Critique : Dune : Prophecy – Saison 1

Après un premier épisode encourageant, il est temps de livrer mon retour sur la première saison de la série Dune : Prophecy. Dans les commentaires de ma critique du premier épisode, avec Lilian Reymond, nous nous interrogions sur la capacité de la série à livrer des personnages passionnants. En effet, Prophecy s’est clairement inspiré du modèle de Game of Thrones pour son intrigue. Or, ce modèle ne peut fonctionner qu’avec des personnages forts, des personnages que l’on veut voir survivre et réussir, ou mourir dans d’atroces souffrances (dédicace au mangeur de « saucisses »).

Au terme de cette première saison, si l’on met de côté le Desmond Hart du charismatique Travis Fimmel, il n’y a eu qu’une seule révélation : celle d’Olivia Williams dans le rôle de Tula Harkonnen. Une performance telle qu’elle éclipse totalement la Valya d’Emily Watson. Il faut dire que ce dernier personnage ne présente pas d’intérêt en raison de son manque de finesse. C’est une bourrine, quoi.

Le seul problème, c’est qu’à part ces deux personnages, je n’en avais rien à secouer. Avec même une mention spéciale pour l’insipide duo Ynez Corrino et Keiran Atreides. Wah, c’est fou comme ils sont inintéressants !

Allez, une cuillère pour Dune

Si je me suis forcé à suivre la série, c’est bien parce qu’elle porte le label Dune, autrement j’aurais lâché en milieu de saison. Avant de lancer chaque épisode, j’étais en mode « allez, un effort, mon p’tit, c’est Dune, bordel ». Franchement, je ne sais pas si j’aurai la force de regarder la saison 2. Je suis même surpris qu’elle ait été commandée.

Le plus agaçant, c’est clairement la mise en scène. Que c’est dur de passer des films à cette série où tout respire le cheap. On est au cœur d’un immense empire, mais dans la plupart des scènes, on a l’impression qu’ils ne sont qu’une dizaine (ce qui, techniquement, est le cas 😛 ). J’étais même choqué durant l’épisode final de voir plusieurs dizaines de sœurs, alors que durant la majorité de la série, j’ai eu l’impression qu’elles n’étaient que dix. Game of Thrones avait un peu le même problème, mais là, c’est amplifié à une échelle galactique.

Intrigue cherchant des fondations

Des détails m’ont également agacé. Déjà, la révélation sur Desmond Hart respire le déjà-vu. Ils auraient pu trouver une meilleure idée. Aussi, le cône empêchant d’entendre ce qui se dit à l’intérieur depuis l’extérieur, mais quel intérêt ? Vu que tout le monde complote tranquillement sans l’utiliser. Le plus hilarant est son utilisation dans le massacre… On n’entend peut-être pas, mais on voit ce qui se passe. Alors, quel intérêt ?

Le plus hilarant (la cerise sur le gâteau), c’est la dernière scène avec Harrow Harkonnen où l’on voit qu’il a filmé tout ce qui se passe dans sa maison. C’est donc choquant de voir que cette technologie existe et qu’elle ne semble jamais être utilisée. Encore plus dans le palais…

Pour enfoncer le clou, l’évasion du dernier épisode est à mourir de rire… Deux pékins qui arrivent à tuer la garde royale sans soucis. Tandis que la garde royale ne prend même pas la peine de se couvrir les oreilles au moment d’affronter Valya (ils étaient pourtant au courant de son pouvoir vu que Desmond le sait) et c’est ce qu’ils font dans les films. S’il y a bien une leçon à retenir, c’est qu’il faut revoir l’intégralité de la garde royale.

Bref, tellement de détails agaçants… En plus de personnages inintéressants. Heureusement (pas pour moi, en tout cas) pour la série qu’elle porte le label Dune.