Après avoir vu Vive les vacances, je me suis promis de visionner les anciens épisodes de la saga. C’est désormais chose faite et l’occasion était trop belle pour ne pas en profiter pour rendre hommage à la série phare de National Lampoon et du couple Chevy Chase/Beverly D’Angelo avec une critique en bonne due et forme.
Bonjour les vacances (National Lampoon’s Vacation, 1983)
Réalisé par Harold Ramis et Amy Heckerling d’après un scénario de John Hughes.
Oh là, là, qu’est-ce que Chevy Chase est jeune et surtout mince (je le connais principalement de la série comique Community et il a un certain tour de taille). Clairement, il est l’attraction du film, attirant tous les projecteurs sur lui en cumulant mimiques et répliques absurdes pour composer l’américain moyen dans toute sa splendeur. Sa femme n’est pas mal non plus avec ses yeux de biche.
Pour ceux ayant vu Vive les vacances, peu de surprises concernant le pitch de départ vu que c’est le même. Le déroulement est aussi semblable, avec une décomposition de l’intrigue permettant de faire de chaque escale du voyage, un sketch. Ça m’a permis aussi de découvrir un formidable clin d’œil avec la belle blonde dans la voiture rouge. Par contre, les sketchs sont totalement différents et ça, c’est un plus.
À comparer les deux, je préfère nettement la nouvelle version. Surtout pour le traitement des enfants bien plus réussi et aussi, les blagues plus spectaculaires. C’est drôle de voir l’évolution de l’humour en plus de 30 ans. On est passé désormais à quelque chose de plus frontal, moins suggéré et surtout « over the top ».
Par contre, l’affiche. Elle est exceptionnelle.
Note : 6/10
Bonjour les vacances II (National Lampoon’s European Vacation, 1985)
Réalisé par Amy Heckerling d’après un scénario de John Hughes et Robert Klane.
Sorti deux ans à peine après le premier, on sent que cette suite a été rapidement montée pour capitaliser sur le succès de Bonjour les vacances. Comment ça ? Tout simplement avec des blagues bien moins réussies. Cette fois-ci, les Griswold vont faire un road trip en Europe en passant par Londres, Paris, l’Allemagne puis l’Italie. Le bon point, c’est que ça permet d’éviter le sentiment de déjà-vu. N’oublions pas non plus les apparitions en guest-star d’un Monty Python, Eric Idle, et Louis la Brocante (oui, oui).
En parlant d’Eric Idle, c’est drôle de voir que le sketch le faisant intervenir respecte justement l’humour des Monty Python, soit l’humour par l’absurde. Ça dénote avec le reste, mais ce n’est pas désagréable. C’est pratiquement la meilleure blague du film. Pour le reste, les enfants prennent un peu plus de place, mais deviennent vite lourds. Surtout la fille, complètement obsédé par son Jake (William Zabka, le Johnny de Karate Kid !).
Note : 5/10
Le sapin a les boules (National Lampoon’s Christmas Vacation, 1989)
Réalisé par Jeremiah S. Chechik d’après un scénario de John Hughes.
Considéré comme le meilleur de la saga, j’en espérais beaucoup et la déception fut de même acabit. Au final, il est surclassé dans tous les domaines par Maman, j’ai raté l’avion sorti l’année suivante. On pourrait même le qualifier comme sa version bêta. Même esprit de Noël, même vision de la famille, même type d’humour (comment ne pas voir en Chevy Chase, un avant-goût des ennemis jurés de Kevin McCallister ?), même morale.
Il n’en reste pas moins qu’il est effectivement un des meilleurs de la saga. Je le situe au même niveau que le premier grâce à l’enchaînement non-stop de blagues et à cette extraordinaire petite vieille qui offre son chat comme cadeau de Noël.
À noter le fils Griswold, Russ, joué par l’interprète de Leonard de The Big Bang Theory et la fille Griswold incarnée par Juliette Lewis.
Note : 6/10
Vegas Vacation (National Lampoon’s Vegas Vacation, 1997)
Réalisé par Stephen Kessler d’après un scénario de Elisa Bell.
À l’inverse de Le sapin a les boules, le quatrième épisode de la saga Vacation est considéré comme le plus mauvais. Même si c’est le cas, il reste tout de même d’une facture assez correcte pour le visionnage ne soit pas un calvaire. Tout bien considéré, je le situe au même niveau que le deux.
Cette fois-ci, comme le laisse deviner le titre, la famille Griswold part pour une virée à Las Vegas. L’aspect « publicité » est trop prononcé et Chevy Chase semble beaucoup moins impliqué que d’habitude (il a l’air fatigué en permanence), mais le style est là, sans la finesse de John Hughes toutefois.
Note : 5/10