Critique : WandaVision – E5 « Dans cet épisode très spécial… »

Bon dieu !

Je pourrais faire une critique classique en suivant l’ordre chronologique de l’épisode, mais non. Je n’en ai pas envie. Je veux attaquer le cliffhanger directement. L’arrivée de Pietro Maximoff !

Quicksilver, c’est toi ?

Quand Wanda a fait une sacrée tronche en ouvrant la porte, j’étais vraiment excité. Comme un gamin sur le point de déballer son cadeau. Qui ça allait être ? Bam, les cheveux blancs. Ouais ! Le retour de Quicksilver. On passe au visage… Une seconde de silence pour mon cerveau venant de bugger… *redémarrage du cerveau terminé* What the fuck !

La réplique culte de Pietro résonne dans ma tête tandis que l’autre Pietro, celui de l’univers cinématographique Marvel de la Fox, vient de débarquer dans le plus grand des calmes.

Pour ceux qui sont largués, un petit rappel. Il existe deux Pietro « Quicksilver » Maximoff au cinéma. Celui du MCU joué par Aaron Taylor-Johnson, vu dans Avengers: L’Ère d’Ultron (2015), et celui des X-Men joué par Evan Peters, vu dans X-Men: Days of Future Past (2014), X-Men: Apocalypse (2016) et X-Men: Dark Phoenix (2019). C’est le seul cas particulier, à l’exception des univers Spider-Man et Hulk pour cause de reboot, où un même personnage Marvel apparaît dans deux univers ciné.

Coup magistral

Devant cette révélation, tout d’abord, j’étais un peu déçu parce que je voulais revoir Aaron Taylor-Johnson dans le rôle. Ça aurait pu donner une scène sacrément émouvante. Mais non, WandaVision continue encore à me surprendre. En nous ouvrant tout simplement les portes du multivers. Pour rappel, la mini-série est liée au prochain film solo consacré au Sorcier Suprême dont le titre est plutôt clair : Doctor Strange in the Multiverse of Madness (soit en français, Docteur Strange dans le Multivers de la Folie).

Il s’agit clairement un coup de maître. Non, seulement, c’est un clin d’œil aux recasts dont les sitcoms sont extrêmement friandes, mais en plus, le multivers fait son entrée. Cerise sur le gâteau, ça concerne le seul personnage existant dans deux univers. Pour ce dernier point, je pense que c’est un énorme coup de bol. À se demander s’ils sont tous cocus chez Marvel Studios. C’est assez incroyable que ça colle parfaitement avec Wanda ! Je me demande si Marvel Studios a demandé à la Fox de ne pas utiliser Wanda ? Cela voudrait dire qu’ils avaient prévu le coup depuis au moins 2014 ? Ça me paraît trop gros. En plus, on a vraiment le Pietro des X-Men comme en témoigne sa réplique : « C’est qui, la sucette ? ». Point le style du Quicksilver du MCU. Il ne s’agit donc pas d’un recast à la War Machine.

Reste la question. Comment peut-il reconnaître Wanda ? En effet, dans l’univers de la Fox, Wanda n’existe pas.

C’est qui, le méchant à la fin ?

Ce n’est qu’une seule des nombreuses questions soulevées par cet épisode. Si le doute pouvait se faire concernant l’identité de l’antagoniste : est-ce Wanda ? Ce n’est plus le cas. Enfin, pas totalement, il reste encore à savoir de qui s’agit-il. Ce qui est quasiment sûr, c’est qu’on peut éliminer Wanda. En effet, sa discussion finale avec Vision permet de comprendre qu’elle ne contrôle pas la ville. On est alors plus dans une situation où elle s’y complaît. Ce qui explique comment elle a pu « sombrer dans la folie » aussi rapidement après les événements d’Avengers: Endgame. Pour résumer, elle ne sait pas comment c’est possible, mais ça l’arrange. À moins qu’elle cache des choses à son mari. Après tout, elle a bien omis de lui dire qu’il était mort…

Bref, encore un coup classique de Marvel Studios consistant à prendre compte des connaissances des fans de comics et jouer avec. Par contre, la voisine Agnes commence à de plus en plus soulever mes soupçons. Toujours dans les bons coups. D’autant plus que le collègue de Vision dit « Arrêtez-la. […] Elle est dans ma tête. ». Au féminin. M’enfin, on verra bien ce que nous propose la suite.

BABY VISION !!!

Arrêtez-nous quelques secondes sur la très courte partie sitcom de l’épisode. Plus précisément, le générique. Encore plus précisement, cette photographie :

Trooooop chou. En tout cas, dès le début de l’épisode, on comprend que plus rien n’est comme avant. Finis, les épisodes complets de sitcom. On a même une phase méta où la dispute entre Wanda et Vision continue malgré le générique de fin. Pire, le passage où les enfants grandissent en l’espace d’une seconde m’a rendu mal à l’aise. Comme si j’étais devant un film d’horreur / épouvante. La comédie est désormais morte (même si la vision d’Agnes en vêtements de sport est délicieuse).

Je boucle cette critique avec une mention sur l’excellent passage où Wanda remet les agents du SWORD à leur place. Quelle séquence. C’est assez phénoménal à quel point elle est inquiétante. J’avais envie de dire aux agents du SWORD et surtout au directeur de se calmer. S’il y en a une qu’il ne faut pas emmerder, c’est Wanda.

Ah oui, j’y pense. Le scanner de Monica Rambeau renvoie du blanc. L’émergence de ses pouvoirs ? Photon à venir ? Sinon, pour parler chronologie. Spider-Man: Far From Home se déroule après WandaVision et qu’est-ce qu’on y voit : le J. Jonah Jameson de l’univers du Spider-Man de Raimi. Si, à l’époque, on pouvait croire à un clin d’œil. Maintenant, je n’en suis plus sûr. Et si ce n’était que le premier signe de l’ouverture du multivers ?