Critique : Blue Beetle

Quelle histoire que celle derrière Blue Beetle. Prévu pour être un film à destination de HBO Max, le Disney+ de la Warner, comme Batgirl, le coléoptère bleu a connu un tout autre destin que celui de la fille de Gotham. Tandis que l’une a été tout simplement jetée à la poubelle, l’autre a eu les honneurs d’une promotion (canapé ? l’histoire ne le dit pas) marquée par une sortie au cinéma. Bref, la preuve que tout va très vite à Hollywood (surtout quand un canapé est impliqué, mais, je répète, l’histoire ne le dit pas).

Histoire de faire monter (ou créer) l’intérêt autour du film malgré l’annonce d’un « reboot » de l’univers DC sous la houlette de James Gunn, celui qui partage la même coupe qu’un Super Saiyan a déclaré que le film se déroule bien dans le DCU (nom officiel du nouvel univers succédant au DCEU) même s’il est déconnecté. Surtout, James Gunn a annoncé avoir l’intention d’utiliser le personnage avec le Cobra Kai Xolo Maridueña dans le rôle

Bon, à l’arrivée, ça n’a pas marché des masses avec 123 millions de dollars au box-office mondial pour un budget de 120 (104, disent d’autres). Mais mauvais box-office n’en fait pas forcément un mauvais film. Et si on vérifiait ?

Carapax, Coud’Krâne !

Clairement, Blue Beetle est une curiosité. En effet, il est un énorme melting-pot entre Deadpool, Venom, Iron Man, Spider-Man et quelques autres films super-héroïques. Le tout est passé à la moulinette culture mexicaine. Bref, rien de nouveau dans cette histoire, mais force est de constater que ça a son efficacité. En tout cas, sur moi, il a marché.

En premier lieu, Xolo Maridueña est top dans la peau de Jaime Reyes. Le reste du casting n’est pas en reste (avec un petit coup de cœur pour la sœur), même si certains moments font lever les yeux au ciel. Il faut dire que ça va parfois tellement loin qu’on nage dans les eaux de la parodie. Dédicace à la mamie et au tonton. Mais à force d’aller loin dans le délire, ça fait parfois comme un manga, ça marche au point de provoquer de l’émotion.

Toutefois, le film m’a agréablement surpris avec son méchant. Alors que je m’attendais à un doppelgänger sans intérêt, j’ai été étonné d’avoir été touché durant sa dernière scène. En plus, malgré un nom ridicule (Carapax, c’est un nom de Pokémon, ça), son acteur est charismatique.

Si les scènes d’action n’ont rien d’originales, elles ont le mérite d’être efficaces avec des chorégraphies bien emballées et certains plans valent le détour (comme l’espace ou l’au-delà). Néanmoins, rien ne dépassera la première transformation de Jaime Reyes sous les yeux de sa famille. Un moment hilarant ! À noter des jolies références comme celle à Final Fantasy VII. Par contre, qu’est-ce que Starbucks fout dans la ville fictive de Palmera City ? Ah oui, j’ai failli oublier de souligner les effets spéciaux convaincants.

PS : une scène mid-générique.