Fiche
Titre | Big Bad Wolves |
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Réalisateurs | Aharon Keshales, Navot Papushado |
Scénaristes | Aharon Keshales, Navot Papushado |
Acteurs | Lior Ashkenazi, Rotem Keinan, Tzahi Grad |
Titre original | – | Date de sortie | 2 juillet 2014 |
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Pays | Israël | Budget | – |
Genre | Comédie, Drame, Thriller | Durée | 1h 50 |
Une série de meurtres d’une rare violence bouleverse la vie de trois hommes : le père de la dernière victime qui rêve de vengeance ; un policier en quête de justice qui n’hésitera pas à outrepasser la loi ; et le principal suspect – un professeur de théologie arrêté et remis en liberté suite aux excès de la police. Forcément, ça ne peut pas donner une enquête classique… |
Critique
Quand le réalisateur de Kill Bill et Pulp Fiction balance : « Sensationnel, le meilleur film de l’année. ». Je suis désolé, mais il ne reste plus qu’une chose à faire, voir le film en question.
Évidemment, je n’ai pas trouvé qu’on avait affaire au meilleur film de l’année. Deux excuses à ça : soit je n’ai pas les mêmes gouts que le fétichiste des pieds Quentin Tarantino, soit la citation est hachée. Après tout, ça pourrait très bien être : « Sensationnel, le meilleur [de ce] film[, c’est quand il s’arrête. Sans hésiter, le pire long-métrage] de l’année. ». Hé, du coup, je devrais faire gaffe à ce que j’écris, mes propos pourraient être détournés… Bref.
Néanmoins, et fort heureusement, Big Bad Wolves est un bon film (israélien, en plus, comme quoi, l’horreur n’a pas de frontières, sauf la France visiblement, vu la frilosité de nos spectateurs et producteurs). Partant d’un pitch rappelant de loin le Prisoners de Denis Villeneuve où Wolverine pétait les plombs après le kidnapping de sa fille et enlevait le présumé coupable pour le torturer sauf que là, ils sont deux : le père, avec nettement moins de charisme qu’Hugh mais beaucoup plus d’humour, et un flic qui m’a vachement rappelé un acteur français dont je n’arrive pas à saisir le nom.
Et si Prisoners avait été fait avec humour ?
Surtout, le ton n’a rien à voir. Là où Prisoners était aussi sérieux qu’une bibliothécaire adepte du silence, Big Bad Wolves se permet quelques notes d’humour. Et bizarrement, ça fonctionne. Pourtant, je ne suis pas trop fan du mélange drame/horreur/comédie, mais ici, jamais l’humour ne casse l’ambiance (la thématique du film est toujours abordée sérieusement). On pourrait parler d’humour noir, et c’est d’ailleurs ce dont il est question sauf que la plupart du temps avec ce genre d’humour, les choses ont tendance à vriller vers le n’importe quoi (Albert Dupontel likes this). Je vous rassure Big Bad Wolves offre certains passages hallucinants, mais toujours dans un esprit crédible et bon enfant. Ça fait bizarre d’employer ce dernier terme vu qu’on parle d’un serial killer pédophile.
Au niveau de la réalisation, on soulignera la magnifique scène d’ouverture avec un ralenti n’ayant rien à envier au père Snyder. On y voit des enfants jouer à cache-cache pour une issue tragique où j’ai pensé très fort à Pacific Rim. Pour le reste, c’est très classique. De même pour le gore, les grands méchants loups restant très prudes. Malgré tout, j’ai regretté que la fin ne se termine en apothéose. On a un peu cette sensation d’avoir subi un tacle nous empêchant d’aller marquer le but d’anthologie qui nous attendait après avoir dribblé trois défenseurs (Lucas likes this.). Toutefois, Big Bad Wolves se termine sur une dernière image mémorable.
Conclusion
Big Bad Wolves offre un mélange réussi entre le drame, l’humour et l’horreur, chacun restant à sa place et ne débordant jamais sur l’autre. Cela donne un film maitrisé de bout en bout malheureusement, il manque ce petit quelque chose pour crier : « Raaah lovelyyyyyyy ! ». | |||
+ | – Scène d’ouverture – Mélange de genre – Retournements de situations |
– | – Pas aussi jubilatoire que prévu |
7/10 |