Critique : La Malédiction de Chucky

Everybody loves Chucky

Fiche

Titre
La Malédiction de Chucky
Réalisateur Don Mancini
Scénariste Don Mancini
Acteurs Fiona Dourif, Danielle Bisutti, Brad Dourif, A Martinez, Alex Vincent
Titre original Curse of Chucky Date de sortie 1 novembre 2013 (DTV)
Pays États-Unis Budget 5 000 000 $
Genre Comédie, Épouvante, Horreur, Thriller Durée 1h 33

La fameuse poupée tueuse est de retour. Cette foi-ci, elle terrorise une famille lors d’un enterrement…

Critique

Chucky a toujours exercé une fascination chez moi. Pourtant, je n’ai vu mon premier Chucky qu’à l’âge de 14 ans lors de la sortie en DVD de La fiancée de Chucky. Auparavant, je n’avais pu entrevoir la poupée de sang qu’à travers les jaquettes de K7 au vidéoclub (j’avais beau insister, mon père refusait de le louer) ou lors de l’extrait du film dans un autre film (Twister, si ma mémoire est bonne). Il n’en faut pas plus pour que mon imagination se mette à me jouer des tours et, dès lors, je me suis mis à craindre toutes les poupées que je rencontrais. Surtout ceux de bébé. Rien de plus flippant que ces mochetés. D’ailleurs en passant, une petite anecdote à lire ici.

Si Chucky a connu cinq (six avec La Malédiction) films, il n’a connu qu’un seul homme : Don Mancini. Le nom de l’Américain est intimement lié à la saga de la poupée de sang dont il a écrit tous les épisodes et réalisé les deux derniers, La malédiction de Chucky donc et son prédécesseur, Le Fils de Chucky – une tentative légèrement ratée de prolonger l’excellente comédie gothique, La Fiancée de Chucky. Don Mancini allait-il réussir à surmonter sa première tentative qui s’est soldée par un petit échec en revenant aux premiers amours de Chucky, le huis clos meurtrier ?

Si Chucky a connu cinq (six avec La Malédiction) films, il n’a connu qu’un seul homme : Don Mancini.

Longtemps, un débat s’est ouvert sur cette malédiction. Suite ou reboot ? Délire temporel à la Star Trek ? La réponse apportée par Don Mancini, survenant aux trois-quarts du long-métrage, est purement jouissive pour les fans. Pour les néophytes, je vous encourage à lire cette balise pour mieux comprendre (attention, à ne lire qu’après avoir vu le film).

Spoiler : explication sur la place de La Malédiction de Chucky dans la saga

Il s’agit clairement d’une suite même s’il est difficile de faire une liaison avec Le Fils de Chucky car ce dernier (le fils) a tout simplement disparu de la trame (trop compliqué à faire comprendre aux néophytes ?). On retrouve aussi Tiffany (Jennifer Tilly) lors du cliffhanger final, mais surprise, elle semble s’être réconciliée avec Chucky (ils s’étaient séparés dans Le Fils de Chucky) ?!

Il faut donc prendre cette suite comme elle est, un épisode standalone avec des clins d’œil aux fans comme le cliffhanger mais aussi l’excitante scène post-générique où on retrouve Andy Barclay (héros des trois premiers Chucky) et son premier interprète Alex Vincent (dans Chucky 3, c’était Justin Whalin qui s’y collait).

La Malédiction de Chucky est un huis clos bien emballé avec toujours cet humour noir si typique de la saga (du moins, les épisodes que j’ai vus). Les nombreuses punchlines de Chucky sont très drôles et souvent bien vues (celle où il se moque du handicap de Nica, l’héroïne, est hilarante). On peut aussi remercier Don Mancini de ne pas avoir fait un Chucky en images de synthèse (même si j’ai un doute sur un passage où il descend les escaliers du grenier).

Les personnages sont assez caricaturaux, mais cela ne les empêche pas d’être attachant surtout l’héroïne incarnée par Fiona Dourif, fille de Brad Dourif aka la voix de Chucky et son pendant humain (c’est lui lors des flashbacks – d’ailleurs franchement moyens). À noter, un twist bouleversant la hiérarchie des relations entre les personnages tout en tordant le cou du cliché si ringard de la nounou. Niveau gore, on a le droit à quelques meurtres plutôt pas mal, mais rien ne donnant envie de vomir. C’est du Chucky, classique mais jouissif.

C’est du Chucky, classique mais jouissif.

Je ne sais pas comment les nouveaux venus dans l’univers jugeront le film, mais pour ma part, il faut aussi le dire, le long-métrage de Don Mancini n’est pas flippant. C’est même le contraire, on a hâte de voir Chucky s’en mêler pour foutre le boxon. C’est agréable de retrouver la poupée neuf ans après et la voir buter des gens à la pelle tout en jouant sur sa condition de… poupée. C’est davantage une comédie horrifique qu’un film d’horreur/épouvante. Ah oui, il y a quand même un jump-scare très réussi.

PS : attention à bien rester jusqu’à la fin du générique. Comme chez Marvel ou le dernier Evil Dead, il y a une scène post-générique.

Conclusion

Comment ne pas aimer Chucky ? La poupée la plus emblématique du cinéma horrifique signe son retour dans le huis clos et fait ce qu’il fait de mieux… Tuer !

+ – Chucky
– Intrigue efficace
– Les clins d’œil à la saga
– Quelques twists bien sentis
– Personnages caricaturaux
– Classique et peu surprenant
– Pas flippant pour un sou
Trophée7/10
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