Critique : Good Omens 2

Son nom est Jim

Fiche

TitreGood Omens 2 Titre VO
CréateurNeil Gaiman
Acteurs David Tennant, Michael Sheen, Jon Hamm, Miranda Richardson, Nina Sosanya, Maggie Service, Quelin Sepulveda
Saison2 Nombre d’épisodes6
Date de sortie28 / 07 / 2023 Durée45 à 55 mn
GenreComédie, Fantastique ChaînePrime Video

Présents sur Terre depuis le Commencement et l’Apocalypse ayant été déjouée, Aziraphale et Rampa reprennent leur vie parmi les mortels dans le quartier londonien de Soho, lorsqu’un messager inattendu leur apporte un surprenant mystère.

Critique

Good Omens était une surprise inattendue portée par son remarquable duo, David Tennant et Michael Sheen, couplé à un univers atypique. À l’origine prévue comme une mini-série avec un début, un milieu et une fin, le succès a fait que finalement une suite a été annoncée. Difficile de refuser un chèque où les zéro se bousculent.

Territoires vierges

Sauf que cette fois-ci, il n’est plus question d’adapter un roman existant (en même temps, il n’y en avait qu’un seul), donc il va falloir explorer des nouvelles pistes. Pour le coup, Neil Gaiman (pour rappel, co-auteur du roman avec le regretté Terry Pratchett) a reçu l’aide de John Finnemore dont le CV indique l’écriture d’un épisode pour la série HBO Avenue 5 (2020 – 2022). Il y a d’autres trucs, mais c’est la seule série que j’ai reconnu. Son embauche est-elle une volonté de reproduire une écriture entre quatre mains ? L’histoire ne le dit pas, mais elle nous rapporte qu’à la réalisation, Douglas Mackinnon répond toujours à l’appel.

Ce qui frappe d’emblée après avoir terminé Good Omens 2, c’est à quel point la série est presque devenue un huis clos en restant en grosse majorité dans le tierquar d’Aziraphale où il y a toujours un monde de malade dans la rue, mais personne dans sa boutique. Ne s’agissant pas d’une adaptation d’une pièce de théâtre, est-ce une conséquence du COVID ? Ou alors, tout simplement, parce que ne se reposant pas un roman où l’imagination est la seule limite, Neil Gaiman et John Finnemore ont écrit une histoire permettant un tournage en toute tranquillité ? C’est bien humain de vouloir s’éviter des nids d’emmerdes. Comme d’accepter les beaux chèques.

Ça n’empêche pourtant pas la série de se permettre des envolées comme la naissance de l’univers (rien que ça). Les effets spéciaux et les passages dans le passé piquent toujours un peu les yeux, mais comme sur le premier opus, je m’y suis accommodé car ça donne un cachet kitsch collant bien au style.

Les personnages > l’intrigue

Quant à l’histoire de Good Omens 2, elle est moins portée sur l’intrigue (dont la teneur m’a agréablement surpris, n’ayant pas vu la bande-annonce), mais plus sur les personnages. Cela amène une narration décousue où les apartés sont nombreux, mais dont la résolution est vachement mignonne en plus de m’avoir étonné.

Dès lors, en misant sur ses personnages, il fallait évidemment que ces derniers soient au top. Heureusement que le duo Rampa et Aziraphale fait toujours autant de ravages. J’ajouterai également le Gabriel de Jon Hamm dont j’ai adoré la façon de classer les livres et la tellement mignonne Muriel de Quelin Sepulveda. Mais les autres ont bien du mal à amener un petit plus même si j’ai bien apprécié les deux lesbiennes, surtout pour l’improbable bal.

Si je comprends cette volonté de vouloir creuser le passé de son duo, je regrette tout de même que l’intrigue soit autant mise au second plan. Surtout qu’au final, elle est plus un prétexte qu’autre chose. Bref, je suis ressorti de cette saison comme s’il s’agissait d’une saison de transition permettant de souffler entre deux grosses intrigues.

Par espérant une troisième saison dans la lignée de la première et surtout qu’elle se fasse.

Conclusion

Good Omens 2 prend le parti de ne pas prioriser l’intrigue, mais les personnages. Notamment, le duo Rampa et Aziraphale. Cela donne une suite plus calme, mais pas sans moments forts. De toute façon, l’essentiel est là : le duo est toujours aussi excellent.

+

  • David Tennant et Michael Sheen (évidemment)
  • Gabriel de Jon Hamm
  • Muriel de Quelin Sepulveda
  • Pas mal de bonnes idées

  • Intrigue secondaire
  • Effets spéciaux et reconstitutions historiques pas top, même si ça passe grâce au kitsch
8/10
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