Critique : AKA

AKA. C’est simple. C’est la star et scénariste du diptyque Balle Perdue faisant équipe avec le directeur de la photographie du diptyque Balle Perdue (encore lui) reconverti en réalisateur pour l’occasion. Les deux sur un long-métrage pour Netflix, comme les Balle Perdue (décidément). Cerise sur le gâteau, on a le légendaire Red Devil Eric Cantona parmi les têtes d’affiche. Bref, mon petit doigt me dit que ça va castagner.

Pour l’anecdote, avant de rentrer dans la critique, une vidéo promotionnelle m’a appris qu’en fait le projet existait depuis longue date. À la base, les deux compères l’avaient même envisagé comme une série (on peut voir Simon Astier dans une vidéo d’essai). Au fil des années, ils, surtout Alban Lenoir, ont essayé de ressusciter le projet, mais sans succès. Finalement, suite au succès des Balle Perdue, Netflix a donné son feu vert.

Enfant Perdu

AKA demeure moins efficace qu’un Balle Perdue. En effet avec 30 minutes de plus au compteur, j’ai trouvé qu’il y avait quelques longueurs et les scènes d’action sont moins impressionnantes. Toutefois, elles restent efficaces et il faut souligner l’efficacité des gunfights avec les effusions de sang à chaque impact de balle.

En fait, AKA se concentre sur un autre registre que celui de Balle Perdue. Plutôt qu’un film dédié à l’action, on lorgne sur le polar mélangeant plusieurs classiques américains. La saga Jason Bourne et Man on Fire (2004) me viennent particulièrement en tête. Loin d’être un mélange indigeste, l’ensemble tient plus que la route notamment à un casting solide avec des mentions spéciales pour l’attachant gamin, un Eric Cantona toujours aussi charismatique et évidemment Alban Lenoir. Ce dernier est, comme toujours, impeccable dans le rôle pas si éloigné que celui qu’il tient dans les Balle Perdue. Bref, il est badass dans tous les sens du terme et commence à devenir une valeur sûre pour le genre. Un nom qui me fait voir un film les yeux fermés.

Pour revenir à la réalisation, si elle est moins impressionnante que celle de Guillaume Pierret, elle est heureusement bien aidée par son scénario plutôt malin. Même si les intrigues sont fractionnées, aucune n’est à jeter (malgré les longueurs). Y a carrément quelques rebondissements. À noter également une ambiance assez sombre donnant un certain cachet à l’ensemble.