Malheureusement aujourd’hui, je prends la plume (enfin le clavier, mais on ne va pas chipoter) pour vous rédiger une chronique sous forme de chronique nécrologique.
En effet, un homme de cinéma vient de nous quitter. Pas le plus connu, ni le plus talentueux, mais qui aura pour moi et les gens de ma génération, marqué au fer rouge nous souvenirs d’enfance et nous aura fait connaître notre première dépression en faisant disparaître un cheval dans des marécages (Artax, never forgot).
Je ne vais pas vous parler de ce film aujourd’hui (si vous avez la réf’ bien sûr). Non, je vais vous parler de mon film préf’ de ce real (notez le gain de temps de la phrase précédente).
Alors, on prend son ciré jaune, sa canne à pêche et on high five Captain Igloo.
Cette semaine, c’est En pleine tempête.
Il faut rentrer tout de suite, ça nous arrive droit dessus.
En pleine tempête est un film américain sorti le 30 juin 2000 aux USA et le 9 août de la même année au pays du commandant Cousteau.
Le film, inspiré de faits réels, nous retrace l’histoire du capitaine Billy Tyne, déçu par le rendement de sa saison de pêche, qui décide alors de tenter une dernière sortie pour pêcher l’espadon. Il s’aventure alors plus loin qu’à leur habitude et se retrouve pris au piège d’un ouragan, qualifié (pour de vrai) de « parfaite tempête » par un météorologue à l’époque.
Le capitaine Tyne est incarné par George Clooney, un acteur ô combien talentueux qui, malgré le fait d’avoir été impliqué dans Batman & Robin, possède un bien beau CV. Je ne vais pas tenter de le résumer, il est impeccable. Par contre, déconnez pas, regardez O’Brother si vous ne l’avez pas vu. Sans déc’, faites le.
Son équipe est constituée de Mark Wahlberg entre autres, dont j’ai déjà parlé avec Big Hit et qui retrouve Clooney juste après l’excellent Les Rois du Désert, sorti l’année précédente. Pareil, je ne vais pas tenter de résumer, ce gars est incroyablement prolifique.
Également John C. Reilly, le Jerry Buss de Winning Time, mais vu également dans une cargaison d’excellents films. Et j’espère bien le revoir prendre son rôle de Rhomann Dey pour nous mentoriser le jeune Richard Rider dans le Nova du MCU qui ne devrait pas tarder à pointer le bout de son casque.
Un petit clin d’œil à Mary Elizabeth Mastrantonio, actrice prolifique des années 80-90, et vu dernièrement dans le Punisher avec Jon Bernthal, qui, après Abyss, doit commencer à avoir une peur panique de la flotte.
Je t’aime pour maintenant et pour toujours. Y’a pas d’adieu, mais que de l’amour.
Le film est mis en scène par le désormais regretté Wolfgang Petersen, réalisateur allemand qui nous a quittés la semaine dernière.
En 1981, il réalise Das Boot, son 4ème long-métrage, qui lui vaudra 2 nominations aux Oscars pour meilleur film et meilleur scénario.
Et truc de dingue, il résiste un chouia aux sirènes d’Hollywood (bon pas tant, vu que le film d’après est Americano-Allemand), en réalisant Die unendliche Geschichte alias L’Histoire sans fin. Alors, je pourrais aisément faire une chronique sur ce film, pour une raison simple. Vous savez quand je parle de film qui a mal vieilli, mais que la nostalgie fait que c’est bon, aujourd’hui, c’est regardable ? Bah pas là, ça a vieilli du cul de ouf !! Ça fait méga cheapos, mais ça reste toujours cool, putain, j’adore ce film.
Même si Artax, ma gueule, ne méritait pas ça.
Bon, après, il part au States, où il réalise le moyennasse Dans la Ligne de Mire, avec Clint Eastwood, l’excellent Alerte, qui transpire les années 90 par tous les pores de l’écran, le très naze Air Force One, avec un Gary Oldman en roue libre, le misérable Troie et le très bon remake Poséidon, que je vous conseille fortement.
Il est reparti en Allemagne en 2016, puis rideau, il n’a plus rien réalisé.
Alors, c’est valable ?
J’adore les films catastrophes, et celui-ci est assez haut dans ma watch list. J’adore le casting, l’ambiance. C’est, pour ma part, un film qu’il faut avoir vu. Je n’explique pas sa mauvaise note Rotten Tomatoes, ni sa mauvaise réception du public.
Il aura quand même su décrocher 2 nominations aux Oscars (meilleur son, meilleurs effets visuels).
Quoi qu’il en soit, je vous conseille ce film et quelques films de la carrière de Wolfgang Petersen qui aura su nous bercer/traumatiser
M.Petersen, gute reise !
Bisous.