Critique : Preacher – Saison 1

Avant Gone to Texas, il y avait… la série télé

Fiche

Titre Preacher
Créateurs Seth Rogen, Evan Goldberg, Sam Catlin
Acteurs Dominic Cooper, Joseph Gilgun, Ruth Negga, Lucy Griffiths, W. Earl Brown, Derek Wilson, Tom Brooke, Anatol Yusef, Ian Colletti, Jackie Earle Haley, Graham McTavish
Titre original Saison 1
Pays États-Unis Nombre d’épisodes 10
Genre Comédie, Drame, Fantastique, Horreur Format 42 – 65 mn
Diffusion d’origine 22 / 05 / 2016 Chaîne AMC
Photo de la saison 1 de Preacher avec Cassidy
On s’amuse beaucoup par ici, faudrait que je vienne plus souvent à Annville.

Critique

J’avais trouvé l’épisode pilote de la série Preacher prometteur, mais un point me gênait beaucoup. Je n’arrivais pas à retrouver le ton et le genre du comic qu’elle adaptait. En effet, ça restait assez soft et surtout, ce n’était pas un road trip. Qu’en est-il de la saison complète ?

Attention, cette critique contient des spoilers sur l’ensemble de la saison.

Après l’épisode pilote et au bout de quelques épisodes, j’avais fini par faire mon deuil d’une vraie adaptation du comic de ces génies de Garth Ennis et Steve Dillon. Puis l’épisode final a tout chamboulé et m’a fait revoir mon jugement en entier. Sur le dernier plan de la saison, je me suis alors dit : « Mais putain, je suis con ! En fait, cette saison représente le préquel du premier tome du comic. ». Résultat, j’ai fini la saison excité comme Cassidy à la vue d’un club de strip-tease.

Je tournais en rond dans mon salon à dire à voix haute « Bordel, mais en fait, ils vont vraiment le faire ! Ils vont le faire ! » pendant que ma moitié me regardait avec des gros yeux avant de se planquer derrière son téléphone portable. Le comic Preacher tel qu’il est dans la prochaine saison ? J’espère bien et ça va être très dur d’attendre presque un an avant d’y avoir droit. Au passage, le nombre d’épisodes va augmenter pour passer de dix à treize.

Un dernier épisode collant au plus près du comic, donc parfait !

L’épisode 10, Call and Response, est exactement ce que Preacher aurait dû être depuis le début (si on omet les vingt premières minutes du pilote) avec un Jesse Custer enfin badass (une remarque qui ne s’étend pas à Tulip et Cassidy, car ils le sont dès qu’ils sont apparus à l’écran) avec toujours ce petit sourire au coin des lèvres. Surtout l’histoire d’amour entre Jesse et Tulip envoie des roses dans les bouquets de fleurs. J’avoue avoir eu les yeux mouillés avec cette histoire de « Je mange des pancakes. ». Ce regard de Tulip pendant qu’elle écoute Jesse Custer faire sa déclaration…

Plus surprenant est l’humour avec de nombreuses références aux évènements ayant eu lieu durant la saison comme le coup de la bite dégommée ou cette love story improbable. Sans oublier, ce génial compte à rebours avant la rencontre avec un certain mec en haut. Pour terminer, le culot de tuer tout le monde à Annville (le showrunner Sam Catlin a confirmé qu’ils étaient bien tous morts) ! Certes, c’est comme ça dans le comic, mais franchement, je ne m’y attendais pas. Tuer autant de personnages d’un coup et d’une manière aussi subversive, c’est si jubilatoire. On se croirait dans Game of Thrones 😀 Cerise sur le gâteau, un certain Saint qui débarque en ville pour avoir le dernier mot de la saison.

Une première saison sous forme de préquel

Mais du coup, que dire de la saison complète ? Personnellement, après avoir fait mon deuil, j’ai commencé à me régaler. Surtout qu’elle offre beaucoup de moments fun, mais je retiens particulièrement le passage dans la chambre d’hôtel de Fiore et DeBlanc dans l’ouverture de je ne sais plus quel épisode. Celui où ils essaient avec Jesse d’arrêter l’ange qui pourchasse Genesis sans le tuer. D’ailleurs, le passage où Fiore et DeBlanc vont en enfer m’a fait hurler : « Breaking Bad ! ». Quel clin d’œil génial.

J’ai aussi affectionné l’intrigue sur les origines du Saint des Tueurs. Notamment, sa résolution. J’ai été ébloui par sa simplicité et son efficacité dans sa manière de représenter l’enfer, consistant à revivre le pire moment de sa vie pour l’éternité. En plus, cette péripétie m’a permis de me faire un petit kif en retrouvant Graham McTavish que j’avais bien aimé dans la trilogie du Hobbit, surtout dans les bonus du Blu-ray revenant sur le tournage (le mec est un vrai boute-en-train).

Par Christophe Menat toujours en train de tourner en rond, le 5 août 2016.

Photo de la saison 1 de Preacher avec Jesse
« Bon maintenant que tu as fini l’entrée, et si on passait au plat ? »
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