Critique : Better Call Saul – S1E1 « Uno »

Breaking Bad: les origines

Fiche

Spin off de la série Breaking bad
Titre
Better Call Saul
Créateurs Vince Gilligan, Peter Gould
Réalisateur Vince Gilligan
Acteurs Bob Odenkirk, Jonathan Banks, Rhea Seehorn, Patrick Fabian, Michael Mando, Michael McKean
Titre original Saison 1
Pays États-Unis Épisode 1
Genre Comédie, Drame Format 60 mn
Diffusion d’origine 08 / 02 / 2015 Chaînes AMC, Netflix

Six ans avant la rencontre avec Walter White, Saul Goodman, connu sous le nom de Jimmy McGill, est un petit escroc qui peine à joindre les deux bouts. Il fait la connaissance de Mike Ehrmantraut, un criminel spécialisé dans le « nettoyage », qui deviendra son futur homme de main. Ensemble, ils ouvrent un cabinet d’avocats à Albuquerque, au Nouveau-Mexique.

Photo du premier épisode de Better Call Saul, la série créée par Vince Gilligan et Peter Gould avec Bob Odenkirk
« T’es sérieux, mon gars ? Le créateur de Breaking bad t’a proposé de faire une série avec toi dans le rôle principal ? … On est quel jour aujourd’hui ? »

Critique

Le spin-off très attendu d’une des meilleures séries de tous les temps, j’ai nommé Breaking Bad, a débarqué dimanche soir. Comme s’il fallait une preuve du succès du phénomène de la série narrant les mésaventures de Walter White, la diffusion du premier épisode de Better Call Saul a pété le record d’AMC (et on parle d’une chaîne qui diffuse aussi The Walking Dead) avec 6,9 millions de téléspectateurs pour sa première. Le précédent était détenu par Deadwood, et Breaking Bad n’en avait rassemblé pour que 1,4 million. Bref, que vaut le premier épisode de cette nouvelle série avec Jimmy McGill ?

Résumons brièvement avant de commencer. Better Call Saul n’est PAS la suite de Breaking Bad. Il est ce qu’on appelle un spin-off, à savoir une œuvre qui partage le même univers dont il provient, mais qui ne suit pas la trame de cette dernière. Pour donner un exemple, on peut parler de la série Angel, spin-off de Buffy contre les Vampires, ou, dans une moindre mesure, The Flash avec Arrow. Pour Better Call Saul, Vince Gilligan (créateur de Breaking Bad) et Peter Gould (qui a beaucoup travaillé sur Breaking Bad, notamment en tant que producteur, scénariste et réalisateur) se sont focalisés sur le personnage culte de Jimmy McGill, plus connu sous le nom de Saul Goodman.

Faisons une partie d’Uno

Sur ce premier épisode nommé Uno, le show débute doucement, mais respire déjà l’ambiance de Breaking Bad (on retrouve notamment la même palette de couleurs et la même réalisation inspirée). Tout d’abord, il faut souligner la magnifique scène d’ouverture entièrement en noir et blanc qui revient sur Jimmy après la dernière saison de Breaking Bad. Un moment de détresse profonde amenant ce dernier à revenir sur la meilleure période de sa vie. Celle où il était Saul Goodman. Better Call Saul fait alors marche arrière pour débuter là où tout a commencé. Là où Jimmy McGill travaillait encore sous son vrai nom.

On retrouve directement l’humour noir qui faisait la magie du show avec Mister White et Jesse sur un procès dont la chute est tout simplement hilarante. Hilarante et choquante. C’est aussi à ce moment-là qu’on a droit à notre première guest star (une excellente deuxième sera là pour le cliffhanger) et on peut déjà constater que la série est beaucoup plus orientée comédie, ce qui n’est pas étonnant quand on se rappelle du style du personnage de Bob Odenkirk.

Drôle, mais prévisible

Uno est un épisode relativement calme qui met tranquillement en place les enjeux. On découvre alors les différents protagonistes et surtout, qui était Jimmy McGill avant d’endosser le costume du super-avocat. Évidemment, le plus gros reproche que j’aurais à faire est prévisible. Notamment dû au fait que j’ai toujours un peu de mal avec les œuvres qui se déroulent avant celle d’origine, car il y a systématiquement ce défaut : le fait d’être prévisible. On sait ce qu’il va se passer dans les grandes lignes, du coup, on peut difficilement être surpris comme sur Breaking Bad. Et ça ne rate pas avec Better Call Saul. Par exemple, j’avais deviné ce qui allait se passer à la fin de l’épisode. Le point qui m’inquiète aussi, c’est que j’ai peur qu’à la longue, ça finisse par devenir lassant (est-ce que Bob Odenkirk va tenir une saison complète avec un personnage qui servait souvent de running gag ?). Ce premier épisode est solide, mais ne laisse pas envisager une grande série comme pouvait l’être sa grande sœur. J’espère évidemment me tromper.

Par Christophe Menat, le .

Photo du premier épisode de Better Call Saul, la série créée par Vince Gilligan et Peter Gould avec Bob Odenkirk
« Écoute-moi bien mon petit Saul, Walter n’est plus là, Jesse non plus. Donc le public est là pour toi. Tu n’as pas intérêt à te manquer ! »

Conclusion

Un premier épisode réussi pour l’entrée en matière de Better Call Saul. La série s’oriente vers le personnage secondaire le plus intéressant de sa grande sœur, Breaking Bad, et déploie le même univers, la même ambiance, mais beaucoup plus orientée comédie… À voir comment ça va évoluer.

+

  • Retrouver l’univers de Breaking Bad
  • Un spin off sur le meilleur personnage secondaire de Breaking Bad
  • L’humour

  • Rien de bien surprenant
7/10
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