Critique : Gran Turismo (2023)

Après le film Uncharted et les séries The Last of Us (ce bijou) et Twisted Metal (dont j’attends toujours la sortie en France), PlayStation Productions, studio créé en 2019, continue son bonhomme de chemin avec une nouvelle adaptation d’un de ses classiques. En l’occurrence ici, le jeu de vroum vroum Gran Turismo.

À la base, on pouvait légitiment se demander comment ils allaient bien pouvoir adapter un jeu vidéo sans histoire dont le simple principe consiste à faire des courses automobiles et, accessoirement, finir sur le podium. Mais pas cons, les gars, ils ont vu le film Tetris et repris l’idée de s’inspirer de la vraie vie. Plus précisément l’histoire de Jann Mardenborough, un british devenu pilote professionnel par le biais de la GT Academy en 2011. Le scénariste Zach Baylin a aussi cité Rocky (1976) et Top Gun (1986) parmi ses influences.

Du coup, naturellement, on obtient une intrigue prenant quelques libertés avec la vraie vie afin de compresser le tout sur deux heures et des poussières. Évidemment, ça ne manque pas. Tout le cheminement est d’une prévisibilité attendue où tous les clichés inhérents à ce type d’histoire sont cumulés. Mais. Oui, il y a un « mais » dans cette histoire. Ça fonctionne. Cerise sur le gâteau, deux moments m’ont même ému grâce aux acteurs faisant le job. Mention spéciale à Djimon Hounsou.

GT : Pilote de son destin

En parlant d’acteur, j’ai découvert que la maman du héros est jouée par l’ancienne Spice Girl Geri Halliwell. J’ai été épaté en découvrant qu’elle est mariée à Christian Horner, boss de la team Red Bull en Formula 1 et accessoirement une des stars de la série documentaire Formula 1 : Pilotes de leur destin. Tiens, en parlant de la série documentaire, elle fait clairement du mal au genre de films comme Gran Turismo en offrant plus de spectacles et de tensions. Après tout, comment peut-on rivaliser avec la réalité ?

Là où j’attendais beaucoup Gran Turismo, c’est au niveau de la réalisation de Neill Blomkamp pour les scènes de course. Pour être franc, je m’attendais à mieux. Plus loufoque, on va dire. Néanmoins, ça n’empêche pas le réalisateur de District 9 d’offrir des séquences mémorables comme la déconstruction virtuelle de la voiture. À part ça, le mec s’est franchement plaisir avec une utilisation massive de drones. Bref, ça fait le job comme on dit.

Vu qu’on parle d’un jeu vidéo, il faut forcément qu’il y ait des easter eggs. Ça ne loupe pas, mais certains font franchement « placement de produits ». Comme, par exemple, Gran Turismo mentionné comme étant le jeu de course proposant la simulation la plus réaliste du monde alors que ce n’est pas vrai. Du coup, difficile de ne pas parfois tiquer comme devant un Brad Pitt buvant du Pepsi dans World War Z (2013). Toutefois, il faut reconnaître que ça fonctionne car, 10 ans après, je me rappelle encore de ce placement de produit et Gran Turismo me donne envie de rejouer au jeu alors que je n’ai pas touché à la saga depuis le 3 sorti en 2001.