Les monstres au-dessus de l’amour
Fiche
Titre | Love and Monsters | Titre VO | – |
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Réalisateur | Michael Matthews | Scénaristes | Brian Duffield, Matthew Robinson |
Acteurs | Dylan O’Brien, Jessica Henwick, Michael Rooker, Dan Ewing, Ariana Greenblatt | ||
Date de sortie | 14 / 04 / 2021 (Netflix) | Durée | 1h 49 |
Genre | Action, Aventure, Comédie, Fantastique, Science ficton | Budget | 30 000 000 $ |
Sept ans après avoir survécu à l’apocalypse et l’invasion de monstres, l’infortuné Joel quitte son confortable bunker souterrain pour retrouver son ex. |
Critique
Problèmes de monstres (et de virus)
Quand un film a été racheté par Netflix, car n’ayant pas pu sortir au cinéma à cause du COVID, les statistiques indiquant s’il s’agit d’un bon film ou non montent en flèche.
Bref, la production de Love and Monsters est une longue histoire. Elle remonte en juin… 2012 ! Le film s’appelait alors Monster Problems. Finalement, tout s’est accéléré fin 2018 pour un tournage entre mars et mai 2019 et une sortie prévue en mars 2020. Mais ce charmant petit coronavirus s’en est mêlé et la diffusion dans les salles obscures a été repoussée plusieurs fois jusqu’à un rachat par Netflix pour une diffusion internationale, sauf aux States où il est sorti au cinéma et en VOD. Avec un joli succès à la clé (en VOD, hein, pas au cinéma).
Bienvenue à Insectland
Je m’attendais à une comédie horrifique façon Bienvenue à Zombieland. Dans les faits, pas tout à fait, on va dire. Si l’ouverture du film est un peu dans la même veine avec un résumé éclair de la catastrophe permettant de rentrer dans le bain sans se déshabiller. Ouais, non, elle est pourrie ma comparaison. Quel intérêt de rentrer dans un bain habillé ? Bref, tout ça pour dire que j’ai été dans le jus direct avec un ensemble fun et surtout prometteur.
Certes, le film est pénalisé à mes yeux par son fil conducteur trop convenu et prévisible : « Le héros veut rejoindre la fille dont il est amoureux quitte à risquer sa vie. ». Le problème, c’est bien l’alchimie entre Dylan O’Brien et Jessica Henwick (toujours aussi belle). Elle n’existe pas, en fait. Néanmoins, le long-métrage a une grosse qualité. Inattendue, à mes yeux.
Quand les monstres supplantent l’amour
Alors que je m’attendais à ce que Love and Monsters soit une réussite au niveau de la comédie romantique et plan-plan du côté horrifique, c’est l’inverse qui se passe. La réalisation de Michael Matthews n’est jamais aussi bonne que quand les monstres sont impliqués. Rien que le premier affrontement est un énorme kif. Bordel, je n’en reviens toujours pas. Certes, le long-métrage paye de sa classification PG-13 empêchant toute décharge d’hémoglobine, mais il n’en reste pas moins terrifiant avec des monstres magnifiquement flippants. Chacune des interventions des créatures (et il y en a un paquet) est un grand moment. Je me suis vraiment régalé et je comprends mieux sa nomination aux Oscars dans la catégorie des Meilleurs effets visuels. Les monstres du titre sont vraiment soignés et convaincants malgré un budget pas si lourd que ça.
Je note également une scène inattendue m’ayant marquée par son côté touchant et poétique. Je n’en dis pas plus, car il est facile de deviner de laquelle il s’agit. De plus, il y a un chien façon Je suis une légende nommé Boy et, encore une fois, c’est une belle réussite à ce niveau. Pour l’anecdote, lors du tournage, seul Dylan O’Brien était autorisé à interagir avec Hero et Dodge (les deux chiens incarnant Boy). Si un autre acteur devait interagir avec eux, Dylan O’Brien devrait prendre un jour de congé pour ne pas être présent sur le plateau. Au final, j’ai ressenti le réalisme de leur duo (trio ?) à l’écran.
Pour les amoureux du MCU
Il y a aussi un gros kif pour les fans du MCU ! Tout d’abord, la présence du magique Michael Rooker alias Yondu des Gardiens de la Galaxie, mais également Ariana Greenblatt. C’est qui ? Simplement, l’actrice incarnant la jeune Gamora dans les inoubliables flash-backs d’Avengers: Infinity War. Sans surprise cette fois-ci, les deux sont les meilleurs rôles de Love and Monsters.
Par Christophe Menat adorant le fait d’avoir été étonné comme ça.
Conclusion
Je m’attendais à une comédie romantique horrifique plus réussie dans sa partie comédie romantique que dans l’horreur. Incroyable, mais vrai, c’est l’inverse en fait. Même si la classification PG-13 bride Love and Monsters, les passages horrifiques restent d’excellents moments notamment grâce à un design et des effets visuels superbes pour les monstres. Dommage donc que la partie comédie romantique peine à se hisser à sa hauteur, surtout le duo O’Brien/Henwick. |
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7/10 |