Une fois n’est pas coutume, j’ai décidé aujourd’hui de parler d’un film récent, mais issu d’une franchise culte. A-t-il sa place dans cette série de chroniques nostalgique ? Non, mais je fais ce que je veux, c’est mon clavier, ma souris, mon ordi, mon fils, ma bataille.
À ceux qui ont aimé le film qui nous intéresse aujourd’hui, je vous conseille de passer votre chemin, parce que celui-ci, on va le DÉ-FON-CER ! J’en ai vu des daubes, des nanars. Mais pas qui se prenait autant pour de vrais films.
Alors, on prend sa mauvaise foi, son crayon à fiel et allons-y clopin-clopant pour un joyeux défonçage.
Cette semaine, c’est Jurassic World : Fallen Kingdom Caca Boudin.
GNEEEH LES DINOSAURES !!
Jurassic World Pipi Caca est un film américain sorti le 22 juin 2018 aux US et le 6 juin de la même année au pays du Maroilles.
Le film nous raconte l’histoire de scénaristes qui, après avoir pondu un fan film au rabais, ont décidé de s’attaquer à une suite avec plus de budget, plus de guest, mais avec toujours aussi peu de talents. Et à la fin, c’est le T-Rex qui gagne.
Le film met en scène Chris Pratt, de retour dans la peau du comportementaliste animalier Owen Grady qui, après avoir dressé des raptors, semble cette fois être capable de dominer l’intégralité des dinosaures du film, sauf le méchant. Je vais lui présenter mon chat, c’est mon dernier recours.
J’aimais bien Chris Pratt, mais, au-delà du fait qu’on n’a pas l’air d’être sur un être humain au top, on le voit BEAUCOUP TROP !! Alors, ça semble se calmer, mais trop, trop, trop.
Bryce Dallas Howard, quant à elle, reprend son rôle de Claire Dearing, rendu célèbre par ses skills de course en talon aiguille. Rappelons également qu’elle détient le record du monde du 100 m, après avoir gagné les opens d’Isla Nublar en 2015 suite à sa victoire contre le Slovène Dino Tirexcevic.
Je l’aime bien, elle est talentueuse, elle réalise extrêmement bien et je pense que Disney devrait capitaliser rapidement sur ce qu’elle a fait avec Mandalorian et Le Livre de Boba Fett, mais là, meh…
Et bien sûr, si comme moi, vous êtes un fan inconditionnel de la vraie trilogie, on retrouve Jeff Goldblum, qui je pense, apparaît plus dans la bande-annonce que dans le film en lui-même. Escroquerie ? Opportunisme ? Caca boudin ?
Vous avez créé des raptors à plume mal animés ?
Le film est mis en scène par Juan Antonio Bayona, réal espagnol, au CV court, mais pas inintéressant. La mise en scène du film, si l’on excepte les effets spéciaux pas toujours au top (et qui confirme Steven Spielberg dans ses choix d’y avoir fait le moins possible recours dans Jurassic Park) n’est pas désagréable. Certains plans sont beaux, très beaux même.
Le souci, ne vient, je pense, pas de ce charmant petit monsieur, mais plutôt de la qualité douteuse du scénario, signé du réal’ de Jurassic World, premier du nom, l’ami Colin Trevorrow. Vous avez pu le comprendre, je n’ai pas du tout aimé Jurassic World, le scénar et la réalisation sont ratés, se contentant de recopier, sans talent, Jurassic Park.
Après avoir raté sa chance avec Star Wars 9 (bon, tout n’est peut-être pas de sa faute…), quand Lucasfilm a refusé 1000 scénarios différents, il s’est dit que déglinguer une franchise culte, ça devrait être coolos et il s’est logiquement dirigé vers Jurassic Park. En résulte 2 belles daubes, et une masterpiece (de la daube hein ?) avec le très récent Jurassic World Dominion.
Alors, c’est valable ?
Nope.
Je pourrais m’arrêter là, mais ce serait bien trop sympathique pour un film qui a décidé de tuer l’enfant émerveillé par Jurassic Park qui dort paisiblement au fond de moi.
Imaginons une seconde que l’on retire son casting et ses 150 millions de budget et que l’on appelle le résultat Jurassic Extinction, Jurassic Menace, ou encore Jurassic Dinosaure Ninjas Vs Nazis Funky Zombie. On arrive devant un producteur sans talent, mais avec les poches blindées de flouzes. On lui pitche un film où des gens ont construit un parc d’attraction sur une île avec un volcan susceptible de se réveiller, qu’on y a fait venir des gens, des enfants, mais qu’on s’est dit qu’on allait quand même créer des monstres sanguinaires plus intelligent que pas mal de gens, cloner des enfants, relâcher, au nom de je ne sais quoi des créatures inadaptées à notre monde, tout ça sans le moindre fil conducteur autre qu’un type qui semble pouvoir parler au dinos et à la seule résolution narrative de faire intervenir un T-Rex de manière totalement random, qui n’attaquera les humains que quand le réalisateur le lui demandera.
Bah moi, perso, je ne vais pas me lever la nuit pour voir ça.
Jurassic Park, au-delà du fait que c’est probablement l’un des meilleurs films de tous les temps, y’a pas débat, repose sur le fait que malgré les efforts et l’égoïsme de l’être humain, la vie trouve toujours un chemin. C’est une fantastique ode à la vie.
Dans Jurassic World (aussi bien le 1 que le 2), les dinosaures sont de stupides machines à tuer. Ce sont des animaux, comme Poupi, le yorkshire de la voisine, ou Destructor, le hamster de ma petite cousine. Et les animaux, ils ne tuent pas parce que ça les fait kiffer. Ils tuent pour se protéger, eux et leurs territoires, mais aussi et surtout pour manger. Dans Jurassic World, ils sont membres de gang, c’est la seule explication ! Ils n’ont pas de guns, ni de bandanas, mais c’est pareil.
J’en veux pour preuve, cette scène ou le volcan entre en éruption. Tout le monde, sur un pied d’égalité, court pour survivre. Mais, un raptor, qui avait dû oublier son en-cas pour le voyage, décide de dîner sur place ou de voler le portefeuille des belligérants, je ne sais pas trop. POURQUOI ?? Il sait qu’il va mourir, donc, un animal, il s’enfuit, il n’agresse pas les gens gratos !
Bref, je peux continuer à déféquer sur ce très mauvais film, mais les premiers retours extrêmement mauvais de sa suite me rassurent sur le fait que c’est bon, je ne vais pas m’infliger ça.
Bisous.