La saison où tout explose
Fiche
Titre | Game of Thrones |
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Créateurs | David Benioff, D. B. Weiss |
Acteurs | Peter Dinklage, Nikolaj Coster-Waldau, Lena Headey, Emilia Clarke, Kit Harington, Aidan Gillen, Liam Cunningham, Carice van Houten, Natalie Dormer, Sophie Turner, Nathalie Emmanuel, Rory McCann, Maisie Williams, Gwendoline Christie |
Titre original | – | Saison | 6 |
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Pays | États-Unis | Nombre d’épisodes | 10 |
Genre | Aventure, Drame, Fantastique | Format | 56 mn |
Diffusion d’origine | 24 / 04 / 2016 | Chaîne | HBO |
Critique
Par où commencer pour parler de Game of Thrones ? Tout a déjà été à peu près dit sur cette série. Entrons donc dans le vif du sujet : la critique de la saison 6.
Attention, cette critique contient des spoilers sur l’ensemble de la saison.
Avec Game of Thrones, il est une obligation essentielle. Celui de suivre le rythme des diffusions sous peine de se faire spoiler. Cette saison n’a pas échappé à la règle tant les moments cultes ont été légion. La découverte du véritable visage de Melisandre. Le très émouvant morceau de bravoure d’Hodor. L’entretien avec à la petite fille (épatante Lyanna Mormont, révélation de cette saison de Danse avec les trônes) et l’hilarante révélation du nombre de soldats à sa solde. La résurrection de Jon Snow. Non, là, je déconne, c’était un peu téléphoné. Par contre, j’ai adoré l’anecdote de Sophie Turner qui incarne Sansa Stark. Elle avait révélé avoir écrit une longue lettre à Kit Harington (l’acteur derrière Jon Snow) pour lui dire au-revoir après que ce dernier soit « mort » à la fin de la saison 5. Naturellement, le beau gosse ne s’est pas privé de se foutre de sa gueule en ressortant la lettre en question quand les deux se sont retrouvés sur le tournage.
Mais, il y a surtout un épisode dont j’ai envie de parler : le fameux épisode se cachant derrière le numéro 9.
Épisode 9 : Battle of the Bastards
Cet épisode représente la quintessence des séries télé. On peut le dire, Battle of the Bastards représente du jamais-vu en offrant une bataille rivalisant avec les plus grands films du genre comme la bataille du Gouffre de Helm de Le Seigneur des Anneaux: Les Deux Tours ou l’ouverture de Gladiator, à l’exception près qu’elle n’est pas pénalisée par la censure. Cette violence… Ce plan sur Jon Snow qui essaie de remonter la masse de corps pour pouvoir respirer l’air pur… Une image qui m’est restée et qui le restera sûrement à vie. Toutefois, elle ne vaut pas celle où Jon Snow lève son épée face aux cavaliers qui foncent droit sur lui. Ou encore le plan-séquence qui suit le fils Stark en pleine bataille. J’étais comme un fou sur mon canapé.
Cette lutte entre Stark et Bolton est tout simplement parfaite, car elle excelle à tous les niveaux que ce soit au niveau du suspense, de la maestria technique et surtout, une lisibilité exemplaire des formations et tactiques de chaque camp (on sait qui est en train de gagner). Le seul reproche que je pourrais adresser concerne la fin un peu facile directement pompée sur Les Deux Tours. Franchement, qui n’a pas pensé à Gandalf en voyant Littlefinger au loin ? Mais ça reste un détail mineur, car le soulagement était réel quand cette lueur d’espoir a illuminé le champ de bataille. Cerise sur le gâteau, la (dégueulasse) mort de ce salopard de Bolton et ils n’y sont pas allés de main morte. Depuis des années, j’attendais un rival à la bataille du Gouffre de Helm. Je guettais patiemment son arrivée au cinéma et ce fourbe m’a pris par-derrière en débarquant à la télévision. Incroyable.
Six saisons après, l’hiver arrive enfin
Le reste de la saison demeure assez classique (attention, ce n’est pas péjoratif, au contraire, réussir à conserver un tel niveau de qualité saison après saison force le respect, beaucoup s’effondrent au bout de deux ou trois saisons), à l’exception près que le rythme s’est sacrément accru sans perdre en qualité. Mon intrigue préférée de la saison est celle d’Arya Stark. Notamment pour le passage au théâtre. C’était si pittoresque. Ça valait aussi le détour pour la course-poursuite semblant sortir d’un Terminator avec Arya dans la peau de Sarah Connor. Les autres personnages sont fidèles à eux-mêmes. Peut-être un peu trop, car il n’y a finalement que peu de surprises… si on excepte l’épisode final.
Impossible de conclure cette critique sans quelques mots pour la maestria du dernier épisode de la saison 6, The Winds of Winter. Après le meilleur épisode, toute série confondue, je m’attendais à des lendemains difficiles, mais que nenni, la maîtrise de cet épisode est impeccable. La majorité des intrigues de la saison se closent tout en ouvrant des nouvelles pour le moins prometteuses. J’ai aussi eu un gros coup de cœur pour la magnifique robe pour Cersei. Et ce twist ! Jon Snow est le fils de Lyanna Stark et Rhaegar Targaryen !!! Mi-Stark, mi-Targaryen. Mi-glace, mi-feu. L’alliance suprême entre deux maisons pour le neveu de Daenerys (et oui). Alors, c’est qui le boss ? En tout cas, la réalisation et la musique derrière cette révélation est parfaite. À chaque fois que j’y pense ou que j’en parle, j’en ai des frissons. J’en ai quand je tape ces mots au clavier. C’est dommage quand même ce lien familial, j’espérais que Daenerys et Jon sortent ensemble à la fin de la série. M’enfin, on a bien un frère qui couche avec sa sœur, alors pourquoi pas ?
À noter que les deux excellents derniers épisodes sont réalisés par Miguel Sapochnik et qu’on retrouvera ce dernier pour le Marvel/Netflix, Iron Fist, où il pourra se faire pardonner par Finn Jones (Loras Tyrell dans GoT et futur Iron Fist) qu’il a tué. Je croise les doigts pour que le réalisateur revienne sur la prochaine saison.
Par Christophe Menat qui cherche une machine à voyager dans le temps, le 28 juin 2016.
Conclusion
Une saison de très haut niveau avec un rythme de malade et le meilleur épisode que je n’ai jamais vu de toute ma vie de sériephile. À chaque saison qui passe, Game of Thrones s’impose de plus en plus comme la meilleure série de tous les temps. Il ne lui reste (normalement) plus que deux saisons pour confirmer.
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9/10 |