Critique : Jungle Cruise

Nouvelle attraction Disney à avoir droit à son film après la saga Pirates des Caraïbes et Le manoir hanté et les 999 fantômes (2003), Jungle Cruise est également un projet de longue date. On peut remonter jusqu’en 2011 avec un projet prévu avec Tom Hanks et Tim Allen dans les rôles principaux. Finalement, Dwayne Johnson montera à bord et sera suivi par le réalisateur Jaume Collet-Serra (on retrouvera d’ailleurs le duo l’année prochaine pour le DC Black Adam) puis Emily Blunt et Jack Whitehall.

Il manque un petit Jack

Les premières images de Jungle Cruise sont plutôt excitantes. On est dans un film d’aventure historique, genre trop rare au cinéma, entre Indiana Jones, Benjamin Gates et surtout Pirates des Caraïbes. C’est d’ailleurs un défaut, le film du jour ressemble beaucoup trop au premier épisode ou aux épisodes post-trilogie de la saga de Jack Sparrow pour son propre bien. On retrouve pratiquement tous ses éléments et codes au point qu’un crossover, à condition de s’affranchir de la barrière temporelle, passerait crème. Bref, on sent une volonté d’en reproduire la formule, tout en espérant obtenir le même succès.

Seulement, le Jack Sparrow de Johnny Depp est l’élément clé. Pour Jungle Cruise, il n’y aura pas de remplaçant. Dwayne Johnson joue le même rôle que d’habitude tandis qu’Emily Blunt, malgré sa beauté, peine à capter mon attention. Son alchimie avec The Rock est proche du néant et ce n’est pas faute d’essayer. Même Jack Whitehall que j’adore (sa série documentaire Netflix avec son père vaut le détour) n’arrive pas à me faire lâcher un seul rire. Tous les gags sont tombés à plat de mon côté.

Trop de synthèse tue la magie

Si seulement, ce n’était que ça. Il y a également une surenchère écœurante d’effets spéciaux qui ruinent toute sensation de vivre une véritable aventure en plus d’être régulièrement ratés. Par exemple, l’idée du jaguar est sympathique, mais impossible de le trouver crédible. Chacune de ses apparitions me hurle aux yeux : « IMAGES DE SYNTHÈSE !!! ».

Et ma liste de défauts continue malheureusement… Au bout d’une heure, j’avais déjà une overdose et avais hâte que ça se termine. J’ai donc un peu déprimé quand j’ai vu qu’il restait une heure. Encore plus, quand la suite ne fait qu’accumuler les étapes classiques de la saga des caraïbes de Disney. On me gueulait sans cesse au cerveau : « PIRATES DES CARAÏBES !!! ».

Je n’en revenais vraiment pas de m’emmerder, car généralement, une production Disney arrive très bien à gérer le rythme. C’était sans doute dû au fait que j’avais totalement décroché. Toutefois, parce qu’il y a des qualités, l’ambiance autour de l’Amazonie est assez fun tout comme l’excursion façon attraction aux côtés de Dwayne Johnson qui balance une pelletée de jeux de mots qu’Oncle Steve aurait adoré.