Critique : Music by John Williams

En posant la question « Qui est le plus grand compositeur du cinéma ? » à ChatGPT, j’ai obtenu un top 5. En cinquième position, Howard Shore (la trilogie du Seigneur des Anneaux). En quatrième, Bernard Herrmann (les films Psychose et Sueurs froides d’Alfred Hitchcock). En troisième, Ennio Morricone (Le Bon, la Brute et le Truand, Il était une fois dans l’Ouest, Cinema Paradiso, Les Incorruptibles). En deuxième, Hans Zimmer (Gladiator, The Dark Knight, Inception, Dune). En première… John Williams.

Né le 8 février 1932 à New York, John Towner Williams a marqué l’histoire du cinéma de son empreinte par ses travaux sur une liste improbable de chefs-d’œuvre. À noter une carrière carrière s’étendant sur plus de soixante ans. Parmi ses compositions les plus célèbres, je retiens Les Dents de la mer, Maman, j’ai raté l’avion, E.T. l’extra-terrestre, Indiana Jones, Jurassic Park, Il faut sauver le soldat Ryan, Superman, La Liste de Schindler, Mémoires d’une geisha, les trois premiers films de la saga Harry Potter… et évidemment Star Wars. À son palmarès, cinq Oscars (pour 48 nominations) et quatre Golden Globes.

Bref, une légende absolue.

À la découverte d’une légende

Mais quelle était son histoire ? Étant sourd (précision : je suis appareillé, donc j’entends les sons, mais suffisamment peu pour être précis), la musique de film n’est pas un domaine qui me passionne particulièrement. Néanmoins, les thèmes iconiques de John Williams m’ont marqué (surtout celui du requin dans Les Dents de la Mer et l’ouverture de Star Wars). Tout cela pour dire que je ne suis pas vraiment intéressé à la carrière de John Williams jusqu’ici. Dès lors, ce documentaire tombait à pic.

D’autant plus qu’il est réalisé par un nom connu dans le milieu : le Français Laurent Bouzereau, spécialiste des making-of de films. Son making-of pour Les Dents de la mer est un chef d’œuvre dans le registre. On sent son expertise avec ce documentaire, certes classique, mais superbement monté. Tout est clair, limpide, et l’utilisation des images d’archive colle toujours au propos, quand elle ne le renforce pas. Sans oublier un montage suivant l’ordre chronologique qui m’a permis d’être soufflé par la carrière de John Williams, sans oublier un petit passage concernant sa vie privée.

« Petit », car la vie de John Williams tourne autour de la musique. J’ai vraiment adoré le fait que l’on se concentre sur sa carrière, car c’est pour cela que je suis venu. J’ai appris beaucoup de choses (le niveau des intervenants donne le tournis), surtout sur la musique de film. À ma grande surprise, j’ai parfois ri et même été ému. Bref, je ne pouvais pas demander plus.