Critique : Platonic – Saison 1 & 2

Platonic est une série que j’ai rattrapée en cherchant simplement un truc marrant (j’aime bien les comédies). J’ai enchaîné les deux saisons d’une traite et, fait assez rare pour être souligné, je me suis senti obligé d’en faire une critique pour donner envie aux autres de la visionner. Parce que j’ai trouvé ça extrêmement drôle et rafraîchissant.

Si j’ai lancé Platonic, c’est avant tout parce que Seth Rogen est en tête d’affiche — lui qui m’avait déjà tué sur la série The Studio. Il est ici accompagné par Rose Byrne. Mais… mais attends… c’est le duo du diptyque Nos pires voisins, là ? Et paf, on retrouve également Nicholas Stoller à la création et à la réalisation. Oui, le réalisateur du diptyque (et pas que). Il est d’ailleurs accompagné par sa femme, Francesca Delbanco. Pour l’anecdote, cette dernière incarne aussi l’agente immobilière Diane dans la série.

Bref, on est clairement entre des mains solides, celles d’habitués de la bonne comédie américaine.

Nos pires amis

Platonic repose sur un concept simple, mais d’une efficacité redoutable : deux meilleurs amis de sexe opposé qui entretiennent une relation strictement platonique. Même si leur entourage s’en inquiète, il n’y a aucune ambiguïté entre eux. En revanche, leur relation est totalement chaotique. Ce sont deux individus paumés et, comme ils n’ont aucune limite l’un avec l’autre, on se retrouve plongé dans des situations absolument hilarantes.

L’humour fonctionne d’autant mieux que l’entourage reste globalement « sérieux », malgré quelques excentricités (après tout, nous sommes tous un peu excentriques). Cette confrontation permanente entre ce duo du chaos et un monde plus « normal » fait naître une quantité impressionnante de situations comiques.

Il faut également rendre hommage à l’incroyable force comique de Rose Byrne, qui trouve ici l’un de ses meilleurs rôles et peut enfin déployer toute l’étendue de sa palette. Seth Rogen, de son côté, est fidèle à lui-même : pas surprenant, mais toujours aussi efficace.

Au final, Platonic est une série feel-good, où chaque épisode se savoure comme une glace de son parfum préféré. C’est donc avec un immense plaisir que j’ai appris, il y a deux semaines, que la série aurait droit à une troisième saison. J’ajouterais également que j’ai beaucoup apprécié les thèmes abordés dans la série, car ils concernent des problématiques de quadragénaires, des thèmes qui me parlent donc particulièrement.