Les cinq minutes de Coolson : Prey

Il existe une dimension au delà des limites du temps, des concepts même de temporalité. Une dimension ou la relativité n’est qu’une fumeuse théorie: elle est à la croisée des fliks et des flaks, des sabliers et des montres calculettes. Le point de rencontre des ténèbres du fond du bus de la ligne 6 qui va vous faire arriver en retard pour votre date tinder. C’est la temporalité de la folie, d’un homme hors du temps, sans pile à sa montre, sans soleil pour son quartz. C’est….

Il y a quelques jours, j’ai écrit sur Predator 2, histoire, en tant qu’opportuniste patenté, de surfer sur la sortie de la suite de la suite de la suite de la suite de la suite de la suite de Predator sorti récemment sur Disney+. Si vous n’avez pas envie de lire la suite, j’ai kiffé de ouf, sinon, j’en dis plus après.

De quoi ça parle Prey Coolson ?

En 1719, au sein d’une tribu Comanche, la jeune Naru est une chasseuse hors pair. Accompagnée de son chien Saari, probablement un lointain ancêtre de Scooby-Doo, elle souhaiterait devenir full time chasseuse, mais malheureusement, le patriarcat lui conseille d’aller faire des trucs de gonzesses à la place. 
Au cours d’une battue pour retrouver un collègue chasseur, elle trouve des traces un peu chelou qui lui laisse à penser que y a un truc maousse qui se promène à oilpé dans la forêt. Elle a du pif la p’tite, et en plus, elle a lu le scénar’ : y a un Predator golgoth qui zone dans son quartier.

Et c’est bien Prey Coolson ?

Je vais me paraphraser : 

« De ouf » (Coolson – septembre 2022)

Plus haut dans l’article

J’ai passé un excellent moment, de par la mise en scène, l’ambiance, le thème et certains plans, aussi bien dans l’action que dans les phases plus calmes.
J’ai également été immédiatement happé par la présence et le charisme d’Amber Midthunder. Instantanément, elle s’est révélée attachante et surtout, d’un niveau de badasserie rarement atteint. Pas une seule fois dans le film, elle est mise en position de demoiselle en détresse. 
On l’oblige à rentrer au camp ? Pas de soucis, elle casse la gueule du connard de service ! Elle se fait agresser par 4 trappeurs patibulaires ? Balek, elle les DÉFONCE ! On tient là la digne héritière d’Ellen Ripley. 
Je mise une piécette (et je le souhaite) qu’on devrait rapidement revoir cette jeune fille pleine de talent.
Le scénario évite (autant que faire se peut) d’utiliser des personnages très (trop) caricaturaux. Notamment, en tout cas sur la première moitié du film, dans le cas du frère de Naru. Il écoute sa sœur et ne la cantonne pas au second rôle.
Bref, casting et mise en scène au poil.

Pourquoi je dois regarder Prey Coolson ?

J’adore Predator, et force est de constater qu’on assiste à une lente déliquescence de la franchise. Le 1 est un mythe du 7e art, le 2 une très cool série B, le “3”, j’ai réessayé dernièrement, je n’y arrive pas, malgré 2-3 idées sympas. Les Alien vs. Predator, le 1, c’est clairement un souci de réalisateur, le 2, c’est clairement une merde. Et le dernier, on sent l’aspect découpage à la serpette du montage, mais j’ai bien aimé ce côté Agence Tous Risques chez les Predators.
Prey arrive à esquiver pas mal d’écueils. Pour une fois, le Predator ne traque pas l’héroïne, c’est l’inverse. Les codes de la série sont parfaitement utilisés, et le fan service est correctement dosé. 
Et perso, j’ai adoré le « Feral Predator ». On est habitué à un chasseur silencieux et stratège. Là, on est sur une brute épaisse qui veut niquer des mères.
Bref, j’ai trouvé que c’était un excellent film, que je vous conseille grandement. Ça prouve bien qu’essayer d’en faire toujours plus, ça ne sert pas toujours à grand chose, et que là, ils ont osé faire un film plus brutal, plus minimaliste.
J’ai vu que certains militent pour un Predator dans le Japon féodal avec Hiroyuki Sanada dans le rôle-titre. Où c’est qu’on signe ?

Ma note : 💀💀💀💀 sur 💀💀💀💀💀

Bisous.

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