Avant (ou après) le jouet, il y avait le film
Fiche
Titre | Buzz l’Éclair | Titre VO | Lightyear |
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Réalisateur | Angus MacLane | Scénaristes | Jason Headley, Angus MacLane |
Voix (VO) | Chris Evans, Keke Palmer, Peter Sohn, Taika Waititi, Dale Soules, James Brolin | ||
Date de sortie | 22 / 06 / 2022 | Durée | 1h 49 |
Genre | Action, Animation, Aventure, Drame, Famille, Science-fiction | Budget | 200 000 000 $ |
La véritable histoire du légendaire Ranger de l’espace qui, depuis, a inspiré le jouet que nous connaissons tous. |
Critique
À la découverte de la première bande-annonce de Buzz l’Éclair, j’avais été excité par l’ambiance et le ton sérieux. Sans oublier l’esthétique. S’agit-il d’un Pixar « mature » à la manière de Soul (2020) ? Cela collerait étant donné que le premier Toy Story a maintenant 27 ans (bordel !). Le public ayant découvert les aventures des jouets d’Andy a maintenant sacrément grandi. En plus, événement, il s’agit du premier Pixar à débarquer dans les salles obscures depuis En avant sorti le 4 mars 2020.
Attendez une minute… Pixar nous refait Starship Troopers ?
Les premières minutes laissent le croire un instant. L’ouverture est un petit bijou entre Alien, le huitième passager (1979) et Starship Troopers (1997). Le tout avec des références à la saga Toy Story. L’introduction de Buzz dans le film du jour et dans Toy Story premier du nom a d’ailleurs une similarité cocasse.
Malheureusement (ou pas ?), très vite, des gags sont installés. Là où je vais pencher vers le malheureusement est dû au fait que la grosse majorité des blagues sont tout simplement foirée. Avec comme cerise sur le gâteau, un running gag insupportable impliquant des lianes. Non seulement, cette dernière casse le sérieux de certains plans iconiques, mais en plus, elle est tellement répétée que ça devient lourd. Effrayant.
Heureusement, le chat Sox est là.
Là-haut interstellaire
Au lieu d’offrir une simple lutte du bien contre le mal à La Guerre des Étoiles (1977), Buzz l’Éclair tente de jouer sur la temporalité ce qui donne naissance à une des meilleures scènes du film en plus d’être la plus émouvante, à mi-chemin entre l’ouverture magistrale de Là-Haut (2009) et le final d’Interstellar (2014).
En contrepartie, ça pose les bases d’une histoire temporelle un chouia trop compliqué à mon avis pour les plus petits. En tout cas, mon fils de 5 ans n’a pas saisi tous les enjeux. D’un côté, je trouve ça sympa de s’être risqué dans ce domaine, mais de l’autre, le divertissement aurait probablement été plus efficace s’il avait été resté cantonné à la simple lutte du bien contre le mal.
Trop de doute nuit au doute
De toute façon, je ne pense pas que ce soit le cœur du problème. L’arc de développement du personnage de Buzz est identique à celui de la saga de Toy Story. Pas un soucis en soi, mais en souvent rabâché, ça le devient. Surtout dans la deuxième partie où les doutes du héros et son entourage deviennent gonflants. Faut dire que le doute contamine tout l’équipage de Buzz et tout le monde radote. Pas étonnant donc de constater que mon fils a commencé à décrocher à ce moment-là.
Pour terminer, la partie graphique de Buzz l’Éclair. J’en suis fan. L’aspect « mature » est très réussi. Cela confère au film une ambiance bad ass, surtout dans l’ouverture et les essais de Buzz. Dommage que les scènes d’action ont du mal à suivre. Dans la deuxième partie, jamais les combats sont réellement captivants. Tout va trop vite. L’action est moyennement lisible.
Histoire d’un bisou
Ah oui, quant au délire du baiser lesbien. Non mais sérieux… Au vu du pataquès, je m’attendais à un truc prononcé, mais pas du tout, c’est discret et surtout au cœur de la plus belle scène du film. M’enfin bref… Personnellement, je trouve ça bien d’exposer ça aux enfants, cela permet de rendre la chose normale. En effet, jamais ce n’est souligné dans le film. C’est considéré comme ça devrait l’être, normal.
Par Christophe Menat surpris que Pixar ait été aussi loin dans le délire.
Conclusion
Buzz l’Éclair tente de prendre des risques au niveau de son histoire et de son ambiance. Malheureusement, je ne vais pas dire que le résultat soit pleinement viable. Surtout à cause d’un humour défaillant à l’exception du chat Sox. De plus, le nouveau Pixar repose sur un mécanisme et du bavardage risquant de larguer les plus petits et d’ennuyer les grands. |
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7/10 |