Critique : Le Seigneur des Anneaux : Les Anneaux de Pouvoir – S1.E3 « Adar »

Attention, cette critique contient des spoilers

Ça fait bizarre. Normalement, j’ai l’habitude que la durée rétrécisse d’épisode en épisode, mais là, ça ne fait que monter. On a commencé avec 65 minutes, puis 67 et maintenant 69 (hum, hum, non, rien, je ne vais pas aller plus loin sur ce chemin).

La claque Númenor

Bref, cet épisode confirme que tout le budget n’a pas été mis dans les deux premiers épisodes histoire de ferrer tout le monde. Ça reste toujours aussi splendide. Même les créatures numériques sont réussies (j’ai en tête le Warg) alors que c’est généralement la faiblesse des séries. Puis bon, la grosse claque avec la découverte de Númenor. Ma mâchoire s’est décrochée et mes rétines se sont goinfré. Quelle île splendide.

J’adore le fait que la caméra prenne son temps pour qu’on puisse admirer tous les détails de l’architecture de Númenor. C’est d’ailleurs une des forces de la série jusqu’ici. Loin de se dépêcher pour mettre en place l’intrigue. Elle prend le temps d’installer ses personnages, tout en nous immergeant dans leur culture. C’est toujours fascinant et on se rapproche vraiment du rythme des romans de Tolkien (du moins, ceux que j’ai lus, la trilogie du Seigneur des Anneaux et Le Hobbit). On perd certes en rythme, mais on gagne tellement en richesse.

Une histoire de boucle (ou devrais-je dire d’anneau ?)

La question est de savoir si ce sera payant à la fin. Quoiqu’il en soit, de nouvelles pierres s’ajoutent à l’intrigue. On commence à distinguer les contours du plan machiavélique de Sauron. Transformer les Terres du Sud en Mordor. C’est cool de savoir que ça va mal finir. Ça donne un côté fataliste effrayant. D’autant plus qu’on nous introduit les personnages cultes d’Elendil et Isildur (impossible d’oublier ce nom, ça a fait ding-ding dans ma tête direct). Sans oublier, le compagnon d’Arondir finissant avec le même destin que Boromir.

La boucle se forme.

Je me sens obligé de parler de boucle, car on distingue à droite et à gauche un schéma similaire à celui du Seigneur des Anneaux. D’un côté, les Hommes où Halbrand partage des traits similaires à ceux de Grand-Pas alias Aragorn, fils d’Arathorn. De l’autre, un Istar au sein d’une communauté de Piévelus, une des trois races de Hobbits (au passage, j’ai eu un petit coup d’émotion avec Nori et l’Étranger). Et en troisième, une elfe blonde assurément badass. Manque la fraternité avec un nain, mais Elrond s’en charge.

Quand Yip fait du Snyder de mauvais goût

Y a pas à péter dans des sceaux. Galadriel rayonne de classe et de badassitude. Plus les épisodes passent, plus elle élève le niveau. J’adore la voir mûrir au contact des Hommes. Oh, j’ai failli oublier les Orques. Franchement, j’aime beaucoup. Le maquillage est très réussi. Ils sont vicieux et leur côté vampire est fun.

Au niveau de la réalisation, on est passé de J.A. Bayona à Wayne Yip. Personnellement, je n’ai pas trop senti la différence. Juste une petite faute de goût à mon avis avec le ralenti où Galadriel chevauche le cheval. Je m’étais cru devant un Snyder où un ralenti incongru était mis là juste pour faire cool. C’est beau, mais ça fait chelou.