Fiche
Réalisateur | Timo Vuorensola |
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Scénariste | Michael Kalesniko |
Acteurs | Julia Dietze, Peta Sergeant, Kym Jackson, Götz Otto, Udo Kier, Stephanie Paul |
Pays | Finlande, Allemagne, Australie | Date de sortie | prochainement |
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Genre | Action, Comédie, Science fiction | Durée | 1h33 |
Budget | 7 500 000 euros |
En 2018, les nazis reviennent sur terre pour former le quatrième reich. |
Critique
Iron Sky est une production atypique d’Energia Productions et de Blind Spot Pictures en Finlande associées avec vingt-sept autres en Allemagne. Fort d’un gros budget (même s’il peut paraître dérisoire par rapport aux blockbusters américains), il repose sur une idée complètement farfelue donc bandante : et si les nazis vivaient toujours sur la lune ?
Entouré d’un casting de seconds couteaux où Udo Kier fait figure de star, le réalisateur Timo Vuorensola fait preuve d’une maîtrise sympathique même si l’ensemble respire nettement le téléfilm de science-fiction diffusé sur la TNT hormis sur l’impressionnante scène d’introduction du débarquement sur la Lune et le combat final où certains plans semblent sortir tout droit du dernier Star Wars. Quel dommage que le réalisateur s’est attaché à une réalisation plate surtout lors des combats spatiaux (on aurait aimé un truc comme le dernier Star Trek). L’utilisation de la caméra Red One permet une image magnifique et on pensait que ça allait nuire aux effets spéciaux (surtout quand on voit le budget) mais que nenni, bon d’accord, ça se voit à des kilomètres mais l’ensemble respire tellement la passion, on n’en tiendra donc pas rigueur. Faut dire aussi que les bonnes idées visuelles pullulent : vaisseaux (surtout ceux de l’ONU), décors, fausse publicité et font parfois dans la démesure jubilatoire.
Le scénario au départ sympathique finit par retomber dans la médiocrité avant de se ressaisir vers la fin en balançant une critique certes pas très fine mais pertinente sur les maux de l’ONU et de la faiblesse des relations internationales. Au moins, ça a le mérite de bien faire rigoler car bizarrement le point d’orgue d’Iron Sky n’est pas le combat final mais la destruction en l’espace d’une minute d’années de construction d’une ONU solidaire sur une séquence hallucinante sur un ralenti n’ayant rien à envier à Zack Snyder. En regardant Iron Sky, je ne pouvais pas m’empêcher de penser au jeu de stratégie Command & Conquer, surfant sur la même tendance à parodier et à critiquer les mêmes thèmes (guerre, racisme, relations internationales, société actuelle).
D’ailleurs comme le jeu d’Electronic Arts, Iron Sky offre un beau casting de femmes diablement sexy. La nazi sex-symbol (surtout après relooking), la responsable de la campagne aux obus n’ayant rien à envier à ceux des vaisseaux nazis et pour finir, la MILF présidente des Etats-Unis parce que « Yes she can ». On se délecte à les observer tout en regrettant l’absence d’un peu de nudité (on ne va pas plus loin que les bas).
Chez les hommes, rien de vraiment notable. Surtout ils peinent à tenir la comparaison par rapport à leurs homologues féminins. Le héros américain empile les clichés (belle « MichaelJacksonisation » tout de même), le bad guy finit par devenir assez lourd, le docteur nous refait du Emmett Brown. Seul Udo Kier s’en sort en même temps vu son talent.
Finissons la critique en parlant du fameux combat final. J’ai franchement été impressionné, on a l’impression d’avoir un film avec un budget conséquent. Par exemple, le récent Lock Out n’offrait pas le même rendu de qualité et pourtant il a coûté 30 millions de dollars soit environ 20 de plus qu’Iron Sky. En plus, la force des affrontements est jouissif, les vaisseaux explosent, les tirs fusent, des grosses armes sont déployés, les décors bougent artificiellement à la Star Trek old school, c’est assez classe. Encore une fois, je regrette une réalisation trop plate davantage contemplative que participative mais en même temps, si c’est pour avoir un truc merdique de l’acabit de World Invasion, non merci.
Conclusion
Iron Sky est un OVN (Objet Volant Nazi) dans l’univers fermé des blockbusters. Reposant sur un pitch de sale gosse, il offre des séquences spatiaux de toute beauté et multiples bonnes idées. Malheureusement, le film a dû mal à gérer son rythme durant tout le long et connait quelques périodes creuses sans oublier la réalisation simpliste. | |||
+ | – Les séquences spatiales – Le casting féminin – Des bonnes idées – Le combat final |
– | – Réalisation plate – Des problèmes de rythmes – Emmerdant vers le milieu |
6/10 |