Fiche
Titre |
Age of Ultron
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Éditeur | Marvel Comics |
Scénariste | Brian Michael Bendis |
Dessinateurs | Bryan Hitch, Brandon Peterson, Carlos Pacheco |
Critique
Je me suis procuré les comics Age of Ultron après l’annonce du sous-titre d’Avengers 2. Oui, je sais que Joss Whedon a affirmé que son film n’aurait pas grand chose à voir avec le comic mais en bon pigeon, je n’ai pas pu me retenir et je me suis senti obligé de lire cette saga. Alors que vaut le nouveau crossover Marvel?
Tout d’abord, j’ai été surpris par l’annonce de plusieurs dessinateurs pour un seul crossover puis j’ai compris en lisant le nom de Bryan Hitch. Le dessinateur ultra talentueux a un problème (et plutôt de taille): il est lent, trop lent pour le rythme imposé par la Maison des Idées. Mais bon, on le tolère vu la qualité de ses dessins. Un autre monde, le blockbuster du comic.
Sans trop spoiler Age of Ultron, la mini-série de Bendis est divisée en trois parties majeures: une sur un premier run de 5 épisodes et les deux derniers se partageant les cinq restants. Disons-le tout de suite, l’ensemble est franchement inégal. Déjà passer du style d’Hitch (les cinq premiers épisodes) à ceux de Brandon Peterson et Carlos Pacheco fait mal même si ces derniers se démerdent. Et puis bon, l’intérêt de l’histoire s’amenuise au fur et à mesure qu’on avance.
On a l’occasion de découvrir deux univers mémorables façon L’Ère d’Apocalypse.
C’est à dire ? En fait au départ, on prend une grosse claque en découvrant le premier épisode. Une seule question est dans notre tête à la lecture du premier épisode: « Mais bordel, qu’est-ce qu’il y a bien pu se passer dans le Marvelverse? ». On se retrouve avec un groupe de super-héros caché dans des bunkers, le tout dans une ambiance tragique et désespéré, de fin du monde quoi. Jamais on n’aura vu nos héros aussi mal en point. C’est simple, le comic commence avec la victoire totale d’Ultron! On se demande même si nous ne sommes pas dans un univers alternatif.
Par la suite, on a droit à quelques twists plutôt classes mais finalement à cause de l’intervention d’une satanée machine, l’ensemble finit par retomber dans le droit chemin (en même temps, on voyait mal comment il était possible de continuer avec tous les morts majeurs qu’il y a eu) et n’est sauvé que par un cliffhanger prometteur. Heureusement donc qu’on a l’occasion de découvrir deux univers mémorables façon L’Ère d’Apocalypse (on parie qu’il y aura des spin-offs?). Notamment le second où Iron man est particulièrement réussi, dommage toutefois que cet univers soit si brièvement abordé alors qu’elle promettait beaucoup (en plus, il y avait mon Cable adoré totalement méconnaissable).
Ah, la balise spoiler, elle fait du bien car elle permet de parler plus librement. Bref, je voulais dire ce qui me dérangeait un peu dans Age of Ultron. Le problème, je trouve c’est que ça commence très, très bien avec un monde très intéressant puis ça dérive vers le délire temporel dont l’issue est ultra-prévisible. Revenir dans le passé pour insérer un code pour arrêter Ultron dans le présent… Bof, on a vu mieux.
Aussi, le meurtre de Wolverine par Wolverine… Euh, il n’y a pas quelque chose qui cloche? Comment Wolverine peut-il se tuer? Déjà que les méchants les plus puissants de l’univers n’y arrivent pas. Franchement bidon… Par contre, j’ai bien kiffé l’univers de Morgane la Fée (Morgan Le Fay en VO) surtout avec ce Iron Man complètement déjanté avec un corps en majeure partie robotisé (qui a dit RoboMan?). J’ai d’ailleurs mis longtemps à reconnaître mon Cable, j’ai cru que c’était Cyclope. XD
Conclusion
Au final, Bendis n’est toujours pas Millar. Ce dernier avait réussi à livrer un des crossovers les plus mémorables de ces derniers années, Civil War tandis que Bendis n’en offre que des sympathiques sans plus, House of M, Secret Invasion, Siege. Il n’en reste pas moins qu’Age of Ultron est un crossover sympathique surtout dans sa première partie très désespérée. | |||
+ | – Les cinq premiers épisodes – Les dessins de Bryan Hitch – Iron Man dans le deuxième univers |
– | – Comme d’habitude, Bendis a du mal à finir ce qu’il bien commencé |
7/10 |