Critique : Limitless

Very Bad Trip 3

Date de sortie cinéma : 8 juin 2011

D’après la nouvelle The Dark Fields d’Alan Glynn

Écrit par Leslie Dixon (L’affaire Thomas Crown, Hairspray et Les femmes de ses rêves)

Réalisé par Neil Burger (L’Illusionniste)

Avec Bradley Cooper (Very Bad Trip 1 & 2), Robert De Niro (Are you talking to me ?), Abbie Cornish (Sweet Pea dans Sucker Punch), Anna Friel (l’inoubliable Chuck dans Pushing Daisies) et Andrew Howard (le méchant russe dans Very Bad Trip 2, comme on se retrouve Bradley).

Long-métrage américain
Genre : Mystère, Science-fiction, Thriller
Durée : 1h45
Distributeur : Gaumont Distribution

Eddie Morra rêve d’écrire, mais l’angoisse de la page blanche le paralyse. Sa vie sans éclat bascule lorsqu’un ami lui fait découvrir le NZT, un produit pharmaceutique révolutionnaire qui lui permet d’exploiter son potentiel au maximum. Eddie peut désormais se souvenir de tout ce qu’il a lu, vu ou entendu ; il peut apprendre n’importe quelle langue en une journée, résoudre des équations complexes et subjuguer tous ceux qu’il rencontre – tant qu’il reste sous l’influence de cette substance qui n’a pas encore été testée.

Very Bad Trip 3 ?

Ça recommence encore, après Very Bad Trip et Very Bad Trip 2, Bradley Cooper n’a décidément pas de bol et enchaîne avec un troisième trou noir mais celui est encore pire. Je vous rassure les gars (et les filles, pas de sexisme ici), on n’est pas dans un Very Bad Trip 3 masqué mais bien dans un autre film. Toujours est-il que Bradley Cooper devra une nouvelle fois gérer les affres du trou noir. Je vous rassure, ce n’est pas le sujet du long-métrage de Neil Burger. Je profitais juste de l’occasion pour faire un gentil troll.

Le vrai sujet du film repose sur cette pilule magique capable de booster le cerveau afin de le faire fonctionner à 100% de ses capacités (on en utilise en moyenne seulement 20%). Malgré ce sujet intéressant, Limitless finit rapidement par trouver ses limites (ironiquement) et sombre vers le vulgaire film de junkie où on pourrait assimiler le NZT (le nom de la pilule miracle) à n’importe quelle drogue dure. Le personnage entre dans une quête de survie face aux effets secondaires de cette drogue et face aux personnes qui tentent de s’approprier cette pilule. Je ne vais pas vous mentir, je me suis fait plutôt chier vers le milieu du film où l’intrigue patine (surtout après un démarrage en canon). Heureusement, la fin rehausse le niveau surtout une scène de confrontation dénotant avec le reste du long-métrage.

J’ai eu beaucoup de mal à m’enthousiasmer pour cette intrigue très convenue respectant à la lettre le schéma du thriller : découverte, bienfait de la découverte, premiers remous, chute aux enfers et final plus ou moins choquant, ici la fin est très classique et sans aucune once d’originalité. Dommage surtout qu’on pouvait s’attendre à un truc un peu plus innovant vu le pitch mais étant donné les précédents films de la scénariste, on ne s’en sort pas trop mal.

La performance de Bradley Cooper vaut le détour (il réussit à varier son jeu entre le paumé et le beau gosse sûr de soi). Robert de Niro cabotine avec un personnage pas très éloigné de celui qu’il jouait dans Casino. Sweet Pea, pardon Abbie Cornish montre qu’il y a un après Sucker Punch. Dommage que Snyder n’ait pas pensé à se servir d’une fillette en patin à glace comme arme, ça aurait fait son petit effet avec un ralenti de la mort qui tue.

Spoiler

…avec le renfort de feux d’artifices éclairant des photos du couple Dean et Cindy. Ce générique nous achève en nous noyant à l’aide d’une dernière vague de la mer de sentiments procurés par le film. La dernière image du film montre la victime cette rupture : leur fille.

Une réalisation intelligente

Le réalisateur Neil Burger nous avait déjà surpris avec son L’illusionniste, dont il a aussi écrit le scénario, narrant l’histoire d’Eisenheim en conflit avec le prince héritier Leopold. Plutôt bien filmé et assez tordu, il avait fait son petit effet à sa sortie.

Pour Limitless, il s’est surpassé en multipliant des artifices visuelles très réussies dont malheureusement la plupart sont visibles dans la bande annonce (je vous déconseille de la regarder, elle spoile beaucoup trop l’intrigue).

Un artifice m’a particulièrement marqué (j’étais totalement hypnotisé) : ces zooms consécutifs ne s’arrêtant presque jamais et à l’effet particulièrement convaincant. Il fallait tout de même y penser à ce tour de passe-passe digne d’Eisenheim.

Notons aussi un habile jeu de couleur pour différencier l’état du personnage selon s’il est sous l’effet du NZT ou non.

Un bon film reposant sur un sujet assez intéressant mais l’exploitant parfois mal surtout en transformant le personnage en vulgaire junkie vers son milieu. La fin rehausse le niveau et nous laisse avec le sentiment d’avoir passé un bon moment.

Sa scène culte : le générique.

Note : 6/10

Je vous déconseille de regarder la bande annonce pour ne pas vous faire spoiler et savourer le film.

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