Critique : Edge Of Tomorrow

Un Starship Troopers sans fin

Fiche

D’après le light novel japonais d’Hiroshi Sakurazaka et illustré par Yoshitoshi ABe, All You Need Is Kill
Titre Edge Of Tomorrow
Réalisateur Doug Liman
Scénaristes Christopher McQuarrie, Jez Butterworth, John-Henry Butterworth
Acteurs Tom Cruise, Emily Blunt, Brendan Gleeson, Bill Paxton
Titre original Date de sortie 4 juin 2014
Pays États-Unis, Australie Budget 175 000 000 $
Genre Action, Science-fiction Durée 1h 53

Dans un futur proche, des hordes d’extraterrestres extrêmement organisés, appelés les Mimics, ont livré une bataille acharnée contre la Terre, réduisant les grandes villes en cendres et causant la mort de millions d’êtres humains. Aucune armée au monde n’est à même de rivaliser avec la rapidité, la violence et les capacités cognitives exceptionnelles des combattants Mimics, très bien armés, ou de leurs chefs dotés de pouvoirs télépathiques. Mais à présent, les armées du monde ont réuni leurs forces pour une ultime offensive à quitte ou double contre les extraterrestres…

Edge of Tomorrow Photo
C’est donc à ça que ressemble un scientologue de près… Fascinant.

Critique

Notre scientologue préféré revient avec un nouveau film SF : Edge Of Tomorrow, le remake non-officiel de la comédie culte du regretté Harold Ramis, Un Jour sans fin (et malheureusement, sans marmotte non plus).

Après la critique d’Epice (à retrouver ici), j’étais pas mal emballé à l’idée de voir le film et, pour mon plus grand bonheur, je n’ai pas été déçu. Le spectacle proposé est vraiment tout ce qu’on attend d’un bon blockbuster des familles : de l’humour (Tom Cruise est vraiment bon dans ce domaine), de l’action en veux-tu, en voilà, du suspense et pour finir, un pitch bien exploité (miracle tant c’est rare à Hollywood, Edge Of Tomorrow ne revient vers des sentiers plus classiques qu’à sa toute fin).

L’enfant illégitime d’Harold et Paul.

En fait, pour résumer le film, ça m’a fait penser à l’enfant illégitime d’Un Jour sans fin et… (tu l’as deviné si tu as lu le titre) Starship Troopers. Du film d’Harold Ramis, il en emprunte le pitch et de celui de Paul Verhoeven, il en récupère le style presque inimitable (du moins jusqu’à aujourd’hui), un mélange d’humour noir et d’action guerrière. Le passage dans la base militaire est un moment délicieux avec un Bill Paxton déchainé et hilarant lorsque Tom Cruise est capable de balancer ses propres mots avant lui. Il y est pour beaucoup dans la réussite de l’aspect comique.

Pour l’action, le film bénéficie du savoir-faire de Doug Liman, pas à son premier coup d’essai, le mec ayant déjà aligné Jumper, Mr. & Mrs. Smith (Jennifer ne le remercie pas) et La Mémoire dans la peau. Les scènes de bataille sont impressionnantes grâce à un déluge de feu n’ayant rien à envier à celui de Starship Troopers.

Edge of Tomorrow Photo
« Bon Emily, si tu veux atteindre le niveau 6 de l’Église de scientologie, il va falloir que tu fasses tes preuves. Tu vas devoir assassiner John Travolta. Il envisage de faire une suite à Battlefield Earth et ça, ça risque de porter un coup fatal à notre réputation. On ne peut pas le laisser faire. »

Le must du must reste l’exploitation du personnage de la Full Metal Bitch incarnée par Emily Blunt (qui affiche un minois bien moins sexy que d’habitude du fait de sa maigreur – son visage squelettique m’a fait peur au début) grâce à son introduction se faisant via des apparitions furtives n’ayant rien à envier à celles de Godzilla dans son dernier film. Quand le personnage se déchaine avec son épée, ça donne des chorégraphies impressionnantes rappelant Cloud de Final Fantasy VII. Malheureusement, on peut regretter leurs brièvetés qui empêchent d’accéder au nirvana comme le montre si bien Ken Jeong :

Gif animé de Very Bad Trip 3 avec Ken Jeong

Néanmoins, Edge Of Tomorrow n’est pas exempt de défaut. D’un, je n’ai pas beaucoup aimé les Mimics (lointains cousins de ceux de Guillermo Del Toro). À cause de leur trop grande rapidité, ils provoquent un effet brouillon aux combats : on ne sait jamais vraiment qui a le dessus et parfois même ce qui se passe (on a un bout de bras à gauche, une tête à droite). C’est d’autant plus flagrant lors du climax largement inspiré de Matrix.

De deux, les cinq dernières minutes du film sont à vomir et complètement inutiles. J’aurais sans doute mis 9/10 au film sans cette scène finale qui a presque réussi l’exploit de gâcher le reste du long-métrage. Pour s’en faire une idée, c’est du même acabit que celle du pas terrible Oblivion.

Spoiler

En discutant de cette fin avec ma copine, elle m’a demandé : « Mais est-ce que Tom Cruise est déjà mort dans un de ses films ? Si ça se trouve, il a une clause dans ses contrats. ». Généralement plutôt calé sur le cinéma, sa question m’a laissé bouche bée. Au point même que j’ai dû sortir mon portable pour consulter la filmographie du gars avant de trouver quelques films (quand même).

Edge of Tomorrow Photo
La vérité éclate au grand jour. Tom Cruise n’est pas un humain, mais un… Predator !

Conclusion

Edge Of Tomorrow est un excellent divertissement. Du Blockbuster avec un grand B. Et comme B, c’est proche de 8, je lui donne cette note ! 😛

+ – Drôle
– Action bourrine
– Pitch bien exploité
– La Full Metal Bitch
– Les Mimics
– Scène finale
Trophée8/10
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