Critique : Loki – S2.E1 « Ouroboros »

Loki est de retour. Le MVP des séries Marvel Studios. Le premier à avoir droit à une deuxième saison. Parmi les nouvelles, Michael Waldron a quitté son poste de showrunner pour aller écrire Avengers : Secret Wars et il est remplacé par Eric Martin. Ce dernier ne sort pas de nulle part car il a travaillé dans l’équipe de scénaristes sur la première saison.

Je ne vais pas mentir, changer de showrunner entraîne généralement une petite inquiétude. S’il est encore trop tôt pour juger, je suis rassuré après ce premier épisode tant il lance cette deuxième saison sur des excellents rails. Wow. Je me n’attendais pas à un épisode aussi réussi et, ce, à tous les niveaux.

« Ravi de vous revoir. »

À commencer par la réalisation. Pour l’épisode du jour, on retrouve Justin Benson & Aaron Moorhead. Je dis bien de retrouvailles, car ce n’est pas un duo méconnu dans l’univers Marvel. En effet, ils ont réalisé deux épisodes de la série Moon Knight. De leur réalisation, j’ai beaucoup aimé le premier plan. Celui qui sert d’ouverture. Ça met direct dans le bain. Le reste est un modèle d’efficacité et de rythme. Tandis que les effets spéciaux sont impeccables. Mention spéciale à l’errance temporelle.

Ça a été un vrai plaisir pour moi de revenir dans le TVA et retrouver son style old school atypique. J’ai rugi de plaisir en découvrant de nouvelles zones, via Ouroboros, avec une esthétique toujours soignée. Tiens, vu que je parle d’Ouroboros alias O.B. Quel kif de retrouver Ke Huy Quan. Surtout dans la peau d’un personnage aussi génial. J’ai trouvé qu’il s’imbriquait à merveille dans la dynamique du duo Loki et Mobius.

À ce sujet, leur premier échange sur l’errance temporelle m’a bien fait rire (et je ne m’y attendais pas). Un vrai bijou d’acting, de dialogue et de montage entre passé et présent. J’ai vraiment hâte de découvrir plus de ce trio en espérant que ce ne soit pas juste l’histoire d’un épisode. Mention spéciale à la scène de couloir où O.B. balance le manuel à Loki. Je suis sûr qu’ils ont refait la scène plein de fois, à moins que ce soit une Sigourney Weaver dans Alien, la résurrection (1997).

« Ça m’interpelle. »

Concernant l’intrigue de cet épisode, j’ai bien aimé avoir été pris par surprise. Si on reprend là où la saison 1 s’était arrêtée, on découvre qu’en fait, le TVA n’a pas changé mais que Loki était dans le passé. Petit aparté pour souligner l’efficacité de cet épisode au niveau de l’écriture. Le sujet du voyage dans le temps, sans oublier les lignes temporelles, est un peu complexe, mais l’épisode réussit à l’expliquer tout en gardant une fluidité exemplaire car jamais la narration n’est ralentie, même pas le temps de poser les enjeux. Un modèle !

Non seulement content d’être un modèle, l’épisode balance quelques répliques très bien senties (le coup du Loki Qui Demeure, je ne m’en suis pas encore remis) et un easter egg m’ayant fait rugir de plaisir. Un easter egg d’un de mes films préférés de tous les temps, Le Cinquième Élément (1997) ! Loki Mobius Multipass.

« Il est fissuré ? »

Concernant les variants de Celui Qui Demeure, j’ai kiffé la sensation d’une menace grandissant dans l’ombre avec une mention spéciale pour la séquence dans le Centre de Crise où Loki détruit le panneau mural pour dévoiler les visages de Kang. La classe ! Rayon méchant, je garde un œil sur la générale Dox. Impossible d’oublier son visage vu qu’elle est jouée par Kate Dickie, celle qui incarnait la chelou Lysa Arryn dans GoT.

Pour finir, un coup de cœur concernant la scène où Mobius va placer l’Extracteur au Cœur Temporel. Les effets de la scène sont très plaisants à voir. Le tout avec une petite tension même si l’issue ne fait pas de doute. Par contre, j’avoue avoir été pris de court, et même un peu ému, lorsque Loki « retrouve » Sylvie.

PS : ne manquez pas la scène mid-générique.