Critique : Kingdom Hearts III

Une conclusion décevante

Fiche

Titre Kingdom Hearts III
Éditeur Square Enix Développeur Square Enix
Plate-forme PlayStation 4, Xbox One Date de sortie 29 / 01 / 2019
Testé sur PlayStation 4 Genre Action-RPG

Critique

Je savais que ça faisait un moment que Kingdom Hearts 2 était sorti. Mais certainement pas 13 ans. Une fois remis de mes émotions, j’ai trouvé aberrant qu’on ait été obligé d’attendre toutes ces années avant d’avoir droit à la suite. Surtout, ce n’est pas l’idéal pour replonger dans la saga. En effet, la mémoire humaine étant ce qu’elle est, j’ai pas mal oublié de l’histoire. Heureusement qu’il existe des vidéos accessibles depuis le menu principal du jeu pour se remettre dans le bain. Dommage qu’elles sont mal foutues (classées par thème plutôt que chronologiquement ou par jeu). Je vais juste dire qu’au moins, elles permettent de se rappeler de quelques trucs.

Une fois que j’ai repris le contrôle de Sora, 13 ans après donc, j’ai été épaté par les graphismes. C’est beau. Ce n’est pas une claque graphique comme God of War, mais ça flatte la rétine. Un constat extensible sur l’ensemble du jeu. Notamment dans le monde de Pirates des Caraïbes. Le meilleur, à mon goût.

L’ennui des mondes Disney

Là, je vais faire une avance rapide. Dans l’ensemble, j’ai été plutôt déçu par les mondes. D’une part, parce qu’elles ne font que reprendre grosso modo l’intrigue des films (à quelques mondes près) et d’autre part, parce que les mondes concernés sont loin de m’enchanter. Raiponce, Monstres et Cie ou encore La Reine des Neiges sont loin d’être ma tasse de thé. Bref, on se tape une aventure qui reprend l’histoire des films. Niveau surprise, c’est naturellement le zéro pointé. Pour couronner le tout, les boss sont inintéressants car il s’agit d’un énorme sans-cœur au look oubliable. Sauf pour celui du monde de Jack Sparrow (ce n’est pas pour rien que c’est le meilleur).

Agile, mais facile

Passons au gameplay. Alors là, c’est un plaisir total. Manipuler Sora dans le style A-RPG de la saga est kiffant, le personnage n’ayant jamais été aussi agile. On nous propose une belle panoplie de coups sans oublier les coups spéciaux dont certains offrent des mini-jeux. Il n’empêche que le jeu souffre d’un gros problème. L’absence totale de challenge. C’est beaucoup trop facile. De tout le jeu, je ne suis mort qu’une fois et c’est contre le boss final. En plus, c’est parce que je n’avais pas fait gaffe à ma jauge de santé tant j’avais été habitué à jouer le cerveau déconnecté.

Dès lors, pour résumer, tout le long de l’aventure, je me suis contenté de bourriner. Une autre chose que je n’aurais jamais cru dire après la première prise en main : c’est également lassant. Restent les passages à bord du vaisseau Gummi pour un petit kif. Dommage ne pas avoir réglé ces problèmes de caméra. Cette dernière est particulièrement pénible à positionner quand on veut aller dans les hauteurs ou les bas-fonds.

Intrigue noyée comme Final Fantasy XV

Pour boucler cette critique, l’histoire. Comme dit à l’ouverture, c’est le bordel. En effet, l’histoire de Kingdom Hearts, notamment à cause des nombreux spin-offs, c’est compliqué. Du coup, Kingdom Hearts III passe du temps à expliquer certains détails. De plus, les ennemis comme les héros sont beaucoup trop nombreux. Dès lors, on se tape un sacré nombre de cut-scenes à l’intérêt presque nul. « C’est qui déjà ? » est la question que je me suis posée le plus souvent durant mes parties. Je ne vous dis pas le nombre de fois où j’ai sorti mon portable parce que le dialogue en cours me saoulait.

Reste que j’espérais un final dantesque pour conclure la trilogie. Encore une fois, déception. Au final, ça se résume à un gros combat final (facile, en plus) contre le boss et basta. Expédié en colissimo, quoi. J’aurais largement préféré qu’on nous réduise les mondes Disney, même les virer ne m’aurait pas dérangé, et qu’on se concentre davantage sur l’intrigue principale pour éviter de simplement l’expédier en deux heures. Avec le recul, c’est marrant, c’est quasiment le même défaut que Final Fantasy XV.

Pour couronner le tout, les personnages de la franchise Final Fantasy sont aux abonnés absents.

Par Christophe Menat déçu de ne pas retrouver Cloud et Sephiroth, le 12 mars 2019.

Conclusion

Je l’attendais depuis que j’eusse terminé Kingdom Hearts II, 13 ans auparavant. Au final, c’est la déception qui domine. Le gameplay, même s’il est génial, se révèle très vite répétitif et surtout n’offre aucun challenge. L’histoire, faisant le yoyo entre l’intrigue principale et les mondes Disney, a un rythme catastrophique. Les mondes Disney ne faisant que réciter l’intrigue des films, on repassera pour le plaisir de la surprise. Quant à l’intrigue principale. Au début, j’ai été noyé par le trop grand nombre de personnages, mais j’ai fini par m’y retrouver. Il n’empêche que ce nombre élevé provoque la multiplication des sous-intrigues et le rythme en souffre sacrément. Au point qu’ils semblent obligés d’expédier le final. Pour couronner le tout, pas de personnages de Final Fantasy. La coupe est pleine. Reste que ça reste un jeu suffisamment bon pour donner envie de le finir, mais aucunement une claque. Bref, le moins bon de la trilogie Kingdom Hearts.

+

  • Manipuler Sora
  • Plutôt joli (on a parfois l’impression de regarder le film associé au monde)
  • Passages à bord du vaisseau Gummi
  • Monde Pirates des Caraïbes

  • Gameplay trop répétitif
  • Sans challenge
  • Mondes Disney choisies sans inspiration et ne faisant que répéter l’histoire du film
  • Sorti beaucoup trop tard
  • Intrigue tellement complexe qu’elle ne devient inoffensive
6/10

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