Les chroniques de Coolson : Predator (1987)

Des monstres au cinoche, yen a eu des kilos : des flippants, des rigolos, des rigolos malgré eux, des classiques, des non identifiés. Mais peu d’entre eux peuvent se vanter d’être devenu des icônes et qui, bien que méchants à la base, ont réussi à voler la vedette, souvent parce que, ce sont leurs noms à eux sur l’affiche. Alors, on prend son cigare, sa gueule de porte-bonheur et son « choppa ».

Aujourd’hui, c’est Predator.

Dillon, you son of a bitch !

Predator (prononcer « Predada » et hop, vous le dites avec l’accent autrichien) est un film américain sorti le 12 juin 1987 aux États-Unis et le 19 août de la même année au pays de Jena Lee.

Pour faire simple, le film nous conte l’histoire d’un body-builder qui part faire un week-end thalasso / soin dans la boue dans la jungle, en faisant des bras de fer avec Apollo Creed et qui rase des forêts en demandant aux jeunes filles de monter dans son hélicoptère. Tout en critiquant le physique d’un extraterrestre rasta venu profiter du beau temps pour aller à la cueillette aux champignons.

Le film offre là un des rôles les plus iconiques de notre « Austrian Death Machine »…

… j’ai nommé l’inénarrable Arnold Schwarzenegger, roi de l’action et de la bagarre, qui, une fois n’est pas coutume, sera doublé par Richard MA MAN Darbois, et non par l’habituel Daniel Beretta. Et non, une nouvelle fois, vu que c’est la 3ème fois que je parle d’Arnold sur ce site, je ne le présenterais pas : soit vous le connaissez, soit on se quitte bons amis. Par contre, en ce qui concerne ses comparses, c’est le festival à la trogne patibulaire des années 80, et c’est parti, pour une liste avec DES TIRETS !!!!

  • Jesse Ventura, qui, à l’instar de Schwarzy, connaîtra un mandat de sénateur au début des années 2000 et qui, aujourd’hui, devrait vraiment se couper les cheveux.
  • Bill Duke (Commando, Menace II Society), que je dédicace à mon ami Baboo, grand chambellan de la confrérie claquette chaussette mulette. Love & appreciate bb (c’était son anniversaire cette semaine, si vous lisez cet article, merci de lui souhaiter dans les commentaires).
  • Sonny Landham, qui devait être suivi par un garde du corps sur le tournage, mais pas pour le protéger lui, non, mais les autres, le bougre ayant la fâcheuse tendance à vouloir péter des tronches, juste pour le fun.
  • Shane Black, scénariste de génie dont je vous ai déjà parlé.
  • Kevin Peter Hall, qui a récupéré le rôle du Predator après le départ de Jean-Claude Van Damme (ON T’AIME JC !!)
  • Mais aussi et surtout Carl Madafaking Weathers, légende en tant qu’Apollo Creed et star d’une tentative ratée de créer un héros d’action Afro-américain avec tout le racisme décomplexé propre aux années 80 avec Action Jackson. Ce sera un échec. Donc on retiendra de sa carrière Dillon, Apollo et dernièrement Greef Karga dans The Mandalorian, ÇA L’FAIT !!

GET TO THE CHOPPA !

Le film est réalisé par le, une nouvelle fois, excellent John McTiernan, qui, lorsqu’il était au top, réglait souvent le game vu la carrière du petit monsieur. Vu que j’ai été très loquace sur une chronique précédente à son sujet, je voulais surtout vous renvoyer à l’affaire Pellicano, qui coûtera sa carrière à McTiernan.

Anthony Pellicano, détective privé des stars, aura cumulé des centaines d’enregistrements audio (illégaux) au cours des années et s’en servira pour faire chanter les dites stars. Seulement, lorsque ce bon (non) Steven Seagal fera appel à lui pour faire “taire” une journaliste, qui enquêtait alors sur lui, Pellicano sera dénoncé par son homme de main. Le FBI réalise alors une descente dans son bureau et y trouve des armes de toutes sortes et les fameux enregistrements. Bien qu’ayant essayé d’amener du monde dans sa chute, il tombe, en 2008, pour une centaine de chefs d’inculpations et écope d’une peine de 15 ans. 

Le seul qui le suivra sera, et vous vous en doutez, l’ami cahuète !! (McTiernan), qui a “omis” de préciser au FBI avoir fait appel à ses services et on ment pas, sous serment, au FBI, parce que c’est un crime fédéral de mentir au FBI. Et quand tu commets un crime fédéral, tu vas en taule ! Donc, direction prison, pas de case départ et carrière au placard. 

Alors, c’est valable ?

Oui, vu que c’est Predada ! Mais on a surtout échappé à Rocky VS Predator, qui était, bien qu’une blague au début, une idée réellement mise en avant et scénarisée, sous prétexte de « Rocky, il a tapé tout le monde sur terre, il va attaquer les E.T. maintenant”.  Oui, c’est une bien étrange idée qui sera corrigée par Shane Black et créera alors, le seul et unique Predator, icône du cinéma fantastique. C’est un classique, must see. Entre les années 20 et 60, on a eu les Universal Monsters, qui nous donnera Frankenstein, Dracula, La Momie et d’autres. Dans les années 80, Predator et Alien sont venus baver dans nos cinés et ont largement gagné leurs galons, au même titre que leurs illustres ancêtres.

Et puis, juste pour le check le plus sauvage de l’histoire et inépuisable source de même, ça vaut le coup d’œil !

Bisous.

PS : je ne saurais que vous conseiller de regarder cette chronique de ce divin monsieur Debbache, sur Rollerball, film écrit depuis sa prison (celle de Mctiernan hein, pas de Karim Debbache, je ne lui connais pas de démêlé judiciaire), film qui sera un summum nanardesque indéfendable, mais qu’il faut défendre, c’est important.

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