Critique : Light & Magic

Un documentaire sur Industrial Light & Magic (ILM), la société d’effets spéciaux fondée en 1975 par George Lucas ? On parle quand même du studio derrière les effets spéciaux des Star Wars, Indiana Jones, Retour vers le futur, Jurassic Park, Marvel et j’en passe. En plus, c’est une mini-série de six épisodes d’une heure. N’en dites pas plus, j’en suis.

La naissance et la vie d’ILM

Ceux qui me connaissent savent que j’adore les documentaires. Surtout les documentaires concernant le cinéma (et le sport, en ce moment, je me régale avec les 30 for 30 sur Disney+, mais c’est une autre histoire). Ce n’est pas pour rien que je me jette sur chaque making-of disponible. Bref, il y a trois ans était sorti Il était une fois les Imagineers, les visionnaires Disney. Une mini-série en six épisodes d’environ une heure revenant sur les Imagineers, ces génies derrière les parcs d’attraction de Disney. Ce n’est pas tout à fait du cinéma, mais tout ça pour dire que ceux qui l’ont vu ne seront aucunement dépaysés avec Light & Magic tant la formule est proche.

On commence avec le fondateur, George Lucas prend donc la place de Walt Disney, histoire de débuter aux origines du projet, le film La Guerre des Étoiles (1977) prend la place de Disneyland. Mais très vite, on s’intéresse aux hommes et aux femmes derrière ILM. Mieux, on prend un temps pour s’intéresser à leurs travaux sans jamais les survoler. Ce qui donne naissance à un visionnage fascinant où on est replongé dans l’âge d’or d’ILM. J’ai trouvé génial qu’on passe un petit moment dans tous les corps de métier.

Je savais déjà pas mal de choses grâce aux livres Making of des trois premiers Star Wars écrits par J. W. Rinzler dont je vous conseille vivement la lecture, c’est génial. Mais c’est quelque chose de le lire, mais autre chose de le voir en vrai avec des images d’archives absolument géniales. Certaines choses difficiles à comprendre en le lisant deviennent limpides en le voyant.

Les problèmes ne sont pas balayés sous le tapis

L’ensemble des épisodes est réalisé par Lawrence Kasdan, un bonhomme pas étranger à l’univers étant donné qu’il a écrit les scénarios, entre autres, de L’Empire contre-attaque (1980) et Le Retour du Jedi (1983), sans oublier Les Aventuriers de l’arche perdue (1981). Ce qui explique sans doute pourquoi les intervenants se confient facilement à lui et balancent des tas d’anecdotes.

Le must, c’est que personne ne tente de cacher les problèmes d’ILM comme par exemple la dispute entre George Lucas et le premier dirigeant d’ILM John Dykstra ou la transition foudroyante du stop-motion vers les images numériques sur Jurassic Park (1993). Un passage émouvant avec Phil Tippett.

Au final, mon seul regret, mais là, c’est vraiment le passionné qui parle, c’est que seuls les plus gros projets sont vraiment abordés donc, à savoir, les premiers Star Wars et Jurassic Park avec un peu de James Cameron via Abyss (1989) et Terminator 2 : Le Jugement Dernier (1991). Mais la mini-série n’oublie pas de boucler son tour d’horizon en revenant au présent avec le fameux Volume popularisé par la série The Mandalorian.