Critique : Jack Reacher : Never Go Back

Effectivement, il aurait mieux fait de ne pas revenir

Fiche

D’après le roman de Lee Child

Titre Jack Reacher : Never Go Back Titre VO
Réalisateur Edward Zwick Scénaristes Richard Wenk, Edward Zwick, Marshall Herskovitz
Acteurs Tom Cruise, Cobie Smulders, Aldis Hodge, Danika Yarosh, Patrick Heusinger
Date de sortie 19 / 10 / 2016 Durée 1h 58
Genre Action, Mystère, Thriller Budget 60 000 000 $

Jack Reacher est de retour, prêt à tout pour obtenir justice. Susan Turner, qui dirige son ancienne unité, est arrêtée pour trahison : Jack Reacher ne reculera devant rien pour prouver l’innocence de la jeune femme. Ensemble, ils sont décidés à faire éclater la vérité sur ce complot d’État.

Critique

Pour le coup, le premier épisode m’avait agréablement surpris. Je n’en attendais rien et voilà que Christopher McQuarrie balançait un polar très rythmé. Pour le second, on change de réalisateur pour Edward Zwick. Pas dégueulasse non plus vu que le gars a pondu Le Dernier Samouraï et Blood Diamond.

Dès lors, j’étais confiant et je suis allé le voir sans jeter un œil aux critiques. Pendant tout le film, je l’ai regretté. C’est fou comment c’était incroyablement mou. Tom Cruise traverse tout le film comme une âme en peine. Zéro charisme, zéro implication (et pourtant, c’est lui qui paye comme en témoigne le « A Tom Cruise Production » lors du générique d’ouverture).

À sa décharge, il n’y avait rien à faire pour sauver ce scénario d’une banalité et d’une platitude sans égal. Je n’ai même pas pu compter le nombre de fois où une réplique m’a fait lever les yeux au plafond (hors de mes capacités cérébrales limitées). Le tout avec un complot dans la lignée du premier, sauf que cette fois-ci, il ne présente aucun intérêt. Niveau action, c’est de même acabit avec en figure de proue un remake du pauvre de l’ouverture de Spectre.

Le remake américain de L’Instit

On touche traverse même le fond avec l’arrivée d’une adolescente à problème. Je m’étais alors cru devant un épisode de L’Instit. Oui, je parle bien de la série française avec Victor Novak joué par Gérard Klein. C’est simple, la gamine a des problèmes et l’itinérant Jack Reacher est obligé de composer avec, ce qui donne des scènes censées être cocasses sauf que la jeune actrice joue comme un pied et son personnage cumule les pires clichés possibles. Résultat, c’est plus gênant qu’autre chose et je me suis plusieurs fois demandé pourquoi P’tit Jack ne lui foutait pas une tarte une bonne fois pour toute. Ce n’est vraisemblablement pas la meilleure des solutions dans la vraie vie, mais pour un film, ça a au moins le mérite d’apporter du plaisir au spectateur.

Bref, un naufrage que même la présence de Maria Hill, pour apporter un côté égalité des sexes plombé par des séquences ridicules (encore une fois), ne suffit pas à sauver. Écoute Maria, la prochaine fois que tu te retrouves dans une galère comme ça, appelle plutôt les Avengers. Ce sera aussi bien pour toi que pour nous.

Par Christophe Menat qui se dit que la prochaine fois, il regardera les critiques avant, le 21 octobre 2016.

Conclusion

Malgré un bon premier épisode, cette suite risque de mettre à mal la nouvelle franchise de Tom Cruise tant cet épisode cumule tous les tares au point que je me suis demandé si le film allait bientôt finir avant d’avoir le sang glacé en découvrant qu’il restait encore une heure et vingt minutes. Never Go Back qu’il disait. Effectivement, il aurait mieux fait de s’abstenir de revenir (c’est incroyable quand même, cette superbe perche tendue par le titre).

+

  • Elle est belle, Maria Hill quand même
  • Cette perche tendue par le titre du film

  • À peu près tout le reste, j’ai la flemme d’en faire la liste
3/10
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