« Va jouer ailleurs, stupido ! »
Fiche
Titre | Luca | Titre VO | – |
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Réalisateur | Enrico Casarosa | Scénaristes | Jesse Andrews, Mike Jones |
Voix (VO) | Jacob Tremblay, Jack Dylan Grazer, Maya Rudolph, Giacomo Gianniotti, Jim Gaffigan | ||
Date de sortie | 18 / 06 / 2021 (Disney+) | Durée | 1h 35 |
Genre | Animation, Aventure, Comédie, Famille, Fantastique | Budget | – |
Dans une très jolie petite ville côtière de la Riviera italienne, un jeune garçon, Luca, vit un été inoubliable, ponctué de délicieux gelato, de savoureuses pasta et de longues balades en scooter. Il partage ses aventures avec son nouveau meilleur ami, mais ce bonheur est menacé par un secret bien gardé : tous deux sont en réalité des monstres marins venus d’un autre monde, situé juste au-dessous de la surface de l’eau… |
Critique
Après Soul, encore un nouveau Pixar sur Disney+ (et sans frais supplémentaires, mesdames & messieurs). Votre serviteur n’allait pas cracher dessus et a organisé une séance familiale.
Je ne vais pas vous cacher que j’ai eu un petit coup de cœur pour ce Luca. Pourtant, au premier abord, je n’étais pas du tout attiré. Bof, quoi, un remake de La Petite Sirène version mec ? Le Petit Siroi ? En plus, les héros ont un look banal. Sauf que pas du tout. Le nouveau long-métrage du studio à la lampe lorgne vers des cieux inattendus. Ceux des studios Ghibli, plus précisément les œuvres d’Hayao Miyazaki. Le réalisateur ne s’en cache d’ailleurs pas. Le nom du héros était à l’origine Luca Portorosso. En hommage à Porco Rosso (1992). Finalement, c’est la ville où se déroule la majorité de l’aventure qui a pris le nom.
Nostalgie de vacances et d’amitié enfantine
Transition parfaite pour parler de Portorosso (la ville, pas le héros). Fleurant bon l’Italie, durant l’été, sous un grand ciel bleu qu’un soleil éclatant transperce. Il ne manquait que l’odeur des pâtes. Bref, ça a provoqué chez moi de grosses envies de vacances. Toutefois, en attendant le mois d’août, ça m’a permis de m’évader durant un moment. C’est une des rares fois où quand je repense à une ville dans un film, une furieuse envie monte en moi. Celle de balancer mon PC par la fenêtre, de prendre le gosse sous le bras gauche, les clés de la voiture dans la main droite et gueuler : « Chérie, on se casse de Paris ! ».
En fait, Luca, c’est comme un Ghibili façon Kiki la petite sorcière (1989), Mon voisin Totoro (1988) ou Ponyo sur la falaise (2008) à la carbonara. Le côté fantastique a d’ailleurs moins d’importance que les personnages. Pixar nous narre l’histoire simple (rien n’est ici surprenant, mais au moins, on évite le twist bidon trop souvent utilisé par le studio de la révélation de l’identité du véritable méchant), mais belle d’une amitié d’été entre émerveillement, rire, jalousie et tolérance. Le tout avec de superbes images. Sous l’eau, ce n’est pas la folie, mais dès qu’on en sort, c’est parfois à couper le souffle sans oublier les hilarantes rêveries de Luca. Mention spéciale à celle impliquant la Vespa.
À noter de nombreux traits d’humour réussis dont l’excellent running gag : « Va jouer ailleurs, stupido ! » et un chat dont la ressemblance avec un célèbre dictateur fait froid dans le dos.
Par Christophe Menat rongeant son frein pour partir en vacances.
Conclusion
Luca est un très beau Pixar. Au loin de jouer sur le côté fantastique, on reste focus sur l’histoire terre-à-terre d’une amitié d’été dans un cadre italien paradisiaque tout en lorgnant sur la redoutable simplicité d’un Hayao Miyazaki. Drôle, émouvant et nostalgique, je crois même que c’est devenu un de mes Pixar préférés. |
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8/10 |