Critique : Le Discours d’un Roi

Le nouveau film de Tom Hooper après l’excellent The Damned United (le seul film sur le foot à valoir le coup). Le Discours d’un Roi promet beaucoup et ce n’est pas ses douze nominations aux oscars (dont meilleur film, meilleur réalisateur et meilleur acteur) qui vont nous prétendre le contraire.

Un chef d’œuvre qui mérite amplement ses nominations

Partant d’une histoire à priori banale, on peut s’attendre à un mélo classique mais l’équipe a été capable de nous pondre un excellent film. J’ai été happé par l’histoire qui a réussi à me faire rire et à m’émouvoir sur un sujet dont je m’en fous amplement.

Les décors sont très impressionnants (surtout Buckingham Palace) et disposent de beaucoup de cachet, on s’éloigne de ces décors de cinéma fabriqués à la va-vite. Un petit coup de cœur pour le cabinet de Lionel Long avec un mur sublime, digne d’une fresque.

La réalisation est superbe et sobre (pas d’artifices inutiles), j’ai beaucoup aimé un plan où la caméra était posée sur le toit de la maison de George VI lors du déménagement vers le palais royal.

Des acteurs sensationnels

Colin Firth joue avec un ton incroyablement juste ce roi bègue. Il confirme après A Single Man qu’il est vraiment un des acteurs les plus doués.

Geoffrey Rush (Barbossa dans Pirates des Caraïbes) est tout simplement génial. Il formera un duo avec Colin Firth comme on en a rarement vu au cinéma. Un duo capable de passer de l’humour au drame en une fraction de seconde. C’est tout simplement sensationnel.

Helena Bonham Carter est plus en retrait mais comme d’habitude excellente (elle arrive même à l’être dans des films vraiment moyens comme les derniers Harry Potter où je guette chacune de ses apparitions).

Notons aussi Timothy Spall (le serviteur de Voldemort, Queudver, dans Harry Potter) en Churchill, Guy Pearce (Deux Frères) dans le rôle de celui par qui le scandale arriva, Edward VIII, Eve Best (vu récemment dans Nurse Jackie) alias Miss Simpson (la fille qui a envoûté Edward VIII) et encore un transfuge d’Harry Potter, Michael Gambon (Dumbledore) en tant que roi George V. Inutile de préciser qu’ils excellent tous dans leurs rôles.

Le premier chef d’œuvre de cette année. Un classique qui évite tout mélo puéril et servi par une équipe impeccable (de la réalisation au son en passant par les décors et les acteurs), Le Discours d’un Roi est un de ces films que vous n’oublierez jamais. Un des rares capables de faire passer du rire aux larmes le spectateur, parfois en quelques secondes.

Sa scène culte : le discours du roi dans le final du film.

Note : 8/10

PS : c’est mon premier film en avant-première, je m’attendais à autre chose. En fait, c’est juste comme si on allait voir un film normalement sauf que c’est une semaine avant sa sortie prévue et que la salle est ultra blindée 20 minutes avant le début du film ^^.
En tout cas, une leçon, n’espérez pas voir d’avant-première sans réserver au préalable. Une heure avant le début du film, la salle était déjà complète.

PS2 : Prochain avant-première, demain pour Tron L’Héritage. Je vous écrirais la critique le plus rapidement possible. Merci d’être revenu chez moi (j’ai pas mal galéré pour le changement d’hébergeur tout de même).

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