est qu’ils ont introduit le récap’ dans ce générique.

Perfection, comme dirait Magnéto.

« Jennifer Walters est tombée bien bas. Elle n’a plus… »

Avant d’arriver à ce cliffhanger de malade mental, ce dernier épisode clôt, plutôt rapidement, le twist de l’épisode précédent. Je ne sais pas pourquoi, mais je m’attendais à une chasse à l’homme (ou devrais-je dire, une chasse à la femme ?). Du coup, quand Jennifer Walters se retrouve en prison avant d’en sortir direct, j’étais décontenancé. Tout comme la suite où elle perd tout, alter-ego compris.

Dans tout ce passage déprimant, heureusement que des blagues sont là pour donner le sourire. À commencer par la Jen en fac de droit. Mais, c’est quoi ce string ! Marvel, je vous en conjure, pour le bien de mes recherches, est-ce que je peux avoir la vidéo complète ? On a aussi droit à l’agréable passage 4^ème mur ponctuée par cette blague géniale du narrateur.

« Et surtout, dis pas ‘’femme’’, mais ‘’femelle’’. »

J’étais également ravi de retrouver les Avongers Pug & Nikki. Pour une nouvelle infiltration très drôle. Certaines répliques des mecs du groupe sont juste parfaites.

Mais au milieu de tout ça, je commençais à être déçu par la prévisibilité de la fin de l’intrigue. Bref, sans réel étonnement, Todd est derrière l’Intelligencia (pas de Leader, snif, son annonce au casting de Captain America : New World Order en plein milieu de la saison serait-il un troll pour nous introduire en erreur ?). L’Abomination est indirectement impliquée. On notera la réunification de toutes les intrigues de la saison. Pour se conclure sur l’inévitable bagarre gigantesque avec un Todd en mode Hulk (l’Incroyable Troll ?) sans oublier les retours de Titania (qui ne connait pas les portes) et Bruce Banner de l’espace.

Bref, on est sur un climax classique pour du Marvel. Inévitable ? Vraiment. Bam, le coup de génie !

« C’est n’importe quoi. Cette histoire est absurde. »

Retour au menu Marvel de Disney+. Merde, j’ai appuyé sur la télécommande avec mes fesses ou quoi ? Ah mais attends, c’est bizarre. C’est en anglais (quel dommage de ne pas avoir adapté la langue pour chaque pays) ?

Miss Hulk brise la case réservée à sa série. Bordel, mais c’est de la folie pure. Le parfait bris de 4^ème mur. D’autant plus que la géante de jade fonce sur la case réservée au making-of du film Shang-Chi pour accéder aux locaux de Marvel Studios afin de confronter les scénaristes.

Miss Hulk qui engueule les scénaristes puis KEVIN (j’étais déçu de ne pas avoir Feige, mais au final, c’est encore plus marrant comme ça, surtout qu’ils lui ont ajouté sa marque de fabrique, une casquette) tout en parlant des défauts du MCU. Juste génial. Du méta à l’état pur. Du diamant brut. La blague de KEVIN demandant à Miss Hulk de se transformer car elle coûte chère, et hors champ, s’il vous plaît, sans oublier l’équipe des effets spéciaux passée sur un autre projet. Purée, au vu du scandale récent, c’est magique.

Ça continue avec Jen réécrivant la fin de la série à son goût. Elle interrompt KEVIN concernant l’intrigue de Hulk (vas-y, ça ne se fait pas) et ajoute un retour de Daredevil parce qu’une femme a des besoins (« C’est les Hulk, ça. On écrase tout. Hulk se tape les immeubles. Moi, le quatrième mur et les fins pourries Et parfois, Matt Murdock. »). Mais quand est-ce que ça va s’arrêter ? Mon cerveau va exploser. Mais non, ça continue, elle continue de critiquer Marvel Studios concernant le conflit paternel (et en plus, elle a oublié de citer Shang-Chi dans le lot). Elle demande quand les X-Men vont arriver tout en nous faisant un pouce levé.

« Quelle famille ! »

Voilà pour notre climax de la saison. Tout est réglé. Non, mais c’est juste du génie.

Car en plus, ils font revenir Daredevil une dernière fois. De façon tellement gratuite. Pour un repas superbement gênant, comme seuls les repas familiaux savent faire. Mais ce n’est pas fini, on nous offre l’ultime climax. Plus classique, par contre. L’arrivée de Skaar. WORLD FUCKING WAR FUCKING HULK !!! Par contre, dommage qu’il soit dégueu.

Évidemment, je reste au générique final pour regarder les nouvelles illustrations. En passant, c’est un point dont je n’ai pas assez parlé au fil de mes critiques, je trouve. C’est toujours un excellent moment. Bam, en regardant les noms au générique, je vois Benedict Wong. Quoi ? Mais on ne l’a pas vu de l’épisode ???

Alors que je m’interroge sur ma santé mentale, scène mid-générique. En prison avec Emil, on voit le fameux cercle de feu apparaître. Ben voilà où il apparaît, le Wong. Hop, l’Abomination sort de prison. Je comprends mieux pourquoi Emil s’est rendu aussi vite. Visiblement, il en avait marre d’être un gourou. What next ?

Conclusion de la saison

Au final, She-Hulk : Avocate aura réussi à m’offrir ce dont j’attendais d’elle. Une série marrante explorant une facette hors des sentiers super-héroïques du MCU avec une foule de personnages secondaires totalement déjantés. Le tout avec de nombreuses surprises. Elle m’aura fait passer un excellent moment et je signe tout de suite pour une deuxième saison.