Critique : Loki – S2.E4 « Le cœur du TVA »

Popopopo ! Cet épisode de dingue. Je n’en reviens pas. Pour moi, c’est clairement le meilleur depuis le début. Toutes les mises en place convergent jusqu’à ce final de dingue.

« Pas d’heure pour les braves. »

Un final aboutissant sur un truc digne d’Infinity War. Le pire, c’est que ces bâtards chez Marvel Studios ne daignent même pas de lâcher une petite scène post-générique pour nous faire patienter jusqu’à la semaine prochaine. Ben ouais, dans l’épisode 4 de la première saison, Loki se faisait élaguer à la toute fin, mais au moins, on nous filait une scène post-générique où il se réveillait à la fin des temps face à ses variants.

Non, à la place, on a juste un magnifique plan où quelqu’un a chopé Tom Hiddleston en train de dormir dans le noir pour lui foutre un portable avec la luminosité à fond dans la tronche avant d’enchaîner sur un fond noir nouant les tripes. Pas d’image. Pas de musique. Tout est arrêté pendant 7 secondes (ouais, j’ai compté) avant l’apparition du générique. Quel final !

Et ça ne doit pas occulter le choc qui a précédé. Victor Timely a connu le même destin que Mister Fantastic. D’autant plus cocasse que, dans les comics, Kang s’appelle Nathaniel Richards et est un descendant de Reed Richards alias Mr Fantastique. Celui-là même devenu également un plat de spaghetti dans Doctor Strange in the Multivers of Madness. Tout est lié ?

Ce choc est d’autant plus énorme que tout l’épisode était monté comme un cas classique où les méchants prennent le dessus avant que les héros ne renversent la vapeur avec un éblouissant sauvetage final. Ben non, mes petits cocos, rentrez chez vous bien traumatisés. Euh quoique, en fait, il y a pas mal de chances que vous soyez déjà chez vous. 

« Grâce au ciel ! Vous allez bien tous les deux. »

Pour le reste, j’ai adoré le rythme. C’était dynamique avec pas mal de séquences s’enchaînant tout en faisant monter la tension crescendo (j’en étais même scotché à mon canapé). J’étais là à me dire que j’avais retrouvé le côté pêchu du premier épisode. Du coup, tout s’est éclairé quand j’ai vu le nom des réalisateurs à la fin : Aaron Moorhead & Justin Benson. C’est tout simplement ceux du premier épisode.

Je vais m’écarter de ce que je fais d’habitude pour la critique où je reprends le fil de l’épisode pour commenter chaque passage parce qu’il est tard. Ouais, demain, c’est le week-end et ces sales gosses ont la fâcheuse manie de se lever tôt. BORDEL, ON EST SAMEDI, POURQUOI TU TE LÈVES À 7 HEURES ?! Franchement, je ne suis pas fan de la sortie positionnée au vendredi. En plus, j’ai déjà écrit pas mal de paragraphes sur la fin. En même temps, ça se comprend car elle est énorme.

« Bon appétit. »

Juste un truc encore sur la fin (ouais, ouais) puis je passe au reste. Disney propose à la presse de regarder les quatre premiers épisodes de la série quelques jours avant la sortie officielle. Perso, je zappe parce qu’il y a un filigrane dégueu avec ton nom en plein milieu de l’écran pour éviter les fuites. Ça me casse le délire. Je comprends l’intérêt de vouloir éviter les fuites, mais comment veux-tu être pris dans la série quand t’as ton nom en plein milieu ? Bref, ce n’est pas le sujet. Le sujet, c’est imagine ceux qui ont eu ce final, il y a quatre semaines et devant attendre encore une semaine pour avoir la suite. On se réconforte comme on peut 🙂

Bon, concernant le reste de Le cœur du TVA, il y a beaucoup de choses que j’ai aimé. Déjà les dialogues. Sylvie pétant les plombs quand Mobius propose d’aller prendre une tarte. La réaction d’Owen Wilson dans cette scène est magique. Les émotions qu’il dégage sur le long plan arrêté sur lui sont fortes. Ensuite, pour rester avec Sylvie, c’est le dialogue suivant avec Loki où on voit clairement l’évolution de ce dernier. En passant du vilain voulant tout réduire en cendres au héros tentant de sauver la situation. Déjà, c’est très sympa de parler de son frère, mais en plus, la punchline finale est énorme.

Sylvie : Alors quoi qu’on fasse, on joue aux dieux.

Loki : … On est des dieux.

« Ça fait quoi de savoir qu’on préfère tous mourir que te suivre ? »

L’autre scène m’ayant marquée. C’est le destin réservé au général Dox et ses Minutemen. C’était superbement amené via B-15. Au départ, je ne pouvais pas blairer la Dox à cause du rôle de l’actrice dans GoT. Puis, je me suis pris au jeu sur une possible rédemption. J’étais même touché. Du coup, j’ai pris son destin en pleine tronche. Comme c’est horrible. Le plus fort, c’est de nous épargner le gore des images pour se concentrer sur le visage de Brad puis B-15 (bien aidée par les murs repeints de sang). L’effet est puissant. Car il ne faut pas non plus oublier le visage bien sadique de Miss Minutes prenant beaucoup de plaisir devant la scène. Quel personnage terrifiant !

Ce qui nous amène à un embranchement. Dans l’un, je voudrais revenir au début de l’épisode avec la révélation de Miss Minutes sur Ravonna. Dans l’autre, sur la révélation de l’IA sur Victor Timely. Quoiqu’il en soit, dans les deux cas, c’était un moment fort. Surtout que la mort de Miss Minutes s’accompagne d’une dernière image terrifiante où le côté mignon s’efface pour laisser place à un visage digne d’un Terminator et une grosse punchline : « Vous ne serez jamais Lui ». Gros indice, d’ailleurs, sur le destin de Victor Timely.

« Vous ne serez jamais Lui. »

Jusqu’ici, en plus d’enrichir le TVA, la série a permis de développer le personnage de Kang (au passage, quelle performance de Jonathan Majors). Avec cet épisode, on comprend qu’il s’agit d’un génie. Ce n’est pas sa force qui l’a amené là où il est, mais son intelligence. En effet, s’il avait eu les ressources, il aurait dépassé Einstein.

Je pourrais parler du reste, mais ce n’est pas la peine, car l’épisode garde les mêmes forces que d’habitude, un excellent duo Loki / Mobius, Ouroboros (mention spéciale à la référence du serpent qui se mort la queue avec le manuel du TVA), etc… Puis, il faut que je me lève demain. Allez, à la semaine prochaine.