Critique : Mon futur moi

Si je me suis laissé tenter par Mon futur moi (à noter un titre VO bien plus sympa avec My old ass), c’est grâce à (ou à cause de) la présence d’Aubrey Plaza. Tiens, je me demande si ça se voit que je suis en manque d’Agatha All Along ? Après avoir été intrigué par le pitch et vu les critiques globalement positives, je me suis laissé tenter. Surtout que c’est « gratuit ».

Cette histoire a failli mal se terminer. Les cinq premières minutes, on nous présente une héroïne insupportable : une adolescente arrogante et grande gueule qui traite sa famille comme si elle était anecdotique. Bref, tout ce qui m’horripile. Mon doigt a failli appuyer sur le bouton Retour de la télécommande, mais mon instinct m’a dit d’attendre au moins l’arrivée d’Aubrey Plaza. Est-ce vraiment mon instinct ? Ne serait-ce pas plutôt le cœur ? Hey, je me demande toujours si ça se voit que je suis en manque d’Agatha All Along ?

Quoi qu’il en soit, l’arrivée (magique ?) d’Aubrey s’est accompagnée d’un bouleversement dans ma relation avec l’héroïne. J’ai appris à mieux la connaître sous cette surface arrogante. Je me suis demandé si j’étais un petit con comme ça à l’époque et aussi que ce serait sympa de taper la discute avec mon moi de 18 ans.

Épée de Damoclès

Surtout, le « futur moi » balance un avertissement intrigant. Intrigant est bien le mot indiqué, car il place un petit suspense où je me suis interrogé sur les conséquences d’ignorer cet avertissement. Serait-ce lié avec l’identité secrète du personnage d’Aubrey Plaza dans Agatha All Along ? À part ça, ça se voit que je suis manque d’AAA ?

Finalement, on nous déroule une intrigue amoureuse et familiale du plus bel effet qui marque la mue de l’héroïne. Les deux acteurs, Maisy Stella (je n’ai pas vu un visage aussi agréable à regarder depuis Florence Pugh) et Percy Hynes White, sont géniaux. Ils partagent une réelle alchimie, ce qui fait que j’y ai cru (et c’est l’essentiel pour le registre du deuxième long-métrage de Megan Park, une actrice habituée à la télévision reconvertie en réalisatrice depuis The Fallout (2021) avec Jenna Ortega).

Mais là où Mon futur moi m’a achevé (le film, hein, pas le vrai), c’est avec son climax. Il m’a laissé en larmes. Je ne m’attendais tellement pas à ça. Quelle performance d’Aubrey Plaza ! Elle n’apparaît pas longtemps (tel un Bruce Willis dans ses derniers films), mais quand elle est présente, elle one-shot tout le monde.