Critique : Peacemaker – Saison 1

Purée, Peacemaker se sera fait désirer en France !

Certes, on pouvait passer par la voie illégale pour le regarder, mais je me suis préservé en me disant que ce serait l’occasion de tester le HBO Max français avec une grosse série. Je ne vous cache pas que je ne m’attendais pas à attendre aussi longtemps.

Les mois ont défilé, je bavais devant les excellentes critiques et les mèmes. Toujours aucune date jusqu’à qu’ENFIN quelqu’un récupère les droits français de la série. Amazon Prime Video. Presqu’un an après. Bref, c’était l’heure de faire régner la paix… à tout prix ! Mais pas en 4K, par contre… Snif !

Spin-off et suite de The Suicide Squad

Remettons un peu les choses dans leur contexte. Peacemaker, c’est une série spin-off de The Suicide Squad reprenant là où on s’était arrêté, donc avec Peacemaker à l’hôpital. Évidemment, il est conseillé de regarder The Suicide Squad, même si ce n’est pas obligatoire (y a un bref récap’ au début du premier épisode), mais comme le film est cool, je conseille de le faire vivement.

Cette série, James Gunn l’a écrite en huit semaines pendant le confinement lié à la COVID-19. Non pas parce qu’on lui a commandé, mais pour faire passer le temps parce qu’il se faisait chier. Coup de bol, du côté de la Warner, ils cherchaient des trucs pour abreuver HBO Max. Ils ont demandé à Gunn s’il avait des trucs, il leur a montré le scénario et banco !

Pour terminer, il faut savoir une chose et j’aurais aimé le savoir avant de regarder la série. Il y a une scène après le générique de fin de chaque épisode. Je ne te remercie pas, Amazon, de m’avoir proposé de passer à l’épisode suivant avant ces scènes… Je ne m’en suis rendu compte qu’au dernier épisode. Car j’étais dans un mood « la série est finie, qu’est-ce que je vais faire de ma vie maintenant… ».

L’univers de Gunn en plus long

J’ai beaucoup aimé la série. Bien plus que The Suicide Squad. Je n’ai qu’un seul regret : que certaines surprises ou blagues m’ont été spoilées. En même temps, quelle idée de regarder la série un an après sa sortie.

S’il me fallait retenir une seule chose de toute la saison, c’est sans hésiter le générique d’ouverture avec le numéro de danse de John Cena et le reste du casting. Hypnotisant. Je crois bien que c’est la première série depuis l’avènement du « appuyez pour sauter le générique » où je ne saute pas le générique. À chaque fois, j’avais l’excitation de le revoir. Je trépignais même d’impatience. Bref, hallucinant.

Mais heureusement, il n’y a pas qu’une seule chose à retenir. Peacemaker porte assurément la marque de Gunn. On retrouve tout de lui. Son humour sale gosse avec une vulgarité accrue vu qu’on est sur un service de streaming donc pas besoin de se censurer. Un côté gore prononcé. De l’action fun. Beaucoup d’humour (avec des tas de références m’ayant fait rugir de plaisir) et d’émotion, le numéro de jonglage entre les deux registres est impec’ (le dernier épisode est particulièrement réussi sur ce point). Pour finir, évidemment, une galerie mémorable de personnages où personne n’est à jeter.

Les défauts… mineurs

C’est là, le reproche qu’on pourrait faire objectivement à James Gunn. Il peine sincèrement à sortir de la formule ayant fonctionné du tonnerre chez lui. Peacemaker sent le Gunn à tous les niveaux donc on ne peut pas dire que ce soit original (si ce n’est d’être la première série DC du nouveau siècle à être excellente). Toutefois, après tout, si ça marche, pourquoi changer ?

La série DC souffre aussi du syndrome « je rends gentil mon méchant ». Peacemaker était un bel enculé dans The Suicide Squad. Il l’est toujours, mais s’adoucit à tel point qu’on est dans le classique Végéta / Loki. Bordel, c’est quand le jour où on aura un film ou une série super-héroïque où le méchant restera vraiment méchant ?