Critique : Dragons (2025)

Krokmou et Stitch.
Deux personnages iconiques des films d’animation. Deux adaptations en live-action. Deux réussites. Tout est dit.
Fin de la critique.

Bon, plus sérieusement : difficile de dire autre chose en regardant la version 2025 de Dragons. Ce qu’il y a de plus cocasse, c’est que son scénariste et réalisateur, Dean DeBlois, a commencé sa carrière hollywoodienne en co-réalisant et co-écrivant, avec Chris Sanders, … Lilo & Stitch (2002). La boucle est bouclée.

Dean DeBlois, l’homme de la situation

Il a ensuite co-écrit et co-réalisé, toujours avec Sanders, l’adaptation du livre de Cressida Cowell : Dragons (2010), avant de voler en solo pour Dragons 2 (2014) et Dragons 3 : Le Monde caché (2019). Et c’est toujours en solo qu’il signe l’adaptation live-action du premier film. Bref, cette relecture était entre de bonnes mains dès le départ. Restait à voir s’il allait réussir le saut vers le live-action (on a vu pas mal de réals issus de l’animation se casser les dents).

Mais ici, avantage non négligeable : il avait déjà réalisé Dragons. Une bonne partie du boulot était donc déjà mâchée. Et il peut compter sur Gerard Butler, de retour dans le rôle de Stoïk la Brute.

Ce dernier livre une excellente performance, probablement aidé par les années passées à incarner ce daron bourru. Le bon Gerard (le B, pas le D) reste toujours aussi crédible dans l’action (suffit d’invoquer l’esprit de Léonidas en même temps), et quand il faut nous faire chialer, il répond présent.

Le Snyder Cut de Dragons ?

Côté mise en scène, c’est du très solide. La réalisation et la photo sont splendides, les scènes d’action sont lisibles et les CGI ne piquent pas les yeux (au contraire, même). Les décors sont chouettes. Et, coup du spectacle, les dragons sont superbes — mention spéciale à Krokmou. À l’image de Stitch, il a parfaitement réussi son passage en live sans perdre son charme. On est systématiquement entre le cartoon et le réalisme. Bref, Dean DeBlois a clairement franchi le cap avec brio.

Les jeunes interprètes sont excellents (on notera la présence de la fille de Joel – The Last of Us – et du voisin de cellule de Deadpool). J’ai vraiment eu l’impression de voir les personnages du film d’animation prendre vie. Gros bravo au casting.
Petit clin d’œil amusant : une scène a été ajoutée pour expliquer la diversité ethnique chez les Vikings. Ce n’était pas forcément nécessaire, mais ça a le mérite de désamorcer les critiques quant à la couleur de peau (et de cheveux, même s’il y a des mèches) d’Astride.

Seul bémol : j’ai eu l’impression de voir le Snyder Cut de Dragons. On passe d’un film d’1h38 à 2h05. Il y a pas mal d’ajouts sympathiques, certes, mais globalement, c’est la même histoire. Et comme j’ai déjà vu l’original un bon paquet de fois, il y avait une petite lassitude qui a pointé le bout de son nez.