Critique : Crisis Jung

Mais qu’est-ce que c’est ça ?

Fiche

TitreCrisis Jung Titre VO
CréateursBaptiste Gaubert, Jérémie Périn
Voix Pauline Moingeon, Karim Tougui, Martial Le Minoux
Nombre de saisons1 Nombre d’épisodes10
Date de sortie01 / 02 / 2020 Durée6–9 mn
GenreAnimation, Fantastique ChaîneNetflix

Pour retrouver sa bien-aimée, un héros au cœur brisé vit une transformation intérieure et combat des ennemis sournois dans un monde ravagé par la violence.

Critique

Venant de boucler Locke & Key et étant le vendredi, je n’avais besoin que d’un truc court pour me tenir compagnie durant mes séances de métro de la journée. Je suis tombé sur Crisis Jung un peu par hasard. Me souvenant d’avoir lu un truc positif dessus et découvrant que ça ne fait que dix épisodes entre six et huit minutes, je me suis laissé tenter.

La tentation à laquelle il fallait succomber

L’animé du jour ne ressemble à rien de connu. Enfin si. On pourrait le qualifier de Ken le survivant avec un soupçon de Ramna ½ utilisant les techniques de réalisation de Dragon Ball. À savoir une ambiance de fin de monde, une technique meurtrière pouvant terrasser n’importe quel adversaire, de répliques ringardes mais à l’efficacité diabolique (« La technique des 10 gros coups de poing ! », « J’en appelle à la violence ! »), un héros qui tombe la chemise dès qu’il peut et qui change également de sexe et des plans recyclés à la pelle.

Quel intérêt ?

L’intelligence de la série produite par le studio d’animation français Bobbypills est de jouer avec ces codes pour offrir un truc totalement déjanté. C’est tellement ouf que, plusieurs fois, j’ai affiché un sourire amusé. On pourrait le décrire comme une parodie, sauf que ce terme revient souvent péjorativement. Ici, il s’agit bel et bien d’une excellente parodie, car les créateurs du show ont réussi à faire en sorte que, malgré la profusion de clichés, l’ensemble réussit à demeurer efficace dans les deux degrés. Le premier et le second. Un exercice si difficile qu’il est rarissime.

Dix épisodes comme dix gros coups de poing dans la tronche

Ce succès est principalement dû au fait que le format est très court. Dès lors, le rythme est forcé d’être incroyablement rapide. Pour revenir à la foule de plans recyclés, elles finissent par s’intégrer à merveille à la narration au point de réellement la servir alors que chez Dragon Ball et compagnie, c’était surtout pour tenir la cadence effrénée de diffusion. Au final, à chaque nouvel épisode, j’attendais impatiemment le moment où ces plans allaient débarquer.

Tout cela ne pourrait pas non plus être bon si le design était mauvais. Coup de bol, Crisis Jung déploie un univers sans pareil. Sérieusement, j’ai rarement vu un truc aussi barré. Je ne veux rien dévoiler parce que le plaisir de la découverte est juste incroyable. À chaque fois, j’étais plié par le nouveau délire. Au niveau de l’histoire, on est dans le même registre, des idées complètement loufoques à la pelle.

Par qui ajoute les autres productions Bobbypills dans sa liste.

Conclusion

Crisis Jung est un animé made in France totalement taré (et il mérite le terme) se réappropriant les codes des animés japonais époque Club Dorothée (Ken le Survivant, Ranma ½ et j’en passe) jusqu’à en reprendre les défauts pour les détourner d’une manière hilarante. Les dix épisodes d’une durée entre six et neuf minutes se dévorent très rapidement. Attention, c’est interdit aux moins de 16 ans et ça le mérite bien.

+

  • Parodie intelligente et respectueuse des animés des années 90
  • Idées loufoques à la pelle
  • Techniquement sommaire, mais au final, excitant

  • Vraiment particulier, ça peut déplaire
8/10
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