Critique : Vive les vacances

Comment faire une grosse connerie drôle

Fiche

Titre Vive les vacances
Réalisateurs John Francis Daley, Jonathan M. Goldstein
Scénaristes John Francis Daley, Jonathan M. Goldstein
Acteurs Ed Helms, Christina Applegate, Skyler Gisondo, Steele Stebbins, Chris Hemsworth, Leslie Mann, Chevy Chase, Charlie Day, Norman Reedus
Titre original Vacation Date de sortie 19 / 08 / 2015
Pays États-Unis Budget 31 000 000 $
Genre Aventure, Comédie Durée 1h 39

Suivant l’exemple de son père, dans l’espoir de renouer des liens familiaux longtemps distendus, Rusty Griswold père fait une surprise à sa femme Debbie et à leurs deux fils, en leur proposant de repartir à Walley World, réputé comme « le parc d’attraction préféré des familles américaines ». Mais pour y parvenir, ils devront traverser le pays tout entier.

Photo du film Vive les vacances écrit et réalisé par John Francis Daley, Jonathan M. Goldstein avec Ed Helms, Christina Applegate, Skyler Gisondo, Steele Stebbins
Le passage du flambeau.

Critique

Des fois, je tombe sur une bande-annonce et je sais inexplicablement que je vais aimer le film. Vive les vacances en fait partie. Pourtant, je vais être franc : c’est une très grosse connerie.

Je savais que le long-métrage était considéré comme un remake, par contre, ce que je ne savais pas, c’est qu’il s’agit du « remake » d’une franchise ayant compté cinq épisodes (en passant, le troisième épisode se tape une excellente moyenne sur Imdb). D’ailleurs, Vive les vacances ne s’en cache même pas comme il le prouve durant une séquence culottée où il se moque brillamment de sa condition de « remake ». Pourquoi des guillemets ? Car ce film peut être plus justement considéré comme le sixième volet de la franchise. Ce dont je peux dire, c’est que je vais guetter de près la sortie des cinq films dans un inévitable coffret. Vu le pied que j’ai pris sur cette suite, j’ai hâte de découvrir le modèle.

Des vacances avant Spider-Man

L’autre point intéressant concernant Vive les vacances est à trouver du côté des réalisateurs/scénaristes, Jonathan M. Goldstein et John Francis Daley, car mine de rien, les deux bonhommes ont été embauchés pour pondre le scénario du prochain… Spider-Man ! Attention, ils écriront uniquement le scénario. Quoiqu’il en soit, la séance du jour est un bon plan pour avoir une idée de ce qui nous attend sur le prochain film avec le Tisseur.

Résumer Vive les vacances n’a rien de compliqué. Un père décide de rapprocher sa famille avec un road trip. Sauf que le road trip en question est parsemé d’embûches. Chaque embûche correspond à un sketch. Le plus surprenant, c’est que le film arrive à conserver un rythme de blagues élevé sur toute sa durée tout en prenant le soin de se renouveler à chaque sketch. Contrecoup pour permettre ce renouvellement, la trame principale est réduite à sa plus simple expression. Néanmoins, ça permet de lui éviter de faire comme ses camarades : commencer avec une première demi-heure bandante puis revenir dans les clous en balançant « la comédie hollywoodienne pour les Nuls ».

Si rire pouvait tuer, je serais mort

Attention, je l’ai dit et je le redis, l’humour n’est pas raffiné. C’est tout simplement très con, limite lourd. Malgré tout, je n’ai pas pu m’empêcher de rigoler un sacré paquet de fois et j’ai même été mort de rire, et ça, c’est fort. Il faut dire que je ne me rappelle même plus de la dernière fois que ça m’était arrivé devant un film. La scène où j’ai échappé à la mort par le poison du Joker, c’est celle où le père et la mère essaient d’effacer un honteux tag sur leur voiture de location (la Tartan Prancer, déjà culte). J’ai tout simplement explosé quand le père a craché sur sa main afin d’humidifier le tag.

Fonctionnant sur le principe d’une succession de sketchs, le long-métrage de Jonathan M. Goldstein et John Francis Daley peut alors s’offrir une flopée de guest-stars dont certains sont tout simplement énormes (au sens littéral pour Chris « Thor » Hemsworth). Quant à l’identité du mystérieux camionneur à la Duel, elle est juste parfaitement adéquate. Aucun reproche à faire au casting principal, impeccable, avec un énorme kif pour avoir revu Christina Applegate de la sitcom Mariés, deux enfants (qu’est-ce que j’ai pu fantasmer sur elle, à l’époque). Comme preuve que le film m’a éclatée, je suis sorti de la salle en reparlant de chacun des sketchs du film. Comme un gamin.

Après, évidemment, on peut reprocher au film d’avoir zappé l’assise d’une intrigue un minimum émouvante, comme sur Maman, j’ai raté l’avion lorsque Kevin fait sa prise de conscience ou sa rencontre avec son voisin, le « Tueur à la pelle ». Pour ma part, certes, ça l’empêche d’espérer à accéder à la postérité, mais pour le coup, ça ne m’a aucunement dérangé. On va à l’essentiel, point barre.

Par Christophe Menat, le , en direct depuis le caleçon de Thor.

Photo du film Vive les vacances écrit et réalisé par John Francis Daley, Jonathan M. Goldstein avec Ed Helms, Christina Applegate
L’atout numéro 1 de Vive les vacances.

Conclusion

J’ai honte de le dire, mais j’ai vraiment, vraiment beaucoup aimé Vive les vacances. Pour une fois que je rigole du début jusqu’à la fin, je ne vais pas cracher dessus. Au contraire, je vais même le plébisciter tout en rajoutant dans ma check-list : voir les cinq premiers films de la saga Vacation. En tout cas, je suis vraiment curieux de voir le taf des scénaristes pour le prochain Spider-Man.

+

  • Pour la première fois depuis longtemps, j’ai été mort de rire en regardant un film
  • Très con MAIS AUSSI très drôle
  • À peu près, tous les sketchs
  • Les guest-stars

  • Intrigue de fond faiblarde
Trophée8/10
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