Critique : Dragon Ball Daima

Comme beaucoup de garçons et filles de ma génération, Dragon Ball, c’est l’enfance. Le manga qui a tout bouleversé, bien longtemps avant One Piece ou Naruto. Le lore de la création d’Akira Toriyama est tel qu’il est inscrit dans mes gènes. Qui n’a jamais tenté un Kamehameha ? Ou encore de se transformer en Super Saiyan après une grosse colère (jusqu’à devenir tout rouge et effleurer du doigt les portes de la syncope) ?

Bref, l’enfance !

C’est d’ailleurs ce que vit mon fils actuellement. Il est en plein délire Dragon Ball. Il a pourtant One Piece et Naruto, mais son kif parmi ses kifs, ça reste les aventures de Son Goku et ses amis. Pour ma part, j’ai lâché l’affaire après la fin de Dragon Ball Z (la faute aux comics). Mais là, l’occasion était trop belle : se faire un kif à deux générations devant Dragon Ball Daima vu que la série est dispo sur Netflix (avec, tout de même, un décalage d’une semaine, ce qui m’a fait chercher pendant longtemps le jour de sa sortie).

Le nouveau GT (non, pas Gran Turismo)

Si j’ai bien compris, Dragon Ball GT a été effacé de la chronologie, tel un univers étendu Star Wars, pour faire place à l’ordre suivant : Dragon Ball, Dragon Ball Z, Dragon Ball Daima puis Dragon Ball Super. J’ai suivi GT de (très, très, très) loin, mais j’ai été étonné de retrouver un pitch similaire avec un Goku retombant en enfance, sans oublier l’ultime transformation dans les derniers épisodes de la série. Du coup, on pourrait imaginer que Daima est un remake de GT, mais sous la houlette d’un Akira Toriyama de retour aux affaires.

J’en profite d’ailleurs pour lui rendre hommage, vu qu’il est décédé le 1er mars 2024. Dragon Ball Daima est son dernier projet dans l’univers des sept boules de cristal.

Un film n’aurait-il pas suffit ?

Après avoir visionné les vingt épisodes, si mon fils a adoré, j’ai bien du mal à être du même avis. Il faut dire que malgré une durée conséquente de vingt épisodes, j’ai l’impression d’avoir seulement effleuré le potentiel de ce royaume des démons. Pourtant, l’idée de départ n’est pas mauvaise, en plus d’enrichir le lore de l’univers. Mais force est de constater que le voyage était bien loin d’être emballant, si l’on omet la grosse bagarre finale.

En fait, le gros problème de Dragon Ball Daima, c’est l’absence totale de tension. On sait comment cela va finir, sans aucun doute. Puis, de toute façon, même si quelqu’un meurt, il y a les boules pour ça (ou le paradis où il fait bon vivre).

Au final, je retiens quelques blagues, comme ce gros monstre persuadé d’éclater sans problème Goku et ses amis, avant de filer en catimini après la démonstration de force du Saiyan. Quelques nouveaux personnages sympathiques, même si l’impression de déjà-vu est omniprésente entre les Buu et le commando Ginyu revisité.

Bref, je me dis que Daima aurait gagné en efficacité s’il avait été un film ou un OAV, comme à la grande époque.