Critique du Baron : Tropico 5

L’île paradisiaque de retour

Fiche

Titre Tropico 5
Éditeur Kalypso Media Développeur Haemimont Games
Plate-forme PlayStation 4, Xbox One, Xbox 360, Microsoft Windows, Linux Date de sortie 23 / 05 / 2014
Genre Gestion Testé sur Microsoft Windows

Critique

Enfin un jeu de fini… Cela fait un moment que je n’ai pas fait une critique, trop plongé dans un autre jeu dont je n’arrive pas à voir la fin (mais j’y arriverai un jour…). Donc, petite pause sur Tropico 5 et me voilà de nouveau.

Depuis quelques années, nous pouvons devenir un dictateur, dirigeant une île paradisiaque, avec la licence Tropico. Le coté humoristique/caricaturale de la série est toujours présent et nous tires un sourire. Les situations sont grotesques, le scénario, tiré par les cheveux mais ce qui a toujours fait le charme de ce jeu. Par ailleurs, on retrouvera des voix bien connues des anciens opus dont notre cher intendant, Penultimo, toujours présent en tant que larbin de votre tyran.

Ce qui avait été reproché entre l’épisode 3 et 4, c’est sa zone de confort. En effet, la licence n’avait pas vraiment fait dans la nouveauté entre ces deux opus et Tropico 5 devait changer la donne. La pari est à moitié réussi en ajoutant quelques nouveautés.

Tout d’abord, les époques. Vous débutez à l’ère coloniale et traverserez les âges au fur et à mesure de la partie. Vous commencerez donc en tant que Gouverneur de la Couronne (ça a de la gueule dis comme ça) et cette période sert surtout de didacticiel afin d’apprendre les bases solides de votre futur dictateur. Pour autant, il y a toujours un vrai didacticiel qui lui, vous apprendra toutes les bases de l’économie, de la politique, de la recherche, etc. Je vous conseille fortement, avant de vous lancer dans la campagne, de le faire (ne faîtes pas comme moi…).
Malheureusement, cette période coloniale ne dure pas très longtemps puisque vous avez la possibilité de proclamer votre indépendance trop rapidement. Et puis, un vrai dictateur ne sert personne !
Autre ajout : les points de recherche. Afin de pouvoir débloquer des améliorations de bâtiment, des options ou bien des bâtiments, il faut d’abord les découvrir. Vous aurez donc des infrastructures à construire qui vous permettront de générer des points de recherche et donc d’améliorer votre île cher à votre coeur. Selon l’époque de votre jeu, certaines recherches seront bloquées et c’est un bon moyen, tout au long de la campagne, d’apprendre avec les nouvelles options qui vous seront disponibles.
Encore une nouveauté ! La constitution. Et oui, après avoir proclamé votre indépendance, en tout bon dictateur que vous êtes, vous devez avoir une constitution. Au début, celle-ci est plutôt limitée en choix mais grâce à la recherche, vous pourrez débloquer de nouvelles options. Mais attention, vos choix seront vraiment importants car elle vous donne la ligne de conduite de votre gestion et vous ne pourrez pas changer votre document aussi facilement, il vous faut plusieurs années. Il faut donc être un minimum minutieux et bien lire (encore une fois… ne faites pas comme moi…) au risque de voir votre population se soulever car « ils en ont gros ».
Et comme nous sommes gâtés, nous avons droit à une autre nouveauté : la dynastie. Alors là, je n’ai, par contre, pas compris son intérêt. Au début de la campagne, vous allez créer votre personnage, lui donner un look, un talent et le vois devenir le dictateur qui sommeille en vous. Mais ça s’arrête là. Malgré les bonus que vous offre les membres de la dynastie au début de votre partie, cela n’est clairement pas notable sur le long terme. Je trouve cet ajout inutile car il n’apporte rien de concret au jeu même en faisant évolué son talent en payant une formation.
Pour finir, le mode multijoueur. Je ne l’ai pas testé donc, je ne pourrais malheureusement en parler. Je ne comprends pas l’ajout de ce mode ni son intérêt.

Bien évidemment, vous allez devoir créer la richesse de votre île et cette partie est vraiment trop simple. Vous n’aurez quasiment pas besoin de faire de l’importation de marchandises et une bonne gestion de l’exportation de vos biens vous ramèneront une fortune. La vraie difficulté du jeu reste la satisfaction générale de la populace. La constitution sera une base mais, évidemment, les factions sont toujours présentes pour vous faire des demandes bien spécifiques. Pour autant, la logique ne l’est pas. Je me suis retrouvé avec un soulèvement alors que j’avais une satisfaction très élevée. Cette partie reste donc toujours la plus ardue.
Autre différence : la gestion militaire. Dans l’épisode 4, il était plutôt facile d’esquiver la confrontation. Dans cet opus, les confrontations sont scénarisées et donc, obligatoires. Les combats n’ont aucune logique, vos unités partent dans la direction opposée des combats (bandes de lâches !) mais reviennent tout de même affrontés ces mécréants (une bonne fusillade après une cour martiale, ça remet les idées en place). Mais c’est pour moi un détail car, après tout, Tropico est un jeu de gestion, pas un RTS. Avec une bonne force armée, les ennemis trépassent assez rapidement.
La navigation entre les menus est un peu chaotique, obligeant à fermer une fenêtre pour aller sur une autre au lieu de pouvoir passer de l’une à l’autre d’un simple clic. Pour autant, c’est concis, clair et facile d’accès. Certains menus sont d’ailleurs totalement inutiles et cela rend le jeu encore plus accessible pour les nouveaux joueurs.
En laissant la difficulté initiale, j’ai trouvé le jeu assez simple. Il n’y a qu’une seule mission qui m’a vraiment fait réfléchir sur la gestion de mon île. Heureusement que vous pouvez changer la difficulté entre chaque mission pour rendre le jeu plus intéressant.

Enfin, un dernier détail que j’ai fortement apprécié : les îles. Au début de la campagne, vous allez avoir le choix entre deux îles : l’une plutôt forestière et l’autre rocailleuse. Si vous en choisissez une pour une mission, la suite du jeu se fera avec l’autre et ainsi de suite. Les constructions que nous aurons fait seront donc sauvegardé lorsque nous retrouverons notre île et elle pourra donc évoluer au fur et à mesure de votre avancement. Vous pouvez donc peaufiner, construire votre économie sur le long terme et ça, ça n’a pas de prix. Pour moi, c’est vraiment quelque chose que j’ai adoré que de retrouver mes deux îles et les voir grandir au fur et à mesure des époques.

Par Cédric Charles, le 9 novembre 2017.

Conclusion

Tropico 5 ajoute des éléments intéressants qui demandent à être peaufiner pour le prochain opus mais c’est toujours un plaisir que d’être le dictateur qui sommeille en vous.

+

  • Une campagne loufoque et intéressante
  • Une prise en main facile
  • Les nouveautés Constitution et Recherche

  • Campagne trop facile
  • Réaction de la population qui n’est pas logique
  • Economie trop simpliste
7/10

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