Critique : Fringe – Saison 3

Une des meilleures séries SF
qui s’affranchit totalement de son modèle : X-Files
Créateurs J.J. Abrams, Alex Kurtzman, Roberto Orci
Acteurs (personnages) Anna Torv (Olivia Dunham), John Noble (Professeur Walter Bishop), Joshua Jackson (Peter Bishop), Jasika Nicole (Astrid Farnsworth), Lance Reddick (Agent Phillip Broyles) et Blair Brown (Nina Sharp)
Pays États-Unis Format 42mn
Genre Drame, Fantastique, Thriller Chaîne FOX
Nombre d’épisodes 22
Quand un vol international arrive à l’aéroport de Boston et que les passagers et l’équipage sont retrouvés morts, l’agent du FBI Olivia Dunham se voit confier l’enquête. Lorsque son partenaire est grièvement blessé, elle trouve une aide inattendue auprès du Dr Walter Bishop, un scientifique brillant mais fou, et de son fils, Peter. Ils ne tardent pas à découvrir que le drame du vol 627 n’est qu’une infime partie d’une bien plus grande et choquante vérité…
Spoiler : rappel des évènements des saisons précédentes

Oliva et Walter sont allés dans le monde alternatif pour ramener Peter mais les choses ne sont pas déroulées comme prévu. Olivialternatif a pris la place de notre Olivia qui s’est retrouvé prisonnière de Walternatif. Sans oublier la mort de William Bell qui a permis le retour de nos héros.

Fringe continue

Les premiers épisodes reviennent à une routine typiquement Fringe à savoir des enquêtes très réussies et toujours plus farfelues sans oublier de faire évoluer la trame de fond. Ce mélange parfois périlleux, Fringe le réussit à merveille dans la saison 3. A contrario de Smallville ou Les Experts, la trame de fond a une importance très particulière car les enquêtes estampillées Fringe (division chargé d’enquêter sur des évènements « surnaturels ») sont la conséquence des évènements de la trame de fond.

Aussi, on retrouve avec un grand plaisir Walter dont la force comique est toujours aussi bonne malgré deux saisons passées. On se rend encore plus de son excellent niveau d’acteur car il est aussi capable de nous terrifier avec son rôle de Walternatif.

La grande force de Fringe est de savoir évoluer

La grosse originalité de cette saison du moins dans la première partie est d’alterner entre notre monde et le monde alternatif supprimant ainsi totalement le sentiment de déjà-vu souvent courant quand une série commence à prendre de l’âge.

Surtout que l’univers alternatif est toujours l’occasion de découvrir des petits détails extrêmement amusant permettant de voir la différence entre nos deux mondes. Par exemple chez eux, les World Trade Center ne sont pas écroulés. On ne sera jamais perdu malgré la balade entre les deux mondes grâce à un procédé ingénieux. Au début de chaque épisode, la couleur de fond du générique change selon l’univers ainsi du bleu de notre monde, il devient rouge.

Parmi les enquêtes alternatives, j’en ai retenu une, The Plateau, où suite à des expériences un autiste devient un génie explosant sans problème Einstein. Il est capable de provoquer la mort d’une personne en le faisant renverser par un bus. Comment ? En posant simplement un stylo à un endroit afin de provoquer une réaction en chaîne. Purement jouissif.

On retrouvera aussi un épisode se déroulant dans le passé, j’adore son générique tellement old school, mais aussi un nouveau type d’univers dont je ne vous dirais rien afin que vous ayez la surprise de le découvrir.

Notons aussi l’épisode Lysergic Acid Diethylamide qui est à moitié en cel-shading*. Une pure réussite qui se termine par une phrase choc…

Peter : Qui est cet homme ?
Olivia : L’homme qui va me tuer.

… et un épisode avec l’inoubliable Doc de Retour vers le Futur. Oui, Christopher Lloyd apparaît dans Fringe (épisode 10, The Firefly). Après Spock, c’est une deuxième guest-star de marque qui débarque.

* : est un modèle d’éclairage non photoréaliste utilisé en synthèse d’image. Il permet de générer des images à l’aspect « cartoon ».

Fait inquiétant

Les audiences chutent de plus en plus aux States : 9,95 millions en moyenne pour la première saison, 6,33 pour la seconde et 5,02 pour la troisième. Sûrement une conséquence de cette trame de fond qui prend de plus en plus d’ampleur donc perte des spectateurs complètement paumés et qui préfèrent regarder un simple Les Experts.

Au moins la saison 4 a été confirmée !

Si seulement toutes les séries pouvaient atteindre le niveau de Fringe.

On continue avec un très, très grand plaisir les enquêtes d’Olivia et des Bishop. L’arrivée d’un nouvel univers évite que le show ne tombe dans la répétition.

Deux épisodes chocs : un épisode mettant en scène nos héros en images de synthèse façon cel-shading (très proche du film A Scanner Darkly) et l’épisode final.

Sa fin : « Nooooooooooooooooooooooooooooooooooooooooooooooooon », un mot qui résonne dans mon appartement à la fin du dernier épisode.

Note : 9/10

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