Critique : Last Night in Soho

Et si Edgar Wright réalisait un épisode de Ghost Whisperer ?

Fiche

Titre Last Night in Soho Titre VO
Réalisateur Edgar Wright Scénariste Krysty Wilson-Cairns
Acteurs Thomasin McKenzie, Anya Taylor-Joy, Matt Smith, Terence Stamp
Date de sortie27 / 10 / 2021 Durée1h 56
GenreDrame, Horreur, Mystère, Thriller Budget43 000 000 $

Une jeune femme a le mystérieux pouvoir d’aller dans les années 60 où elle rencontre son idole, une chanteuse en devenir. Mais le Londres des années 60 cache bien des choses et le temps semble s’écrouler vers de sombres conséquences.

Critique

Un nouveau Edgar Wright, ça ne se refuse pas. Mais quand t’as deux gamins dans les bras, un moment, faut faire des choix, je me suis donc préservé pour une séance maison. C’est désormais chose faite. Alors une nouvelle bombe signée par le réalisateur d’un de mes films préférés de tous les temps, j’ai nommé Scott Pilgrim (2010) ?

Pour commencer, Last Night in Soho m’a subjugué par sa scène d’ouverture. Je l’ai vu, je ne sais pas combien de fois. Un pur moment de magie que malheureusement la suite n’arrivera jamais à reproduire malgré, tout de même, quelques moments de grâce.

La magie du visuel ne suffit pas à sauver l’histoire

Le gros problème du long-métrage du jour à mes yeux réside en son histoire assez basique. En fait, tu enlèves les bonnes inspirations visuelles et musicales à la réalisation de la part d’Edgar Wright et le talent des acteurs, on se retrouve devant un thriller du dimanche assez banal, pour ne pas dire un épisode de Ghost Whisperer. Oui, oui, le truc qui passait à la télé où Jennifer Love Hewitt s’amusait à chuchoter des mots doux à l’oreille des fantômes (enfin, je crois car je n’ai jamais pu regarder plus de dix minutes). Je sais que l’insulte est forte, mais l’idée est là.

En parlant de ridicule, le climax est d’ailleurs à deux doigts d’y sombrer. Heureusement, Edgar Wright arrive à insuffler une certaine puissance aux images en leur conférant une certaine poésie tragique pour que l’ensemble ne se fasse pas renverser par un taxi (référence pour ceux ayant vu le film). Je n’oublie pas non plus l’intelligence de filer des indices sur le dénouement aux spectateurs avertis permettant d’accuser le coup du « c’est trop gros ! ». Et non, ce n’est pas une réplique tirée d’un porno.

Miller y trouva sa Furiosa

Le plus gros point fort de Last Night in Soho est, sans hésiter, son ambiance. On commence avec une version idéalisée des sixties avant de gratter le vernis et se rendre compte que le passé n’est pas si idyllique que ça. Il y a également, comme d’habitude chez Wright, une belle ambiance musicale. Par contre, là où le bonhomme m’a surpris, c’est en installant une atmosphère horrifique légèrement flippant quand même. Y a des plans qui m’ont fait frissonner.

Au niveau des acteurs, l’actrice principale Thomasin McKenzie arrive à jouer la fille assez nunuche, mais pas suffisamment pour se révéler agaçante. Anya Taylor-Joy rayonne, pourtant, j’ai du mal avec l’actrice. Je ne suis donc pas surpris en apprenant que George Miller, après avoir vu un des premiers montages du film, a été tellement impressionné par l’actrice qu’il s’est dépêché de la rencontrer pour lui proposer le rôle principal de son prochain film : Furiosa. Quant à Matt Smith, malheureusement, il est trop secondaire.

Par rendant également hommage à Diana Rigg.

Conclusion

Heureusement qu’il y a le génie d’Edgar Wright pour remonter le niveau d’un Last Night in Soho tiré par le bas à cause de son histoire tirée par les cheveux. Bref, un visionnage vaut quand même le coup grâce à la présence d’images puissantes, de la géniale ambiance sixties et une rayonnante Anya Taylor-Joy.

+

  • Pas mal de beaux plans
  • Anya Taylor-Joy
  • Ambiance

  • Histoire bof
7/10
S’abonner
Notification pour
guest

0 Commentaires
Commentaires en ligne
Afficher tous les commentaires

Pin It on Pinterest