Critique : Life of Chuck

Life of Chuck est une adaptation de l’une des quatre nouvelles écrites par Stephen King dans son recueil Si ça saigne publié en France en 2021. Il n’est pas surprenant de voir Mike Flanagan à l’écriture et à la réalisation de cette adaptation, lui qui est particulièrement friand de l’univers du maître de l’horreur. En effet, il a déjà adapté Jessie (2017) et la suite de Shining, Doctor Sleep (2019). Pire, il est maintenant parti pour faire une série sur Carrie pour Prime Video. Sans oublier son travail de fond pour adapter son œuvre magistrale, La Tour Sombre, dont j’espère sincèrement qu’il arrivera à concrétiser un jour. Histoire d’oublier la précédente adaptation.

Bref, même si j’ai beaucoup lu Stephen King, je n’ai pas eu l’occasion de me plonger dans Si ça saigne. Du coup, j’étais très excité par l’adaptation, d’autant plus que l’affiche est sublime et que Tom Hiddleston en est la star (Loki, cœur avec les doigts). J’étais tellement impatient que j’ai évité de regarder tout ce qui me pouvait me spoiler comme la bande-annonce. Seule l’affiche, le synopsis et quelques interviews autour du film me sont parvenus. Et bah, purée, je ne m’attendais pas à ça pour Life of Chuck.

« Je suis merveilleux, je mérite d’être merveilleux et je porte en moi une multitude de personnes. »

Déjà, oubliez l’affiche, plus précisément son fond onirique. Aucune trace dans le film. Par contre, la danse est bel et bien là. Pour moi, il s’agit clairement du gros morceau de Life of Chuck. Tom Hiddleston y fait des ravages avec sa partenaire au point que mes pieds dansaient en symbiose avec les acteurs. Le reste n’est pas en reste (oh, oh), notamment cet excellent acte 3 où l’on peut retrouver une foule d’acteurs aperçus dans le MCU, entre Karl Mordo, Nebula, Isaiah Bradley ou encore Kurt/Veb. Un petit choc au passage avec Jacob Tremblay que j’ai mis un temps à reconnaître, comme il a grandi le gamin depuis Room (2015).

Bref, Life of Chuck est une histoire humaine où j’ai pris un réel plaisir à faire connaissance avec Chuck (joué par quatre acteurs différents, dont le fils du réalisateur, Cody Flanagan) et le mystère qui l’entoure. Je vais tout de même avouer avoir été un peu déçu par la révélation. Je m’attendais à quelque chose de plus incroyable, mais au final, il s’agit tout de même d’une belle idée.

À noter que le film évite à tout prix les artifices, en se reposant principalement sur la performance des acteurs (superbe monologue sur les maths de Mark Hamill, au passage – je vais la ressortir à la belle-mère qui ne voit pas l’intérêt des maths). Le récit se déroule à un rythme tranquille, porté par la voix de Nick Offerman, l’écriture de Stephen King et la beauté de nombreux plans. Des ingrédients m’ayant plongé dans une douce et rare langueur à la sortie de la salle.