Critique : Knock at the Cabin

Oh, Shyamalan. Comment ça va, gros ? Ça fait longtemps qu’on s’est pas vu. Qu’est-ce que tu deviens ? Ah bon, toujours réalisateur ? Ah mais oui, c’est vrai que t’avais essayé de revenir en force en surfant sur la vague Incassable avec Split (2016) et Glass (2019). Bon, entre nous, ce n’était pas glorieux hein ? Surtout Glass où Bruce Willis était mauvais. M’enfin, maintenant, on comprend mieux pourquoi. Je me disais aussi que ce n’était pas possible qu’un acteur aussi talentueux… M’enfin bref, sale histoire. T’as des nouvelles, d’ailleurs ?

Sinon, désolé mec, mais je t’ai un peu lâché après ton duo Le dernier maître de l’air (2010) et After Earth (2013). Déjà que Phénomènes (2008)… Ah, tu fais un film avec Dave Bautista ? Je l’aime beaucoup, lui. Toi aussi, tu as été épaté par sa performance dans Blade Runner 2049 (2017). Ouais, je te comprends. Puis bon, il est énorme en Drax aussi, non ?

Il s’appelle comment ton film ? Knock at the Cabin ? Ok, allez, je vais mater ça et je t’en donne des nouvelles après, d’accord ?

Shyamalan se retrouve

*A Few Moments Later*

Ah oui, clairement, c’est autre chose que tes derniers films. Je précise que j’ai pas vu Old (2021), ni The Visit (2015). Désolé d’être franc, hein. Je ne vais pas te lécher le cul non plus. Mais là, c’était vraiment pas mal. Direct, dès le début, tu fous une bonne petite tension. Puis bon, t’as eu raison de choisir Dave, il est excellent. Je ne m’attendais pas du tout à le voir dans ce registre. J’ai beaucoup aimé ce que tu as fait avec les codes du home invasion. Je t’avoue que la direction que prend le film m’a bien plu et j’ai apprécié la fin aussi.

Sinon, niveau réalisation, c’était excellent. Le décor était sublime. Le chalet a du charme et surtout offre une dimension spatiale au film (on n’est pas dans le genre de truc où tu sens bien qu’on est sur une succession de plateaux plutôt qu’un vrai décor). T’as pondu des jolis plans et quand les effets spéciaux sont impliqués, ça passe crème (j’avais peur de ce point, car ça peut me sortir du film direct).

C’est juste dommage d’avoir été soft au niveau du gore et que le doute au niveau de l’histoire ne subsiste pas assez longtemps à mon goût. Ouais, j’ai trouvé qu’on sent trop tôt où va nous mener l’histoire. Mais bon, ce n’est pas grave, car la tension reste et le rythme est très bon.

Bon, cette fois-ci, on garde le contact et je vais guetter avec impatience ton prochain film. Allez, tcho.