Fiche
Titre | Effets secondaires |
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Réalisateur | Steven Soderbergh |
Scénariste | Scott Z. Burns |
Acteurs | Rooney Mara, Jude Law, Catherine Zeta-Jones, Channing Tatum, David Costabile, Mamie Gummer, Vinessa Shaw, Vladimi Versailles |
Titre original | Side Effects | Date de sortie | 3 avril 2013 |
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Pays | États-Unis | Budget | 30 000 000 $ |
Genre | Drame, Policier, Thriller | Durée | 1h46 |
Le monde d’une jeune femme s’éclaircit quand un médicament prescrit par son psychiatre a des effets secondaires inattendus. |
Critique
Après les excellents Contagion et Magic Mike et le mauvais Piégée, le réalisateur américain devenu célèbre grâce au remake Ocean’s Eleven a annoncé qu’il allait bientôt mettre un terme à sa carrière. Pour être plus précis, il a annoncé qu’il ne lui restait plus que deux films à emballer, celui du jour (Effets secondaires) et un téléfilm qu’il a tourné ensuite, Behind The Candelabra (avec Matt Damon et Michael Douglas) pour HBO. Mais, et Magic Mike 2 ? Visiblement, ce sera sans lui.
Pour l’équipe, le scénariste et la plupart des acteurs ont déjà tourné avec Soderbergh. Le scénariste Scott Z. Burns et Jude Law ont travaillé avec lui sur Contagion. Channing Tatum sur Magic Mike et Piégée. Catherine Zeta-Jones sur Traffic et Ocean’s Twelve. Seule Rooney Mara fait figure d’exception. La Lisbeth Salander américanisée a été en concurrence avec de nombreuses actrices dont notamment Emily Blunt, Amanda Seyfried, Michelle Williams, Blake Lively et Lindsay Lohan.
Pour Effets secondaires, on retrouve un peu la même thématique que celle de Contagion. A savoir une plongée dans le milieu médical traité de façon très authentique. C’est même ce qui faisait la force de Contagion dont le réalisme faisait froid au dos. Par contre, on ne parlera pas d’un virus décimant une grosse partie de la population mondiale mais de la dépression. Un fait plus ou moins bien accepté par la société actuelle.
« On retrouve un peu la même thématique que celle de Contagion. »
Toute la première partie du film est axée dessus, on suit Emily Taylor (Rooney Mara), une jeune femme dépressive tentant de lutter à l’aide de médicaments. Une relation particulière se nouera avec le docteur Jonathan Banks (Jude Law) et ensemble, ils essaieront de tester des médicaments afin de surmonter cette dépression.
Dans cette première partie est exposée sans tabou les symptômes de la dépression avec une Rooney Mara absolument splendide. De l’autre côté de la barrière médicale, le personnage de Jude Law (impeccable ici) permet d’explorer le milieu médical souvent abordé dans d’autres films dont notamment Love, et autres drogues (son seul intérêt d’ailleurs). Toutefois, la grande magie du long-métrage est de réussir à élaborer plusieurs rebondissements dignes d’un film d’Hitchcock. On est alors complètement happé par cette histoire jusqu’au dénouement. Il est très difficile d’en parler parce que le jeu est justement de ne pas dévoiler la moindre portion de l’intrigue hormis celle du début sous peine de nuire à son efficacité.
« La grande magie du long-métrage est de réussir à élaborer plusieurs rebondissements dignes d’un film d’Hitchcock. »
Car malheureusement l’effet secondaire le plus dommageable d’un film du genre, c’est qu’il perd tout intérêt si l’intrigue est dévoilée. Sa force est d’emmener le spectateur là où il veut. Je te conseille donc à toi lecteur de cette critique, d’éviter à tout prix toute bande annonce, tout journal/magazine ayant tendance à spoiler (même légèrement) jusqu’à avoir vu le film. Et bien sûr, de t’arrêter là pour ma critique parce qu’après c’est trop tard. Tu peux sauter directement à la conclusion pour voir la note et te dire : « ouais, je me le ferais bien ce film ». Si c’est le cas, ma mission est accomplie.
J’avoue avoir été sur le cul par la grâce auquel le réalisateur a réussi à me manipuler. Souvent, j’ai tendance à deviner un peu l’avance les rebondissements mais là, ils atterrissent au moment où le réalisateur veut qu’on le sache. On est absolument au même point que les personnages. Qui aurait deviné au vu de la grande composition de Rooney Mara pour incarner une dépressive qu’il s’agissait d’une mise en scène ? Son jeu était tellement fort que j’étais envoûté et je n’ai même pas pensé une seule seconde à autre chose (en fait si, mais tellement vite que ça ne compte pas).
Le must, ça reste tout de même l’implication de Catherine Zeta-Jones. Voir une actrice de cette envergure dans un second rôle moisi pouvait paraître surprenant mais on est chez Soderbergh. Un des rares mecs capable d’avoir des grandes stars pour de très courts seconds rôles. Quand à la présence de l’actrice sur l’affiche, on pouvait l’imputer à un simple effet marketing comme les boites vendant des DTV en sont extrêmement friands (elles nous promettent telle star alors que cette dernière apparaît une minute à l’écran). Donc je n’étais pas surpris de voir qu’elle n’avait pas beaucoup d’intérêt au début.
Un thriller aussi efficace, c’est tellement rare, il faut donc lui rendre hommage en ne racontant pas l’histoire à ceux qui ne l’ont pas vu. Juste leur dire qu’il faut voir le film. Je voudrais aussi rendre hommage à la scène torride entre Rooney et Catherine. Merci pour ça, Steven.
Conclusion
Pour qu’il fonctionne, il faut dévoiler très peu de choses sur Effets secondaires. Du coup, il devient difficile d’écrire une conclusion. Je conseillerais juste de voir ce film et de se laisser porter par le réalisateur. Évitez la bande annonce bien évidemment (je l’aurais suffisamment dit). |
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+ | – les acteurs – la photographie – le scénario |
– | – un peu long à démarrer |
7/10 |