Le nanar dont vous êtes le héros
Fiche
| Titre | Dead Reset | ||
|---|---|---|---|
| Éditeur | Wales Interactive | Développeurs | Dark Rift Horror, Wales Interactive |
| Plate-forme | Android, iOS, macOS, Nintendo Switch, PlayStation 4, PlayStation 5, Windows, Xbox One, Xbox Series X/S | Date de sortie | 11 / 09 / 2025 |
| Joué sur | PlayStation 5 | Genre | Horreur, Mystère, Science-fiction |
Critique
Les jeux en FMV (Full Motion Video, ces jeux utilisant des vidéos réelles plutôt que des graphismes générés) ont occupé une grande place dans mon enfance de PCiste. Je pense à des titres comme Star Wars: Rebel Assault II: The Hidden Empire (1995) ou encore les deux Phantasmagoria (1995 et 1997). Par contre, là, on est sur du film interactif, du « film dont vous êtes le héros ». Netflix avait tenté l’expérience avec un épisode spécial de Black Mirror : Bandersnatch (mais ne perdez pas votre temps à chercher, Netflix l’a retiré, snif).
J’avais donc envie de replonger un peu dans cette époque, et c’était l’occasion avec Dead Reset. Un film d’horreur interactif, basé sur une histoire de boucle temporelle (un prétexte parfait pour multiplier les mises à mort). À la réalisation, on retrouve Dark Rift Horror, un studio spécialisé dans les bobines horrifiques avec des titres comme How To Kill Monsters (2024), Book of Monsters (2018) et The Creature Below (2016). Des nanars, si l’on se fie à leurs notes IMDb.
Un plaisir coupable
Et ne nous leurrons pas, tout respire le nanar dans Dead Reset. Le jeu des acteurs, les décors, les costumes, les effets spéciaux, la créature, les effets gores… Si Dead Reset était un simple film, il serait rapidement tombé dans l’oubli. Mais étant un film interactif, ça lui donne un charme unique. En « jouant » à ce film, je lui trouve une certaine sympathie, surtout qu’il enchaîne les scènes de mises à mort et les effets gores à foison.
L’intrigue mystérieuse est parvenu à me garder accroché, avec ses quatre fins à découvrir. Ce côté nanardesque assumé (ils savent qu’ils n’ont pas de budget, mais ça ne les empêche pas de proposer une histoire qui tient la route et rester sérieux sans en faire trop) fait que l’on prend plaisir à poursuivre. Les effets gores ? Ils sont là pour rendre le tout encore plus fun et attachant. Cela m’a rappelé mes parties de Phantasmagoria (pas pour rien que je l’ai cité en début de critique), le cul en moins. Pour cette madeleine de Proust, merci Dead Reset.
Petit bonus pour les chasseurs de trophées : le platine est super facile à obtenir. Environ 5 heures de jeu, ce qui s’explique par le fait que l’on peut sauter les scènes déjà vues. Cette possibilité m’a bien plu, surtout quand la concurrence refuse de le faire (Dispatch, les Supermassive Games). Rien de plus frustrant que de devoir se retaper une heure de film pour tester un autre embranchement. Juste un regret, au final, les différences entre chaque partie ne sont pas très marquantes. Par contre, les fins, oui.
Par Christophe Menat bien chaud pour retenter ce genre d’expérience.
Conclusion
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Dead Reset, c’est clairement un jeu (« film interactif » serait un terme plus exact) pour ceux qui veulent se marrer avec un bon vieux nanar. T’as du gore, des choix à faire, des morts à profusion et une ambiance décalée. Ça m’a rappelé mon enfance devant les Phantasmagoria et compagnie. |
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| 8/10 | |