Critique : Le Dernier rempart

« Bienvenue à Somerton »

Fiche

Titre Le Dernier rempart
Réalisateur Kim Jee-woon
Scénaristes Andrew Knauer, Jeffrey Nachmanoff, George Nolfi
Acteurs Arnold Schwarzenegger, Jaimie Alexander, Peter Stormare, Rodrigo Santoro, Eduardo Noriega, Johnny Knoxville, Forest Whitaker, Genesis Rodriguez, Luis Guzmán
Titre original The Last Stand Date de sortie 23 janvier 2013
Pays États-Unis Budget 50 000 000 $
Genre Action Durée 1h47

Un shérif américain vivant près de la frontière mexicaine tente d’arrêter le chef d’un cartel de drogues avant que celui-ci ne s’échappe à Mexico.

Critique

Enfin, Arnold en a fini avec la vie politique. Après un petit échauffement sur Expendables 2, le voilà fin prêt pour assumer le premier rôle de la première excursion du cinéaste sud-coréen Kim Jee-woon aux States. Pour Le Dernier rempart, deux grosses attentes avant de visionner le film. D’un, revoir l’homme 5 fois Mr. Universe et 7 fois Mr. Olympia en tête d’affiche (ce n’était pas arrivé depuis 2003 et la daube Terminator 3). De deux, voir le génie sud-coréen aux commandes d’un blockbuster de l’oncle Sam.

Deux attentes assouvies! Arnold Schwarzenegger a toujours son charisme même si le début faisait craindre le pire: il semblait un peu paumé dans son jeu d’acteur. Il a toujours cette « hésitation » lorsqu’il joue des rôles comiques mais cela fait partie de son charme. Quand les choses dégénèrent, on peut lui faire confiance pour afficher sa tronche « mais putain, t’as vraiment décidé de me faire chier donc je vais t’arracher en plusieurs morceaux avant de les faire griller et de les bouffer accompagnés de frites. Et que mon cholestérol aille se faire chier! ». On sera aussi content de voir que comme papy Stallone, il s’implique dans ses cascades. Il fallait bien ça car le film contient très peu d’images de synthèse (voir même pas du tout, je n’en ai pas vraiment vu). Bref, le Terminator n’est pas mort et malgré sa démarche légèrement chaloupée, il en impose toujours autant. Vivement son prochain, Ten de David « End of Watch » Ayer.

Passons au sud-coréen qui n’est pas Psy. Ce réalisateur je l’adore. Ses long-métrages figurent parmi mes favoris notamment A Bittersweet Life qui finissait sur un gunfight de folie et l’hypnotisant J’ai rencontré le diable (deux œuvres indispensables). J’étais inquiet à l’idée de le voir passer de l’autre côté de l’océan Pacifique parce que le bonhomme avait une certaine idée de la violence plutôt mal vue par la censure aux States où on préfère l’édulcorer. La première scène d’action nous rassure tout de suite, les fusillades seront sanglantes (sauf verser toutefois dans le grand-guignolesque de Django Unchained).

Le bonhomme conserve tout son talent. Malgré le scénario faiblard, il arrive à nous emballer grâce à des séquences d’action dynamiques comme à la meilleure époque des 90’s dont les représentants qui me viennent à l’esprit sont les trois Die Hard et The Rock. Pas beaucoup d’effets spéciaux mais beaucoup de séquences impressionnantes. Ah si seulement Nolan lui avait laissé la main pour boucler son The Dark Knight Rises mais je m’égare…

En plus de ça, la photographie est merveilleuse. Les séquences de nuit sont splendides. Pas étonnant quand on sait que Kim Jee-woon a été également directeur de la photographie sur Le Dernier rempart. L’humour est également présent à la John McLane avec la bonne réplique au bon moment mais surtout grâce à un bon Johnny Knoxville et un Luis Guzmán fidèle à lui-même. Notons aussi la présence de Forest Whittaker toujours aussi performant et dont les échanges entre son personnage et celui d’Arnold sont hilarantes. Chez les méchants, l’excellent Peter Stormare fait son show habituel (du moment que ça marche) et le grand méchant loup… miam, miam.

On peut juste regretter que le long-métrage ne réussit jamais à surmonter sa condition de film d’action 90’s. La faute à un scénario limité et peut-être à des échanges difficiles entre les acteurs et le réalisateur (ne parlant pas bien anglais) limitant dont la possibilité pour le cinéaste d’exploiter au maximum leurs talents. Tout de même quand on pense à A Bittersweet Life et J’ai rencontré le diable, Le Dernier rempart est bien loin d’arriver à leurs niveaux. A défaut de surmonter sa condition, il a le mérite d’en exploiter le maximum et ça, ce n’est pas donné à tout le monde.

Allez un petit récap’ des répliques cultes du film (à lire après avoir vu le film):

[spoiler title= »Répliques »]Shérif Ray Owens: Bienvenue à Somerton!

Shérif Ray Owens: Je suis le shérif.

Shérif Ray Owens: T’as niqué mon jour de congé!

Burrell: Comment tu te sens, shérif?
Shérif Ray Owens: Vieux.[/spoiler]

Conclusion

Le Dernier rempart semble être tout droit sorti des 90’s ave ce mix réussi d’humour et d’action. Un cocktail dynamique rassurant pour le futur d’Arnold Schwarzenegger et Kim Jee-woon.

+ – Les scènes d’action
– L’humour
– La photographie
– Il est de retour
– Limité par son scénario
7/10
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