Critique : Banshee – Saison 4 – Finale

Une conclusion pas à la hauteur

Fiche

Titre
Banshee
Créateurs David Schickler, Jonathan Tropper
Acteurs Antony Starr, Ivana Milicevic, Ulrich Thomsen, Frankie Faison, Hoon Lee, Matt Servitto, Lili Simmons, Matthew Rauch, Tom Pelphrey, Eliza Dushku
Titre original Saison 4
Pays États-Unis Nombre d’épisodes 8
Genre Action, Drame, Mystère, Policier, Thriller Format 45 mn
Diffusion d’origine 01 / 04 / 2016 Chaîne Cinemax
Photo de la saison 4 de Banshee avec Ivana Milicevic
♫ Ce soir on vous met,
ce soir on vous met le feu. ♫

Critique

C’est si rare qu’une série décide de s’arrêter toute seule. Comme un signe de sa qualité, Banshee en fait partie. Cette quatrième saison sera donc l’ultime virée de Lucas Hood dans la ville de Banshee, Pennsylvanie.

Attention, cette critique contient des spoilers sur l’ensemble de la saison.

À mon sens, cette dernière saison de Banshee est la moins bonne d’entre toutes. Pourtant tout démarrait pour le mieux avec une excellente idée : un saut de deux ans pour revenir à Banshee avec un Lucas Hood en mode The Revenant et surtout avec une cerise sur le gâteau, le plaisir du plaisir, la joie absolue : la mort de Rebecca Bowman. Oh yes ! Enfin ! Cette insupportable petite peste a finalement passé la trousse de maquillage à gauche. Même si elle est toujours présente via les très nombreux flash-backs, ça fait quand même plaisir de savoir qu’au bout du compte, elle finit à la morgue. On cherche le bonheur où on peut.

Avec ce démarrage à la Twin Peaks où Rebecca prend la place normalement réservée à Laura Palmer. La saison 4 de Banshee se lance sur les chapeaux de roues, mais contrairement à ses habitudes, la série marque quelques traces de freinage en peinant à déployer une intrigue aussi rythmée que les précédentes. Le pire est atteint quand Veronica Dawson (Eliza Dushku) débarque. Non seulement, j’ai trouvé le personnage inintéressant, mais en plus, elle plombe la cadence de la série via l’ouverture d’un tiroir lui étant consacrée. Pourquoi donc s’être emmerdé à inviter un tel personnage au lieu de se concentrer sur les restants pour l’ultime feu d’artifice ?

Résultat, Kai Proctor et Sugar Bates passent pratiquement au second plan, voir même au troisième pour le second. Le plus décevant est de s’être concentré sur l’enquête sur la secte sataniste menée par un gentil clone du Grand Dragon Rouge qui est totalement ridiculisé par l’agent Dawnson. Dommage d’avoir bouclé une saison avec le méchant le moins intéressant du show. Pourtant, il y avait de l’idée. En parallèle, je loue l’intrigue des frères Bunker. Spécialement pour l’épatant Chris Coy. Elle est la seule intrigue à être au niveau des précédentes saisons. Notamment au travers de sa conclusion qui offre un bon combat et surtout un émouvant final via un dernier plan de toute beauté. À ma grande surprise, ce fut mon seul moment d’émotion durant le series finale.

On met la ceinture de sécurité avant de prendre le dernier virage

Clairement, j’ai été déçu par le dernier épisode. Depuis le début de la série, j’attendais une conclusion épique pour le duel Hood/Proctor et ce n’est pas clairement pas ce misérable combat contre Burton qui va me rassasier. Encore moins, ce twist un peu ridicule. Même si elle avait prévu sa fin, je trouve que Banshee a manqué sa sortie. La faute à des déploiements d’intrigues qui n’étaient absolument pas nécessaires, au lieu de se concentrer sur les personnages existants afin de les conduire vers une conclusion épique. À la place, on a cette fin gentillette, sans morts mémorables (à l’exception de Calvin Bunker), sans morts de héros tout courts d’ailleurs. Certes, c’est un plaisir de pouvoir dire au revoir à ces personnages. Mais bordel, on était à Banshee, Pennsylvanie, pas chez Dawson’s Creek ou One Tree Hill.

Pour parachever le tout, niveau action, cette saison ne propose strictement rien de mémorable. Au point que je me suis demandé ce qui s’est passé. Je suis bien en train de regarder Banshee, là ? Niveau gore, mis à part l’attaque à la gorge du chien enragé et la faux qui découpe la main en deux, c’était vachement gentillet tout ça.

Malgré mon pamphlet, je tiens tout de même à souligner qu’au-delà de ses ratés, cette saison reste tout de même de bonne facture. Elle offre des jolis lots de moments de tension et comment cracher sur ce casting porté par un Antony Starr encore une fois royal et un Hoon Lee toujours aussi fendard.

Par Christophe Menat un peu dégoûté par ce final de bisounours, le .

Photo de la saison 4 de Banshee avec Antony Starr
« Merde, c’est déjà fini. »

Conclusion

Banshee a manqué sa sortie. Alors qu’elle aurait pu s’achever dans un déluge de violence et de sentiment, elle a joué la sécurité en déroulant une intrigue principale peu intéressante et parasitée par une Eliza Dushku hors sujet. Au final, elle a réussi son final là où on ne l’attendait pas avec les frères Bunker, mais s’est manquée sur les autres. Quel dommage de se louper sur une des parties les plus importantes d’une série.

+

  • Ça reste Banshee
  • Antony Starr toujours aussi bon
  • Intrigue des Bunker

  • Final clairement décevant
  • Veronica Dawson
  • Intrigue satanique
7/10
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