Critique : Sabotage

Le sabotage n’est pas là où on l’attendait

Fiche

Titre Sabotage
Réalisateur David Ayer
Scénaristes Skip Woods, David Ayer
Acteurs Arnold Schwarzenegger, Sam Worthington, Joe Manganiello, Josh Holloway, Terrence Howard, Olivia Williams, Mireille Enos, Max Martini, Harold Perrineau
Titre original Date de sortie 7 mai 2014
Pays États-Unis Budget 35 000 000 $
Genre Action, Drame, Thriller Durée 1h 49
Pour cette force d’élite de la DEA, il s’agit officiellement de prendre d’assaut le repaire d’un important cartel mais en réalité, l’opération se révèle être un véritable braquage. Après s’être emparés de 10 millions de dollars en liquide, les agents complices pensent leur secret bien gardé… jusqu’à ce que quelqu’un se mette à les assassiner les uns après les autres, froidement, méthodiquement. Alors que les meurtres se multiplient, chaque membre de l’équipe devient un suspect. Chacun sait tuer, et chacun a un excellent mobile…
Sabotage Photo avec Arnold Schwarzenegger, Joe Manganiello et Mireille Enos
Elle fait bad ass, la blessure non ? Sauf que la vérité est moins fun. Arnold s’est ouvert l’arcade en se prenant la porte sur la tronche, la veille en voulant aller pisser en pleine nuit. Je vous disais, la vérité est moins fun.

Critique

Arnold Schwarzenegger, l’homme aux multiples rôles cultes, s’invite chez le réalisateur du très bon End of Watch. Pour la peine, il se métamorphose physiquement au point de ressembler à un des nazis qui font fureur dans la série carcérale, Oz. Un nouveau rôle culte ?

End of Watch m’avait marqué par la puissance de sa réalisation et la fureur de ses gunfights. Il n’y a pas à blablater, je crois que je peux dire que David Ayer se place dans le haut du panier des réalisateurs de gunfights. Ça tombe bien, c’est l’énorme réussite de Sabotage. Dès que le casting (jouissif en passant) commence à défourailler, le nouveau long-métrage du scénariste de Training Day fait remuer nos tripes avec une déferlante de violence. Quand un homme reçoit une balle de fusil à pompe, il ne tombe pas gentiment, il est accompagné par une énorme gerbe de sang (pratique pour repeindre les murs, par contre, il n’y a qu’un seul choix au niveau des couleurs : le rouge sang). Pour situer le niveau, on a même droit à une course-poursuite où les voitures n’évitent pas indéfiniment les passants (ouch). Le réalisme de Sabotage fait froid au dos et en même temps, captive.

Des gunfights très nerveux malheureusement sabotés par le scénario de Skip Woods.

Par contre, on ne peut pas en dire de même du scénario qui part un peu vers le n’importe quoi. En même temps, fallait pas s’attendre à autre chose quand on sait que Skip Woods l’a rédigé. On parle du mec qui a pondu ceux du retraité Die Hard : belle journée pour mourir, du vomitif X-Men Origins: Wolverine, du chauve Hitman et Opération Espadon. Une belle brochette de daubes, on est bien d’accord ? Si le début laisse envisager une série B ultra efficace, un peu à l’image d’End of Watch, l’ensemble vire rapidement vers le thriller à suspense où les membres de l’équipe sont éliminés un par un, brisant par-là nos rêves de voir des batailles endiablées, avant de révéler un twist tellement misérable que j’ai totalement décroché. Quand j’ai vu le twist, j’ai pensé « non, mais lol ».

On ne peut pas non plus axer tous les reproches vers Skip Woods. Il y a aussi des erreurs au niveau du casting. Surtout la fliquette jouée par Olivia Williams, absolument insupportable. Se plaçant comme une femme qui a déjà tout vu dans la vie et dotée d’une arrogance hors-norme qui doit probablement cacher un clitoris riquiqui, elle dénivelle le film vers le bas avec une impressionnante (h)ardeur (Rocco n’a plus qu’à bien se tenir). Pourtant, il y avait de quoi faire avec l’impressionnante et étonnamment convaincante équipe de baroudeurs composée de papy Arnold et son collègue Terminator Sam Worthington, Joe Manganiello, Josh Holloway, Terrence Howard, Mireille Enos et le pilote de Jaeger, Max Martini. Seulement, on perd rapidement presque la moitié de l’équipe…

Sabotage Photo Sam Worthington Joe Manganiello Mireille Enos
Voir comment Sam regarde la fille n’est pas très encourageant pour elle. Va-t-il tromper sa petite copine na’vi et lui faire des avances sexuelles capillaires ?

Conclusion

David Ayer a toujours autant de talents pour mettre en scène des gunfights, malheureusement, le trop mauvais script l’empêche de signer un bon film. Ce n’est que partie remise avec le film de guerre Fury, dont le casting promet : Brad Pitt, Shia LaBeouf, Logan Lerman, et surtout sans Skip Woods derrière son Mac.
+ – Violent
– Scènes d’action captivantes
– L’équipe DEA
– Scénario
– Olivia Williams
5/10
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